Les changements climatiques, un défi planétaire
Ces 50 dernières années, la température globale grimpe rapidement. En Europe, la moyenne de température est montée d’un degré en 100 ans. Les spécialistes mettent en garde que les événements climatiques extrêmes, y compris les vagues de chaleur, les périodes de sécheresse et d’inondations deviendront plus fréquentes et plus intenses. Ils recommandent de réduire la consommation de combustibles fossiles, de protéger les écosystèmes naturels qui absorbent le carbone de l’atmosphère et d’utiliser l’énergie de sources renouvelables.
România Internațional, 19.02.2018, 14:48
Ces 50 dernières années, la température globale grimpe rapidement. En Europe, la moyenne de température est montée d’un degré en 100 ans. Les spécialistes mettent en garde que les événements climatiques extrêmes, y compris les vagues de chaleur, les périodes de sécheresse et d’inondations deviendront plus fréquentes et plus intenses. Ils recommandent de réduire la consommation de combustibles fossiles, de protéger les écosystèmes naturels qui absorbent le carbone de l’atmosphère et d’utiliser l’énergie de sources renouvelables.
Au fil du temps, plusieurs accords internationaux ont été adoptés afin de solutionner ce problème écologique global, mais l’Accord de Paris sur le changement climatique, finalisé en 2015 et signé en 2016, est peut-être l’initiative la plus importante. L’Accord a été signé par 197 Etats et vise à réduire le niveau de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Le document laisse aux pays le soin de trouver les moyens pour atteindre ces objectifs. Après que l’année dernière, les Etats Unis – un des plus grands pollueurs du monde – eurent annoncé leur retrait de cet accord, le président américain est disposé à signer le document sur les changements climatiques uniquement si certaines modifications lui sont apportées. Entre temps, la Syrie – le seul membre de l’ONU à ne pas avoir signé le document – a adhéré officiellement à l’Accord de Paris, à la fin de l’année dernière.
La climatologue Roxana Bojariu explique : « Les chiffres, tels qu’ils se présentent – il s’agit des réductions de rejets que chaque pays s’est proposé d’opérer – ne couvrent pas le nécessaire pour limiter la hausse de la température moyenne globale à 1,5-2° par rapport au niveau pré-industriel. Pourtant, comme dans le cas de l’Accord de Paris, partant des pays et de leur volonté d’arriver à un consensus, on pourra aller encore plus loin. Les chiffres dont nous disposons indiquent clairement que le réchauffement sera de 3 à 5° à la fin du siècle, par rapport à l’époque pré-industrielle. Toutefois, je ne verrais pas cela comme une fatalité, parce que le style de l’Accord de Paris, c’est de revenir à chaque fois sur les cibles, d’essayer d’accroître les ambitions de chaque Etat à un niveau convergeant à un moment donné vers cette réduction censée nous mener à une hausse de 1,5° ou de 2° tout au plus à la fin du siècle, par rapport à l’époque pré-industrielle. »
Pour prévenir les effets des changements climatiques, les gouvernements du monde tentent d’instituer un modèle énergétique durable – une révolution énergétique à même de réduire les émissions de CO2. On met l’accent sur la transition de sources polluantes d’énergie – reposant sur les combustibles fossiles – à des sources propres et durables, des sources renouvelables. Les chercheurs sont arrivés à la conclusion que pour atteindre les objectifs établis par l’Accord de Paris, il faut que jusqu’en 2100, les combustibles fossiles représentent tout au plus 25% de la production d’énergie au niveau mondial.
Roxana Bojariu : « Des pays tels que l’Inde et la Chine sont devenus champions de l’utilisation des énergies renouvelables, de panneaux photovoltaïques, d’énergie éolienne. Et cela en dit déjà long, parce qu’une grande partie de leur économie commence à se détacher du carbone. Il est vrai que pour le moment, ce processus est encore difficile, mais les choses avancent. Même la technologie avance et il existe déjà des solutions qui seront développées et mieux adaptées dans un proche avenir, pour pouvoir remplacer au moins la partie la plus sale des combustibles fossiles. Des initiatives d’éliminer le carbone existent. La France, le Canada et le Royaume Uni, par exemple, se sont proposé des délais très concrets d’élimination de l’usage du carbone dans l’économie. Je dirais donc que nous ne pouvons pas négliger ces évolutions, et que les technologies sont là. Toute l’économie doit se transformer. Ce n’est pas comme pour la réduction de la couche d’ozone ; dans ce cas-là, seuls quelques éléments ont été changés dans les technologies de refroidissement ou dans celles utilisées pour l’agriculture. Il s’agit maintenant du cœur de l’économie mondiale et de l’ensemble de la philosophie économique qui doivent être remplacés, pour pouvoir utiliser les technologies dont nous disposons. »
Le Parlement européen a approuvé le 17 janvier dernier la Directive relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. Selon cet acte réglementaire, les Etats membres doivent arriver, en 2030, à un taux de 35% d’énergie provenant de sources renouvelables. (Trad. Ligia Mihaiescu)