Objectif : zéro plastique dans le Delta du Danube
De juillet à
septembre, des bénévoles de l’association du Fonds mondial pour la nature – WWF Roumanie s’activent dans le Delta du Danube, dans une ample campagne de
récupération des déchets en plastique. C’est la patrouille « Zéro
plastique ». Les bénévoles de l’association parcourent la myriade de
canaux et de cours d’eau pour collecter toutes les bouteilles en plastique
qu’ils trouvent, pour les ramener dans des espaces spécialement aménagés à
cette fin au sein des localités de Mahmudia, Sulina, Crișan et Sfântu Gheorghe.
Forts de leur barque, fièrement peinte aux couleurs de la campagne, ils
pourront embarquer à 7 à la fois, et disposeront d’une autonomie de 80
kilomètres.
Ștefan Baciu, 10.08.2020, 14:31
De juillet à
septembre, des bénévoles de l’association du Fonds mondial pour la nature – WWF Roumanie s’activent dans le Delta du Danube, dans une ample campagne de
récupération des déchets en plastique. C’est la patrouille « Zéro
plastique ». Les bénévoles de l’association parcourent la myriade de
canaux et de cours d’eau pour collecter toutes les bouteilles en plastique
qu’ils trouvent, pour les ramener dans des espaces spécialement aménagés à
cette fin au sein des localités de Mahmudia, Sulina, Crișan et Sfântu Gheorghe.
Forts de leur barque, fièrement peinte aux couleurs de la campagne, ils
pourront embarquer à 7 à la fois, et disposeront d’une autonomie de 80
kilomètres.
Alexandra Damian, responsable
communication de l’association explique le pourquoi de l’action : « Nous constatons tous combien le plastique nous envahit de toutes
parts. On le retrouve partout : au milieu des forêts, au bord des routes
et, surtout, dans l’eau. Dans le delta, c’est terrible. L’eau nous ramène tout
ce que les gens ont jeté tout au long du fleuve, et les déchets en plastique
arrivent d’abord ici, puis vont polluer la mer Noire. Nous avons diligenté une
étude sur la question. Une seule malheureusement, et pour ce qui est de la
Roumanie, la précision des données récoltées est sujet à caution. Les résultats
ont néanmoins été plus concluants quant à la quantité de plastique jetée dans
le Danube entre les villes de Vienne et de Bratislava. Et, en extrapolant, nous
sommes arrivés à ces résultats : le Danube charrie tous les ans à peu près
4,2 tonnes de plastique. C’est énorme. »
Le plastique qui flotte à la
dérive sur l’eau du grand fleuve constitue évidemment un grave problème
environnemental. La collecte des déchets dans le delta se réalise à grand-peine
et cela demande des ressources considérables. A l’heure qu’il est, seuls 3% de
cette quantité arrive jusqu’à la fin du circuit et est recyclé, alors même que le
département de Tulcea, de la région du delta, s’était engagé à recycler les
déchets en plastique du Delta à hauteur de 50% dans son programme de
développement durable. Pour cette campagne de ramassage, l’association se sert
encore du drone WasteShark, solution innovante et extrêmement efficace, grâce
auquel l’on arrive à récolter tous les jours jusqu’à 500 kilos de déchets en
plastique flottant à la surface de l’eau. Pendant la campagne, la mobilisation
générale est de mise, impliquant autant des autorités locales que des habitants
du delta.
Alexandra Damian, responsable communication de WWF Roumanie : « Nous avons beaucoup à faire, mais c’est du travail que l’on aime.
Nous avons débuté cette action il y a un peu plus d’une semaine. Aujourd’hui
l’on se trouve à Mahmudia, après avoir ramassé le plastique qui pullulait dans
la zone de Carasuhat et dans les eaux adjacentes. Jusqu’au mois de septembre,
nous allons finir de nettoyer le plastique qui se trouve au long des bras du
Danube, au long des canaux de Sulina, Crişan, et Sf. Gheorghe. Les autorités
nous ont prêté main forte, mettant à notre disposition des endroits où l’on
puisse entreposer le plastique ramassé. Même son de cloche de la part des
habitants, qui nous ont donné un coup de main pendant les opérations de collecte
menées jusqu’à présent. C’est que notre campagne bénéficie d’une bonne presse.
Au sein des communautés locales, mais aussi parmi les touristes. Nous essayons
de sensibiliser tout le monde, en prenant par exemple, lors des promenades en
bateau, un petit sac où ils puissent amasser le plastique qu’ils rencontrent.
Ce n’est pas si compliqué. »
Par ailleurs, la campagne
éducative intitulée « L’impact du plastique dans la nature » est
menée tambour battant dans toutes les localités de la région. Il s’agit, certes,
d’une campagne de communication sur l’importance du ramassage et du recyclage
du plastique, réalisée à l’intention des touristes, mais aussi des habitants du
delta. Montrer combien le plastique altère la qualité de l’environnement rend
les gens plus attentifs et mieux disposés à s’investir personnellement dans de
telles campagnes de recyclage. (Trad. Ionuţ Jugureanu)