L’avenir des bisons d’Europe en Roumanie
Le bison d’Europe figure dans le répertoire roumain comme animal sauvage, bien qu’il n’existât plus en liberté depuis plus de 200 ans. En fait, le dernier exemplaire en liberté en Roumanie a été chassé en 1790. Pendant un certain laps de temps, cette espèce ne pouvait plus être rencontrée ailleurs que dans des réserves naturelles, mais depuis 2012, nous avons de nouveau les premiers bisons d’Europe libres. Une équipe de personnes dédiées à certains projets espère réussir à faire établir quelques populations de bisons d’Europe, censées perpétuer l’espèce en liberté. Alexandru Bulacu, de WWF Roumanie, en fait partie.Il se déplace plusieurs fois par mois entre Haţeg et Bucarest pour mettre au point les détails des projets et pour informer l’équipe sur les progrès enregistrés.
Daniel Onea, 25.12.2015, 14:08
Le bison d’Europe figure dans le répertoire roumain comme animal sauvage, bien qu’il n’existât plus en liberté depuis plus de 200 ans. En fait, le dernier exemplaire en liberté en Roumanie a été chassé en 1790. Pendant un certain laps de temps, cette espèce ne pouvait plus être rencontrée ailleurs que dans des réserves naturelles, mais depuis 2012, nous avons de nouveau les premiers bisons d’Europe libres. Une équipe de personnes dédiées à certains projets espère réussir à faire établir quelques populations de bisons d’Europe, censées perpétuer l’espèce en liberté. Alexandru Bulacu, de WWF Roumanie, en fait partie.Il se déplace plusieurs fois par mois entre Haţeg et Bucarest pour mettre au point les détails des projets et pour informer l’équipe sur les progrès enregistrés.
Mais comment a-t-il choisi de se consacrer à la protection du bison ? : « L’histoire est assez longue. Mon père a été technicien de gardiennage et de protection dans les forêts de Haţeg, où les deux premiers bisons d’Europe ont été amenés en 1958. J’ai grandi là-bas, très près des bisons et de la réserve. Ma vie a eu un autre cours jusqu’il y a quelques années. Mes collègues m’appelaient le Bison. Je me suis fait une adresse email contenant ce mot. Et 10-12 ans après, je travaillais avec les bisons d’Europe. J’ai travaillé dans des domaines tels que la protection de l’environnement pendant des années. J’ai été volontaire dans différentes associations et la possibilité s’est présentée de travailler pour ce projet ; bien entendu, j’ai accepté avec grand plaisir. »
Le bison d’Europe est le plus grand mammifère terrestre du Vieux continent; il arrive même à 1000 kilos et une hauteur du garrot supérieure à 1,90 m. Il vivait jadis sur tout le continent, à l’exception de quelques régions d’Espagne, d’Italie et du nord de la Scandinavie, dit Alexandru Bulacu. Une fois libérés, les bisons ne seront plus nourris, ils feront partie des processus naturels et des écosystèmes de la zone. Ils contribueront ainsi à modeler les paysages naturels et à maintenir leur état favorable : « Il s’agit d’un très beau projet, par lequel nous souhaitons rendre le bison d’Europe à la vie sauvage en Roumanie. Le projet a commencé voici plus de trois ans, à Armeniş, dans une zone isolée de l’intervention humaine. Depuis 2014 et 2015, 30 bisons y ont déjà été libérés. Rendre le bison d’Europe à la vie sauvage vient de notre histoire, qui nous dit que l’animal a vécu dans toutes les zones sous-carpatiques roumaines. Maintenant, après plus de 200 ans, nous espérons avoir des bisons d’Europe en liberté. Il existe un autre projet de ce type dans le Parc naturel de Vânători Neamţ où l’on compte déjà 20 exemplaires en liberté. A partir de l’année prochaine, WWF Roumanie Programme Carpates – Danube et Rewilding Europe mèneront un projet live. Nous ferons une zone de réinsertion dans la vie sauvage, par une mise en liberté en douceur, même dans le comté de Hunedoara, à proximité de la Réserve de bisons de Haţeg, près de la commune de Densuş. »
La Roumanie est devenue le pays d’Europe où ces animaux vivent désormais aussi à l’état sauvage, après la Lettonie, la Lituanie, le Bélarus, l’Ukraine, la Pologne, la Slovaquie, la Russie et l’Allemagne. (trad. Ligia Mihaescu)