Le programme « Midwinter »
Intitulé « MidWinter », ce recensement fait partie d’un programme international, coordonné au niveau global par la compagnie Wetlands Internatioal, et au niveau national par la Société ornithologique roumaine, par le Groupe « Milvus », qui est une association pour la protection des oiseaux et de la nature. Vu que c’est un projet international, la synchronisation des décomptes est importante, afin d’éviter le recensement des mêmes exemplaires à plusieurs endroits, le long des routes de migration. Des dates précises sont donc fixées pour faire le décompte des oiseaux. Au nom de la Société ornithologique roumaine, c’est Cristian Domșa qui était en charge de la coordination des bénévoles. Il nous en donne davantage de détails sur ce processus concernant les oiseaux aquatiques : « C’est un programme réalisé traditionnellement à l’aide de bénévole. Depuis déjà les années ’70-’80 on collecte systématiquement des données via ce programme. Le décompte de cette année était plutôt spécial, vu qu’il existe aussi un projet national visant toutes les espèces d’oiseaux, pas uniquement les espèces aquatiques qui passent l’hiver en Roumanie. Chaque année, nous faisons de notre mieux pour recenser autant d’oiseaux que possible. Nous visons principalement les grands bassins aquatiques, notamment les zones de plaine, les bassins associés aux rivières, soit les lacs d’accumulation, mais aussi les étendues d’eau de la plaine et du delta du Danube, sans oublier le littoral de la mer Noire. Mais en fait, selon leur disponibilité, nos bénévoles peuvent étudier toute autre superficie aquatique en dehors de celles mentionnées. »
Ștefan Baciu, 15.02.2021, 14:55
Intitulé « MidWinter », ce recensement fait partie d’un programme international, coordonné au niveau global par la compagnie Wetlands Internatioal, et au niveau national par la Société ornithologique roumaine, par le Groupe « Milvus », qui est une association pour la protection des oiseaux et de la nature. Vu que c’est un projet international, la synchronisation des décomptes est importante, afin d’éviter le recensement des mêmes exemplaires à plusieurs endroits, le long des routes de migration. Des dates précises sont donc fixées pour faire le décompte des oiseaux. Au nom de la Société ornithologique roumaine, c’est Cristian Domșa qui était en charge de la coordination des bénévoles. Il nous en donne davantage de détails sur ce processus concernant les oiseaux aquatiques : « C’est un programme réalisé traditionnellement à l’aide de bénévole. Depuis déjà les années ’70-’80 on collecte systématiquement des données via ce programme. Le décompte de cette année était plutôt spécial, vu qu’il existe aussi un projet national visant toutes les espèces d’oiseaux, pas uniquement les espèces aquatiques qui passent l’hiver en Roumanie. Chaque année, nous faisons de notre mieux pour recenser autant d’oiseaux que possible. Nous visons principalement les grands bassins aquatiques, notamment les zones de plaine, les bassins associés aux rivières, soit les lacs d’accumulation, mais aussi les étendues d’eau de la plaine et du delta du Danube, sans oublier le littoral de la mer Noire. Mais en fait, selon leur disponibilité, nos bénévoles peuvent étudier toute autre superficie aquatique en dehors de celles mentionnées. »
Une centaine de bénévoles ont participé au recensement de cette année, recueillant des données sur quelque 500 endroits. Cristian Domșa précise : « Les chiffres varient beaucoup d’une année à l’autre. Qui plus est, il faut corroborer les données tout le long de la route migratoire. C’est pourquoi ce décompte est un processus international et pourquoi il est réalisé en janvier, simultanément, dans tous les pays du couloir. L’idée c’est d’avoir une image globale, de l’ensemble de la population pour chaque espèce qui parcourt la route de migration depuis les pays Scandinaves jusqu’en Afrique du Sud. Par exemple, si chez nous l’hiver est plus rude, alors il y aura moins d’oiseaux en Roumanie, mais on les retrouvera plus au sud. Si l’hiver est plutôt doux, davantage d’oiseaux passeront l’hiver dans les pays du nord et ils seront moins nombreux à passer par la Roumanie. Cela ne veut pas dire qu’il y a un déclin ou une croissance de la population, mais qu’il fait prendre en compte l’ensemble de la route de migration.»
Le décompte d’hiver des oiseaux s’est fait cette année par un temps extrêmement froid. N’empêche, les surprises ne manquent pas pendant l’observation des oiseaux, constate Cristian Domșa, de la Société ornithologique roumaine : « Le mauvais temps, le gel à la mi-janvier – cela s’est traduit par le fait qu’il y avait moins d’oiseaux qu’attendu. Mais il y a eu aussi des surprises, dans le sens où à la fin de la période d’observation, lorsque la météo est devenue plus clémente, on a commencé à voir des agglomérations d’oiseaux. Nous avons déroulé un programme spécial au delta du Danube, par exemple. Et nous avons eu la surprise de trouver des espèces rares, voire en danger, telles le pélican frisé, qui normalement sont peu nombreux à passer l’hiver en Roumanie, à hauteur de quelques dizaines d’exemplaires seulement… Eh bien, vu que l’hiver a été plus doux en ce mois de janvier, on a pu recenser près d’un millier de tels pélicans, ce qui est un très grand nombre. On a eu une surprise à Bucarest aussi, où l’on a découvert une espèce nouvelle pour la Roumanie, la mouette à bec cerclé (n.r. Larus delawarensis), qui est une espèce spécifique de l’Amérique du Nord et qui n’arrive que de manière accidentelle sur le continent européen. »
Effectivement, c’est pour la première fois que ce type de mouette est signalé en Roumanie, sur le Lac Morii, dans l’ouest de Bucarest, le long de la rivière de Dâmbovita qui traverse la capitale, devenant tout de suite une attraction pour le lac où elle a été vue, les gens s’y rendant en grand nombre pour la voir et la photographier. (Trad. Valentina Beleavski)