Pelicam 2021 : » Qui défend demain? «
Christine Leșcu, 29.11.2021, 07:19
En 2012, il y a maintenant presque 10 ans, avait lieu à Tulcea, dans le
delta du Danube, la première édition de Pelicam, le premier festival
international de cinéma de Roumanie consacré à la sensibilisation aux questions
environnementales. L’objectif était de sensibiliser le public dans un
environnement naturel unique en Roumanie, par le biais d’un évènement culturel
innovant : une compétition de longs et courts-métrages documentaires. De
2012 à 2019, le festival s’est tenu à Tulcea, mais à cause de la pandémie, il
se déroule en ligne depuis 2020. Entre le 15 et 24 octobre, le public a donc pu
profiter de la dixième édition sur le site internet du festival. En plus des
documentaires du Venezuela, de France, des Pays-Bas et d’ailleurs, sur le thème
de « Qui défend demain », le public pouvait assister à une série de
débats intitulés « Pelicam Talk », dont nous parle Benjamin Ribout,
organisateur du festival.
Benjamin Ribout : « Pendant le festival, l’un des séminaires Pelicam (Pelicam
Talk) était consacré au journalisme environnemental et accueillait quatre
invités. Il ne s’agit pas de discuter avec le réalisateur ou l’un des
protagonistes d’un documentaire après sa projection. Il s’agit plutôt d’un
débat autour d’un thème proposé à nos invités. Et cette année, j’ai souhaité
que nos invités soient exclusivement des Roumains venus partager des
informations récentes sur la situation en Roumanie. Le premier débat portait
sur le journalisme environnemental, nous avons donc parlé des journalistes
travaillant dans ce domaine. Le second portait sur la mobilisation et la
résistance. Avant, ce genre de discussion rassemblait davantage de personnes,
venues de Roumanie et d’ailleurs. Mais nous avons pris conscience que notre
public s’informe surtout sur la
Roumanie, c’est pour cette raison que nous avons décidé de nous concentrer
uniquement sur la Roumanie cette
année ».
Benjamin Ribout a constaté que depuis la création du festival, l’intérêt du
public pour les questions environnementales semble avoir pris de l’ampleur dans
le pays : « Je pense que ce festival a permis une prise de conscience pour un
public plus large. Au départ, le public concerné était très restreint et
s’intéressait déjà à ces questions. Mais petit à petit, notre public s’est
élargi et nous constatons que nous attirons de plus en plus de personnes, de
tout âge, enfants, adultes et personnes âgées. Nous le constatons d’une année à
l’autre. Au départ, notre public était composé des jeunes de Tulcea, des
habitants des grandes villes ou des bucarestois, tous déjà habitués au concept
de festival de films. Ils trouvaient intéressant de se rendre dans une autre
ville pour visionner des documentaires sur l’environnement. Mais petit à petit
nous avons conquis les autres villes et aujourd’hui nous sommes connus dans
tout le pays ».
Chaque année, à la fin du festival, un prix est
décerné au vainqueur de la compétition de films documentaires. Les
organisateurs espèrent que la prochaine édition pourra se dérouler en plein
air, sur les rives du Danube, à Tulcea. (Trad : Charlotte Fromenteaud)