Objectif : zéro déchets à Iasi.
Un plan très ambitieux dans un pays trop peu écologiste. Les premiers pas en ce sens ont été faits ces dernières années par plusieurs activités qui ont servi de modèle de bonnes pratiques pour d’autres villes roumaines, notamment en ce qui concerne le tri sélectif des déchets et le recyclage.
România Internațional, 06.03.2017, 17:08
Davantage de détails, avec Mihai Chirica, le maire de Iasi : « Ce fut un long chemin qui est loin d’être terminé. Les projets ont démarré en 2006 – 2007. Nous avons commencé par le plus grand générateur de déchets du département de Iasi, à savoir son chef-lieu. Nous avons compté parmi les premiers à ouvrir des déchetteries écologiques en Roumanie, réussissant à sauver de la procédure d’infraction à la législation communautaire d’autres villes qui ne pouvaient pas résoudre seules le problème des déchets. A l’heure actuelle, nous nous trouvons dans une phase très avancée côté gestion des déchets, appelée « zéro déchets ». C’est un programme européen qui vise à mettre en marche une économie circulaire pour ce qui est de la récupération des matériaux réutilisables générés par la population. En parallèle, aux côtés du Conseil départemental, nous avons mis sur pied un autre projet européen, grâce auquel nous avons réussi à apporter une technologie introuvable dans un rayon de 1000 km autour de Iasi. Cette technologie nous aide à traiter et transformer tous les matériaux biodégradables en un combustible qui est l’équivalent du charbon énergétique. C’est un investissement majeur, qui dépasse les 70 millions d’euros fournis par la municipalité et par le Conseil départemental. C’est un effort financier important, mais qui nous positionne en tête du classement côté gestion des déchets sur l’ensemble du département de Iasi.»
Les autorités locales ont déjà créé un groupe de travail et identifié plusieurs solutions pour atteindre l’objectif « zéro déchets » à Iasi.
Mihai Chirica explique : « La ville de Iasi s’est engagée à mettre en œuvre un programme progressif de récupération des matériaux réutilisables par l’introduction du tarif différencié, une nouveauté absolue en Roumanie. Les citoyens qui deviennent conscients de combien il est important de récupérer ces matériaux profitent d’un discount au forfait de salubrité, en fonction de leur contribution. C’est une bonne idée, une pratique répandue dans d’autres pays européens. Nous espérons bien que ce sera un succès en Roumanie aussi. A part cela, nous avons ouvert le premier Centre municipal de collecte des déchets ménagers, afin de réutiliser différents éléments provenant des foyers. Nous encourageons les gens à donner une nouvelle chance aux appareils électroménagers avant de les transformer : on peut les réparer ou les donner à une famille moins aisée. Par la suite, après la destruction totale d’un équipement, il peut être transformé en déchets réutilisables. Il en va de même pour les vêtements : avant de les détruire, nous cherchons à les réutiliser à d’autres fins. Il s’agit de prolonger le cycle de vie du produit fini et de trouver une solution pour le déchet qui risque de ne pas être réutilisé. »
Les déchets en plastique sont aussi dans l’attention des autorités de Iasi, qui ont déjà fait quelque pas vers l’élimination de ce matériau de la vie des citoyens.Mihai Chirica : « Pour ce qui est du plastique, c’est une bataille qui sera difficile à gagner. Nous attendons la mise en oeuvre de la Directive européenne portant sur la suppression du plastique en tant qu’emballage ou sur son élimination progressive. L’année dernière, nous avons introduit à Iasi un programme européen intitulé « L’eau sans plastique » par la création d’une douzaine de fontaines à eau potable à travers la ville. L’objectif, c’est de renoncer au plastique. A la marie nous avons déjà renoncé aux PETs et nous buvons de l’eau dans des verres en papier biodégradable. Ce sont de petits pas, mais qui peuvent servir d’exemple pour l’élimination progressive du plastique en tant qu’emballage, là où c’est possible. »
Par la mise en pratique des solutions relevant de l’économie circulaire, la ville de Iasi rejoint le réseau international « Villes à zéro déchets ». (Trad. Valentina Beleavski)