Tri sélectif à la campagne
La commune de Sălacea, du nord-ouest du pays, à 65 kilomètres d’Oradea, compte parmi les peu nombreuses du pays où le tri sélectif ne semble pas être un problème trop compliqué. C’est là qu’un projet pilote de collecte des déchets a commencé l’année dernière – non pas en deux catégories, selon l’obligation légale, mais en cinq. Chacun des 1.000 ménages de la commune a reçu des sacs jaunes pour le plastique et le métal, des sacs bleus pour le papier et le carton, une poubelle pour le verre, un récipient pour les bio-déchets et un autre pour les déchets résiduels. De cette manière, seulement trois mois après la mise en œuvre du nouveau système de collecte, le pourcentage de déchets recyclés a connu une hausse extraordinaire, de 3% à 60%. Ces résultats spectaculaires obtenus dans un temps record sont dus, en premier lieu, à l’implication du maire de la commune qui a bénéficié du soutien de la communauté et de celui de la société de salubrité. Le maire a rencontré à de nombreuses reprises les habitants de la commune pour leur expliquer les bénéfices du tri sélectif : les personnes qui feraient la sélection des déchets allaient payer moins que les autres, moins de 5 lei (environ un euro) par personne et par mois contre 10 lei pour ceux qui ne font pas le tri sélectif.
România Internațional, 21.01.2019, 14:42
La directrice de l’Agence de protection de l’environnement de Satu Mare, Elisabeta Bekessy : « Ce que le maire a pu réaliser dans les trois mois écoulés depuis le démarrage du projet est un vrai miracle. Les habitants font le tri des déchets en cinq catégories. Pour cela, la mairie a assuré à chaque famille des récipients spécialement conçus, pas très grands, et je pense que c’est là le secret de la réussite. Avec de petits récipients et le camion-poubelle qui passe une fois toutes les deux semaines, les habitants vont s’efforcer à produire le moins de déchets possible. Et c’est aussi parce qu’au-delà d’une certaine quantité de déchets, il faut payer. J’ai vu comment les habitants de la commune sortaient les récipients en attendant les camions-poubelle spécialisés, un pour chaque type de déchet. En dehors des cinq catégories, il existe d’autres déchets, les médicaments périmés ou les déchets volumineux, comme les gravats. Pour tous ces déchets spéciaux, il existe deux déchèteries au niveau de la commune. C’est là aussi que peuvent aller ceux qui ont de quantités importantes de verre à jeter. »
Le projet de la commune de Sălacea pourrait être également implanté dans d’autres communes. C’est un bon modèle à suivre étant donné les demandes de l’UE dans le domaine, qui exigent que la Roumanie atteigne un taux de 50% dans le tri des déchets jusqu’en 2020.
(Trad. Elena Diaconu)