Les ours des Carpates
Les Carpates roumaines abritent de nombreux ours. Lorsqu’ils deviennent trop nombreux et que leur population soit trop dense, les animaux quittent les forêts pour descendre dans les villes se trouvant au pied des montagnes, où, souvent, ils causent des dégâts. Chaque année, on rapporte des cas où des ours ont attaqué des bergers qui accompagnaient les troupeaux ou les personnes qui cueillaient des fruits des bois ou travaillaient leurs terres. Des fois, les ours entrent dans les fermes où ils causent de sérieux dégâts. Par exemple, l’année dernière, l’Agence pour la protection de l’environnement de Harghita (Transylvanie) faisait état de 176 attaques par les animaux sauvages, dont la plupart étaient des ours. Depuis le début de cette année, au même département de Harghita des dizaines d’animaux ont été tués et 4 personnes ont été hospitalisées après avoir affronté un animal sauvage. Si bien que les autorités locales ne disposent pas des capacités légales d’intervention et demandent l’approbation d’urgence des dérogations à la loi portant sur la capture des ours.
România Internațional, 04.07.2017, 12:41
Les Carpates roumaines abritent de nombreux ours. Lorsqu’ils deviennent trop nombreux et que leur population soit trop dense, les animaux quittent les forêts pour descendre dans les villes se trouvant au pied des montagnes, où, souvent, ils causent des dégâts. Chaque année, on rapporte des cas où des ours ont attaqué des bergers qui accompagnaient les troupeaux ou les personnes qui cueillaient des fruits des bois ou travaillaient leurs terres. Des fois, les ours entrent dans les fermes où ils causent de sérieux dégâts. Par exemple, l’année dernière, l’Agence pour la protection de l’environnement de Harghita (Transylvanie) faisait état de 176 attaques par les animaux sauvages, dont la plupart étaient des ours. Depuis le début de cette année, au même département de Harghita des dizaines d’animaux ont été tués et 4 personnes ont été hospitalisées après avoir affronté un animal sauvage. Si bien que les autorités locales ne disposent pas des capacités légales d’intervention et demandent l’approbation d’urgence des dérogations à la loi portant sur la capture des ours.
Détails, avec Borboly Csaba, président du Conseil Départemental de Harghita : « La situation est très grave, non seulement à Harghita, mais aussi au départements de Covasna, Mures, Brasov, Arges et Prahova vu la croissance des effectifs d’ours. Par exemple, à Harghita, la population d’ours a augmenté de 15% par rapport à l’année dernière. L’espace ne leur suffit plus. Selon les spécialistes, un seul ours aurait besoin d’au moins 1000 hectares de forêt pour avoir une bonne vie en toute tranquillité. Par conséquent les ours descendent dans les villes, dans les rues, dans les cours des fermes, dans les champs et, malheureusement, bon nombre d’entre eux attaquent les gens. Ils tuent les animaux des fermes, détruisent les arbres fruitiers, les ruches d’abeilles. C’est donc un très grand problème. Il faudrait trouver des solutions pour contrôler ce surpeuplement. Le problème n’est pas causé par les défrichements. Au contraire, au département de Harghita, l’aire des forêts s’est élargie ces dernières années, donc le problème est d’autre nature. Nous avons demandé au Ministère de l’Environnement d’intervenir d’urgence parce que la vie de gens est en danger. »
Voici maintenant quelques solutions proposées par les autorités de Harghita, département où les effectifs d’ours sont 4 fois plus grands que la capacité du fonds cynégétique.
Borboly Csaba : « Il faut approuver au plus vite, par décret ministériel, les quotas d’abattage, modifier la législation, car, à l’heure actuelle, les animaux sauvages sont protégés par la loi, alors que les gens ne bénéficient d’aucun droit. Si quelqu’un est blessé ou reste avec un handicap après avoir été attaque, la loi n’offre aucun appui. Donc il faut réglementer les droits de l’homme dans le cas d’un conflit avec un animal sauvage de taille moyenne. Ce n’est pas valable uniquement pour la Roumanie, mais pour l’ensemble de l’Europe. Moi, je suis membre du Comité des Régions, où j’ai déjà avancé un rapport censé modifier la directive portant sur les espèces protégées, de sorte que le conflit entre l’homme et l’animal sauvage soit réglementé aussi par la législation européenne. Ensuite, il faudrait rembourser d’urgence les dégâts causés par ces animaux. Nous devons coordonner nos actions avec celles des associations environnementales, avec les chasseurs et les spécialistes afin de trouver des solutions viables et réelles, pour pouvoir au moins faire le décompte des ours qui vivent dans nos forêts, parce qu’à l’heure actuelle personne ne peut dire exactement combien d’ours nous avons en Roumanie. En même temps, il faut décider des mesures à prendre à l’égard des ours qui causent des dégâts. Chez nous, il n’y a pas de compensations pour les aires protégées du réseau Natura 2000. Par contre, dans d’autres pays on offre 200 euros par hectare pour que les fermiers puissent prendre des mesures de précaution. Comme vous voyez, il y a nombre de solutions à ce problème. »
Avant de terminer, précisons aussi que les départements de Covasna, Harghita, Mureş et Braşov (en Transylvanie) réunissent plus de 80% de la population totale d’ours de Roumanie, dont la moitié est à retrouver dans les forêts des départements de Harghita et Covasna. (Trad. Valentina Beleavski)