« La Roumanie prend des ailes »
« La Roumanie prend des ailes » est un projet de la Société ornithologique roumaine qui a débuté il y a trois ans, pour venir en aide aux oiseaux et à toute la faune urbaine. Cet hiver n’a pas été particulièrement froid et les oiseaux ont très bien passé la saison en consommant plus de trois tonnes de nourriture.
România Internațional, 19.03.2018, 14:48
« La Roumanie prend des ailes » est un projet de la Société ornithologique roumaine qui a débuté il y a trois ans, pour venir en aide aux oiseaux et à toute la faune urbaine. Cet hiver n’a pas été particulièrement froid et les oiseaux ont très bien passé la saison en consommant plus de trois tonnes de nourriture.
À Baia Mare et à Oradea, ce sont les élèves qui ont nourri aux oiseaux, chaque jour. Dans les parcs de Sinaia, Tulcea, Buzău et Constanţa, les membres de la Société ornithologique ont accompagné tous ceux qui sont venus pour donner à manger aux oiseaux, tandis que dans les villes de Craiova, Sibiu, Braşov et Iaşi, ce sont les étudiants qui ont pris soin des volatiles dans les parcs. Il faut dire que le côté éducatif de ce projet est très apprécié lui aussi. Ainsi, à l’entrée des parcs, les ornithologues ont installé des panneaux avec des informations concernant les oiseaux de la zone et la meilleure façon de leur venir en aide.
Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication à la Société ornithologique de Roumanie, nous a raconté comment les oiseaux ont passé cet hiver: « Nous avons commencé par aider les oiseaux sauvages des parcs. Mais, petit à petit, nous avons élargi notre champ d’action car la nourriture que nous apportons aux oiseaux est mangée par d’autres animaux aussi. Par exemple, les écureuils mènent une très bonne vie. Ils ont pris l’habitude de ne plus chercher des noix, puisque, dans les mangeoires aménagées pour les oiseaux, ils trouvent des graines de tournesol qu’ils mangent avec beaucoup d’appétit. Après, ils s’en vont. Les écureuils sont en concurrence avec les mésanges, les pinsons d’hiver, les sittelles, les pigeons boulants, parce que nous sommes arrivés à nourrir même le plus grand pigeon sauvage d’Europe – le pigeon boulant, que l’on peut toujours rencontrer dans nos parcs. Ces mangeoires attirent aussi les pies et les piverts. Alors, cet hiver nous avons diversifié un peu « la carte », en y mettant du miel et même du lard. Voilà la nourriture dont ils ont besoin. Quand il fait froid, les oiseaux transforment leur graisse en énergie et en chaleur, dont ils ont besoin pour résister au froid hivernal. Donc, les oiseaux cherchent une nourriture plus grasse et cette année ils ont été bien servis. Il faut dire que ce projet, « La Roumanie prend des ailes », s’est répandu très vite, et, au début il n’y avait que 4 villes incluses, à présent il y en a 10. Cela a été possible car nous avons gagné le concours « Le pays d’Andrei », grâce auquel on a obtenu du financement pour installer 2-3 mangeoires dans chaque grand parc de ces 10 villes. Nous avons aussi obtenu l’accord des mairies pour installer 15 nids dans ces parcs et il faut dire que nous répondons ainsi à un besoin, parce qu’il n’existe pas de bois séché ou mort dans ces parcs ; donc les oiseaux n’ont pas de place où se creuser des trous. Dans ces nids artificiels, la température intérieure a dix degrés de plus qu’à l’extérieur. »
À travers le projet « La Roumanie prend des ailes », la Société ornithologique de Roumanie souhaite offrir un modèle d’action à tous ceux qui veulent s’impliquer dans la protection des oiseaux et de l’environnement. Aux États-Unis, plus de 60% des maisons et des jardins bénéficient de l’aide des gens qui nourrissent les oiseaux et au Royaume-Uni le pourcentage dépasse les 80%. Plus d’oiseaux dans un parc signifie moins d’insectes (moustiques, mouches, chenilles) – une mésange, par exemple, apporte plus de 1000 insectes par jour à ses poussins du nid. (Trad. Nadine Vladescu)