Le rôle du bois mort dans notre écosystème
Voici autant de questions auxquelles le projet intitulé « Promouvoir le bois mort pour augmenter la résilience des forêts dans la zone transfrontalière Roumanie-Ukraine » entend apporter des réponses, scientifiquement étayées. Mis en œuvre par le Fonds mondial pour la nature Roumanie, en collaboration avec l’Université Ștefan cel Mare, Etienne le Grand, de Suceava (ville située au nord de la Roumanie), mais aussi avec l’Institut de recherche en Sylviculture PS Pasternak-UkKRIMF et l’association Ecosphère – les deux situés en Ukraine, le projet entend faire entendre l’utilité du bois mort pour la santé et la durabilité de la forêt. En effet, les arbres morts encore sur pied (les volis) ou au sol (les hablis), semblent constituer un élément essentiel pour la vie de la forêt, car ils jouent un rôle clé dans la préservation de la forêt, pour le maintien de sa vitalité, de sa capacité de régénération, enfin pour accroître sa résilience devant les changements climatiques. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, les autorités compétentes des deux pays appréciaient le bois mort comme l’«ennemi de la forêt», s’employant à l’éliminer systématiquement. Cela avait finalement conduit à l’extinction de certaines espèces rares, présentes autrefois dans les écosystèmes forestiers, entraînant de la sorte une vulnérabilité générale de la forêt, en lien avec la diminution de sa capacité de régénération naturelle et de l’apport de nutriments dans le sol, ainsi que de sa résistance face aux changements climatiques. Et une forêt mal en point ne sera jamais une forêt productive.
Ștefan Baciu, 02.08.2021, 16:17
Voici autant de questions auxquelles le projet intitulé « Promouvoir le bois mort pour augmenter la résilience des forêts dans la zone transfrontalière Roumanie-Ukraine » entend apporter des réponses, scientifiquement étayées. Mis en œuvre par le Fonds mondial pour la nature Roumanie, en collaboration avec l’Université Ștefan cel Mare, Etienne le Grand, de Suceava (ville située au nord de la Roumanie), mais aussi avec l’Institut de recherche en Sylviculture PS Pasternak-UkKRIMF et l’association Ecosphère – les deux situés en Ukraine, le projet entend faire entendre l’utilité du bois mort pour la santé et la durabilité de la forêt. En effet, les arbres morts encore sur pied (les volis) ou au sol (les hablis), semblent constituer un élément essentiel pour la vie de la forêt, car ils jouent un rôle clé dans la préservation de la forêt, pour le maintien de sa vitalité, de sa capacité de régénération, enfin pour accroître sa résilience devant les changements climatiques. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, les autorités compétentes des deux pays appréciaient le bois mort comme l’«ennemi de la forêt», s’employant à l’éliminer systématiquement. Cela avait finalement conduit à l’extinction de certaines espèces rares, présentes autrefois dans les écosystèmes forestiers, entraînant de la sorte une vulnérabilité générale de la forêt, en lien avec la diminution de sa capacité de régénération naturelle et de l’apport de nutriments dans le sol, ainsi que de sa résistance face aux changements climatiques. Et une forêt mal en point ne sera jamais une forêt productive.
Monia Martini, la dirigeant du projet au nom du Fonds mondial pour la nature Roumanie, en charge pour déterminer la fonction du bois mort dans la préservation de l’écosystème forestier, détaille : « Il s’agit d’un projet extrêmement important, qui nous permet d’étayer et d’affiner de nouvelles thèses en matière de recherche forestière, notamment eu égard le rôle du bois mort. La recherche que l’on mène étudie dans une perspective comparative les forêts anciennes et les forêts destinées à l’exploitation forestière. Et il me semble important à ce que l’on rende publiques nos conclusions. Parce que, dans cette recherche, au-delà de nos experts et de ceux qui travaillent pour nos partenaires, nous avons fait appel à un réseau étendu d’experts externes, à un réseau transfrontalier. L’on parle des professionnels qui travaillent au quotidien dans des organisations et des institutions chargées de la gestion des forêts, dans la gestion des aires protégées, des gens qui travaillent dans les ONG et dans d’autres organisations qui ont au cœur de leur mission le développement durable. Et pour donner suite aux conclusions de cette recherche, on voudrait pouvoir organiser une meilleure gestion du bois mort, développer toute une série de bonnes pratiques en la matière, et viser en cela notamment les forêts destinées à l’exploitation, pour mieux préserver l’écosystème forestier. Mais cette recherche est pour sûr un travail de longue haleine, et le premier pas a été de pouvoir monter ce réseau étendu d’experts et de chercheurs, qui constitue au fond la cheville ouvrière de notre projet. Ensuite, dans un deuxième temps seulement, nous allons pouvoir aborder la question de fond, celle de l’importance du bois mort dans la gestion durable de la forêt ».
C’est que le bois mort favorise la productivité des forêts, tout en préservant l’habitat, et qu’il constituant le garde-manger pour des milliers d’espèces, dont certaines en dépendent. Le bois mort aide également à conserver l’eau et l’humidité de la forêt et préserve sa durabilité. Ces éléments ressortent sans l’ombre d’un doute des conclusions préliminaires de l’étude démarrée dans le cadre du projet transfrontalier, portant sur le rôle du bois mort dans la préservation de l’écosystème forestier. (Trad. Ionut Jugureanu)