L’éco-route Danubienne
« Pour un Danube aux rives propres »
Daniel Onea, 11.01.2024, 11:39
Le projet « Pour un Danube aux rives propres »
Dans le cadre du projet « Pour un Danube aux rives propres », l’Association « Mai Mult Verde » (Davantage de vert) a aménagé en 2023 l’Ecoroute Danubienne, soit un itinéraire écotouristique de 44 km traversant cinq localités du département de Giurgiu (dans le sud de la Roumanie). Il s’agit du premier itinéraire écotouristique de nature et de loisirs de ce département, aménagé dans une zone présentant une biodiversité spécifique au delta du Danube.
À l’été de 2023, en seulement deux semaines, des dizaines de volontaires participant aux quatre camps de nettoyage organisés le long de l’Ecoroute Danubienne ont collecté plus de dix tonnes de déchets abandonnés dans la nature. Au total, plus de 80 volontaires se sont impliqués dans les actions du projet : le nettoyage de l’itinéraire, la plantation dans la Forêt Communautaire de Cama, la signalisation du parcours à l’aide de panneaux d’information, de flèches et de marquages au sol, ainsi que la mise en ligne de l’itinéraire. De plus, l’Association « Mai Mult Verde » a réussi à former un groupe d’initiative local censé soutenir le projet à l’avenir.
Dans le cadre du projet « Pour un Danube aux rives propres », dix événements communautaires ont été organisés, ainsi que six projections de films dans les écoles des localités incluses dans l’Ecoroute Danubienne. Des présentations de l’exposition de photographies et du projet pilote ont également été réalisées en présence des autorités centrales.
Un modèle de bonnes pratiques pour l’aménagement des rives du Danube
Loredana Pană, experte en plaidoyer et coordinatrice de projets pour l’Association « Mai Mult Verde », affirme que tout cela est en fait un modèle de bonnes pratiques pour l’aménagement des rives du Danube :
Nous sommes une organisation environnementale et nous militons pour la réduction de la pollution de l’eau, en particulier du Danube et de ses affluents. C’est ainsi que nous en sommes venus à développer ce projet. Le problème est que, dans ces zones, le Danube est assez éloigné de la communauté, ce qui fait que les autorités locales n’investissent pas de ressources humaines, ni financières dans le nettoyage. Parce que cette zone n’est pas surveillée, des décharges informelles se sont formées, et des dépôts illégaux de déchets ont vu le jour sur les rives de l’eau et à la périphérie des communes. Nous voulons donc attirer l’attention sur ce fait. Les zones naturelles devraient être protégées, les déchets devraient aller à la décharge, en aucun cas dans la nature, et les autorités locales devraient s’occuper du nettoyage des zones naturelles. Évidemment, dans le temps, le tourisme croissant dans la région apportera des avantages économiques pour la communauté locale.
Découvrir la région sous différentes formes
Le segment proposé par l’Association « Mai Mult Verde » pour l’Ecoroute Danubienne offre la possibilité d’explorer la région aussi bien par voie terrestre que par voie d’eau, à travers le cyclotourisme, le tourisme équestre, des excursions à pied, des balades en kayak, des zones de camping, des événements sportifs, éducatifs et culturels.
Il s’agit d’un parcours de 44 km à la fois sur terre et sur l’eau, dans les alentours de la ville de Giurgiu. En pratique, ce parcours inclut la ville de Giurgiu et quatre autres communes : Slobozia, Oinacu, Prundu et Gostinu. Ces 44 km peuvent être parcourus à vélo, à pied, par voie d’eau ou à cheval. Il est important de ne pas motoriser ces activités en plein air, mais de profiter de la tranquillité de la nature et de l’air pur. Nous avons proposé cette Ecoroute danubienne car nous avons besoin d’espaces verts pour les loisirs et le bien-être mental. C’est une région magnifique formée par le Danube, à environ une heure de Bucarest. Dans la partie sud, par exemple, il n’y a pas d’activités de loisirs et de tourisme sur le Danube, comme au delta du Danube ou à l’entrée du fleuve dans le pays .
Le projet « Pour un Danube aux rives propres » est mis en œuvre par l’Association « Mai Mult Verde », en partenariat avec la Fondation Terra Mileniul III, avec le soutien financier des Fonds des Citoyens Actifs Roumanie, un programme financé par l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège. (Trad. Rada Stanica)