Le parc naturel Văcăreşti
Le parc Parcul naturel de Vacaresti vient de fêter son 5e anniversaire ! Ce fut le 11 mai 2016 que fut fondé via une décision du gouvernement de Bucarest le premier parc naturel de Roumanie situé dans le milieu urbain. Sis dans le sud de la capitale roumaine, Bucarest, le Parc naturel de Vacaresti est un véritable exemple du pouvoir de la nature de s’adapter et de transformer le long de 30 ans un projet inachevé de l’époque communiste en une réserve de biodiversité sauvage. D’étendant sur quelque 190 hectares, l’actuel parc naturel de Vacarest est apparu dans une région marécageuse située à la périphérie de la capitale il y a plus d’un siècle. C’était ici que les camions ou les chariots déversaient différents détritus de Bucarest. Il était difficile de vivre dans cette partie de la capitale, notamment à cause des odeurs nauséabondes émanées par la décharge et par abattoir qui se trouvait à proximité de celle-ci. Cette petite dépression appelée aussi la Valée des larmes était dominé par la silhouette du monastère de Vacaresti, valeureux monument d’art médiéval, érigé aux ordre du prince Nicolae Mavrocordat en 1724 et transformé au milieu du 19e siècle en prison.
Ștefan Baciu, 21.05.2021, 17:40
Le parc Parcul naturel de Vacaresti vient de fêter son 5e anniversaire ! Ce fut le 11 mai 2016 que fut fondé via une décision du gouvernement de Bucarest le premier parc naturel de Roumanie situé dans le milieu urbain. Sis dans le sud de la capitale roumaine, Bucarest, le Parc naturel de Vacaresti est un véritable exemple du pouvoir de la nature de s’adapter et de transformer le long de 30 ans un projet inachevé de l’époque communiste en une réserve de biodiversité sauvage. D’étendant sur quelque 190 hectares, l’actuel parc naturel de Vacarest est apparu dans une région marécageuse située à la périphérie de la capitale il y a plus d’un siècle. C’était ici que les camions ou les chariots déversaient différents détritus de Bucarest. Il était difficile de vivre dans cette partie de la capitale, notamment à cause des odeurs nauséabondes émanées par la décharge et par abattoir qui se trouvait à proximité de celle-ci. Cette petite dépression appelée aussi la Valée des larmes était dominé par la silhouette du monastère de Vacaresti, valeureux monument d’art médiéval, érigé aux ordre du prince Nicolae Mavrocordat en 1724 et transformé au milieu du 19e siècle en prison.
A la fin des années 1980, le leader communiste roumain, Nicolae Ceausescu décidait de systématiser tout cette partie de la ville. Le monastère de Vacaresti fut démoli pour céder la place à un palais de la Justice et à une salle polyvalente, les deux de dimensions impressionnantes alors que le trou de Vacaresti devrait être transformé en un lac artificiel aux bords en béton, alimenté par la rivière Arges, qui se trouvait d’ailleurs à l’autre bout de la ville. Ce fut un projet pharaonique qui a d’ailleurs failli. En effet, le lac ne fut rempli qu’une seule fois, durant laquelle l’eau s’est infiltrée dans le sol et provoqué des inondations à l’extérieur de ses rives en béton. Des travaux supplémentaires étaient nécessaires pour que ce projet ambitieux puisse fonctionner. Mais ce ne fut plus le cas, car en décembre 1989 le régime communiste s’est écroulé et avec lui une multitude de chantiers pharaoniques. Le trou de Vacarest fut laissé à l’abandon et deux décennies plus tard plusieurs quartiers d’immeubles flambant neufs sont apparus autour de celui-ci.
En l’absence de toute activité humaine à l’intérieur du périmètre constitué par les bords en béton du lac artificiel, la végétation s’est développée et avec elle des insectes, des oiseaux et même des animaux sauvages son apparus. Dans les étangs, toute sorte de poissons sont apparus entre temps. Peu à peu l’endroit s’est transformé en un véritable delta urbain et d’ailleurs depuis un certain temps c’est sous ce nom que cet espace est connu parmi les Bucarestois. Au fil du temps, dans les années 90, plusieurs familles pauvres s’étaient installées à l’intérieur de cet espace et la vie d’une de ces familles qui y a vécu pendant pas moins de 20 ans a fait l’objet d’un film documentaire appelée « Acasă My Home », lancé au début de l’année dernière.
Vu la diversité des espèces de plantes et d’animaux, les activités environnementalistes ont fait du lobby auprès des autorités pour qu’elles protègent cette zone devenue un véritable poumon vert de la capitale roumaine. Il y a cinq ans, Association du Parc naturel Vacaresti, à finalement réussi à convaincre le gouvernement d’accorder le statut d’aire naturelle protégée. Le delta de Vacaresti était à l’abri des investisseurs dans l’immobilier. Depuis 2016, l’Association a administré le par, y a déroulé différentes activités de recherche et éducatives à l’intention des enfants. En 2018 pourtant, le gouvernement a émis un décret d’urgence qui élimine de la législation environnementale la notion de gardien d’aire protégée. Résultat pratique : les ONGs ne peuvent plus gérer des aires naturelles. Une autre structure gouvernementale – l’Agence nationale des aires naturelles protégées fut fondée. Selon les activistes environnementalistes, deux ans après avoir été pris en charge par l’Agence nationale des aires naturelles protégées, le Parc naturel de Vacaresti n’avait plus de Conseil scientifique, ni de Conseil consultatif, ni une équipe de vigiles en chargé de la sécurité. Entre temps, toute l’infrastructure utilisée pour visiter le site s’est dégradé.
En novembre 2020, un autre gouvernement a transféré à la Mairie de la Capitale la responsabilité de gérer le Parc naturel de Vacaresti. Cinq ans après sa création, le Parc naturel de Vacaresti accueille selon les spécialistes quelque 331 espèces de plantes et 336 espèces d’animaux. L’association du parc naturel de Vacaresti précisé avoir guidé dans le parc plus de 4500 visiteurs adultes et enfants durant les cinq dernières années. Des dizaines de milliers de personnes se rendent constamment dans ce parc dont la biodiversité ne cesse de s’enrichir. Dans un message sur Facebook, l’Association marque les 5 ans depuis la création du Parc naturel de Vacaresti et souligne que « c’est un projet ambitieux et visionnaire, né de la persévérance des passionnés de la nature qui ont contribué à la transformation d’un échec de la Roumanie des années ’80 en l’espace vert le plus étendu de la Capitale.