Un milliard d’emballages collectés grâce au Système de Garantie-Retour
Né de l'initiative de protéger l'environnement et de réduire la pollution, le Système de Garantie-Retour, le SGR, est le plus grand projet d'économie circulaire jamais mis en place en Roumanie. Il concerne les producteurs aussi bien que les consommateurs, et encourage la collecte et le recyclage des emballages, tout en appliquant des frais de garantie à chaque emballage acheté.
Daniel Onea, 19.09.2024, 11:48
Né de l’initiative de protéger l’environnement et de réduire la pollution, le Système de Garantie-Retour, le SGR, est le plus grand projet d’économie circulaire jamais mis en place en Roumanie. Il concerne les producteurs aussi bien que les consommateurs, et encourage la collecte et le recyclage des emballages, tout en appliquant des frais de garantie à chaque emballage acheté.
Le projet vise également à encourager l’implication de tous les citoyens afin d’atteindre les objectifs de collecte et de recyclage fixés au niveau européen, dans le cadre du nouveau paquet pour l’économie circulaire de l’Union européenne. L’objectif du SGR est de garantir un taux plus élevé de collecte et de recyclage des emballages, qui ne seront ainsi plus jetés à la poubelle ou dans la nature. De plus, selon RetuRO, l’administrateur du Système de Garantie-Retour, la mise en œuvre de ce système permettra de récupérer 77 % des bouteilles en plastique d’ici 2025 et 90 % d’ici 2029, des pourcentages imposés à la Roumanie par l’Union européenne.
En moins de huit mois depuis son lancement, le système a franchi une barrière psychologique, atteignant un milliard d’emballages collectés, a annoncé Mircea Fechet, ministre de l’Environnement :
« Heureusement, quatre Roumains sur cinq choisissent d’avoir recours au système de garantie-retour, et je suis convaincu qu’ils ne le font pas uniquement pour récupérer la consigne d’un montant de 50 centimes. Beaucoup le font pour des raisons environnementales. Ils sont persuadés que les quantités de matériaux recyclables qu’ils apportent dans les magasins arrivent là où elles doivent aller, c’est-à-dire dans les usines de recyclage, tout ça grâce à leurs efforts. Nous sommes presque submergés par ces quantités de plastique, car l’État roumain n’en a jamais eues autant. Mais c’est synonyme d’investissements, de création d’emplois et d’équilibre commercial, un équilibre difficile à trouver pour la Roumanie, mais qui sera amélioré grâce au nouveau système de garantie-retour. Cela signifie, en fin de compte, qu’on va réussir à créer plus d’emplois et à attirer davantage d’investissements, ce qui est très important pour moi, même en tant que ministre de l’Environnement. Si l’on regarde les chiffres, nous n’avons pas beaucoup plus de matériaux recyclables que l’année dernière à la même époque, mais comme par hasard, cette fois le verre est réellement là. Dans le passé, nous nous induisions mutuellement en erreur, même si lorsqu’il s’agissait des documents et de la bureaucratie, nous étions censés être les plus compétents. Aujourd’hui, pour la première fois, nous avons réellement ces quantités et nous les recyclons. Pour chaque PET en dessous de l’objectif de 65 % cette année, avec un objectif de 90 % pour la troisième année, la société RetuRo paie le double de la garantie. C’est ça l’amende, elle concerne chaque bouteille PET, pas le kilogramme ni la tonne. Pour chaque infraction, j’ai ordonné à la Garde de l’Environnement de sanctionner les commerçants, qu’il s’agisse de chaînes de stations-service, de supermarchés ou de petits magasins. Sans ces mesures strictes, qui visent simplement à garantir que les citoyens sont traités avec respect et conformément à la loi, nous ne réussirons pas. »
Selon les données de RetuRo, l’administrateur du Système de Garantie-Retour, jusqu’à la fin du mois de juin de cette année, 434,4 millions de bouteilles en PET étaient arrivées dans les stations de recyclage, dans le but d’être transformées, ce qui représente 85 % des emballages en plastique récupérés auprès de la population. Pour le verre, le pourcentage est de 53,7 %, soit 82,6 millions de bouteilles. (Trad. Rada Stanica)