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Une nouvelle espèce d’oie dans la faune de la Roumanie

Les ornithologues ont découvert une nouvelle espèce d’oiseau
sauvage dans la faune de la Roumanie. Il s’agit de l’oie des neiges (Anser
caerulescens), un oiseau spécifique à l’Amérique du Nord, découvert lors d’une
action de surveillance des oies sauvages dans la Grande île de Brăila (est de
la Roumanie), dans le cadre du projet « Conservation de la bernache à cou roux
sur l’ensemble de sa route migratoire
mondiale». Ce projet est financé par le programme LIFE de la Commission
européenne. Le projet vise la bernache à cou roux, une espèce qui niche en
Sibérie, mais hiverne en Roumanie, en Bulgarie et en Ukraine. Dans ce
projet, les spécialistes souhaitent identifier les zones que les oies utilisent
pour se nourrir et dormir, et avec l’aide des chasseurs, ils tentent d’arrêter
le braconnage.

România Internațional, 16.12.2019, 14:36

Le nouvel oiseau étant blanc, il a été facilement remarqué dans
un envol d’oies de couleurs foncées. Les spécialistes se donnent pour tâche apprendre
d’où vient cet exemplaire, parce que la Roumanie n’est sur aucune route de migration
des espèces américaines, explique Ovidiu Bufnilă, responsable communication à la Société
Ornithologique Roumaine : « L’oie des neiges n’est pas un oiseau qui
arrive jusqu’en Roumanie. Elle niche en Amérique du Nord, au Canada, dans la
toundra et migre pour hiverner seulement dans le sud de l’Amérique du Nord.
Cela signifie que nous la trouverons au Mexique et en Floride. Certains
spécimens, cependant, arrivent accidentellement en Europe occidentale, s’ils sont pris par des vents forts ou des
tempêtes océaniques. Plusieurs exemplaires ont également été signalés au
Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Danemark, mais jamais au milieu de l’Europe et
précisément en Roumanie. On ne sait
pas exactement comment l’oie est
arrivée ici. Il pourrait s’agir
d’un oiseau qui est venu accidentellement, mais cela pourrait être aussi un
oiseau échappé à une collection. Mes collègues se sont toutefois assuré
qu’il ne s’agit pas d’un oiseau d’une collection, parce qu’il n’avait
pas sur ses pattes ces anneaux ornithologiques qui montrent leur provenance au cas où ils s’échappent. Cet oiseau n’avait pas d’anneau et ne montrait
aucun signe d’usure des ailes, comme c’est le cas chez les oiseaux qui
sont gardés plus longtemps en captivité ou dans des volières. Dans notre pays, nous avons une seule espèce
d’oie sauvage. L’oie cendrée, qui niche ici, aussi, le reste sont
des espèces qui viennent passer
l’hiver en Roumanie. Elles viennent de Sibérie, de la Péninsule scandinave, et
en ce qui concerne cet exemplaire, les ornithologues ne savent pas comment le prendre. Nous ne pouvons pas
savoir d’où il vient. »

Les
biologistes de la Société ornithologique roumaine n’en sont pas à la première
nouvelle espèce qu’ils identifient dans la faune roumaine. Ces dernières années
ont été observées, tour à tour, pour la première fois, des exemplaires de
gobemouche à demi-collier, de traquet du désert, de pipit de Richard, mais
aussi de nouvelles espèces de crustacés, d’insectes ou de plantes. (Trad. : Ligia Mihăiescu)