La qualité de l’air à Bucarest
La pollution de l’air tant à Bucarest que dans d’autres grandes villes roumaines est un sujet qui suscite d’importants débats à présent en Roumanie. Les réseaux indépendants de capteurs qui mesurent la qualité de l’air dans la capitale roumaine montrent que le niveau de pollution est de beaucoup supérieur aux chiffres officiels. Même si Bucarest dispose d’un plan de mesures visant à améliorer la qualité de l’air, il n’est pas mis en œuvre correctement, avertit le ministre de l’Environnement Costel Alexe. Il a fait savoir son intention d’augmenter les fonds destinés à encourager le transport public électrique et non polluant dans les grandes villes.
România Internațional, 11.02.2020, 19:06
La pollution de l’air tant à Bucarest que dans d’autres grandes villes roumaines est un sujet qui suscite d’importants débats à présent en Roumanie. Les réseaux indépendants de capteurs qui mesurent la qualité de l’air dans la capitale roumaine montrent que le niveau de pollution est de beaucoup supérieur aux chiffres officiels. Même si Bucarest dispose d’un plan de mesures visant à améliorer la qualité de l’air, il n’est pas mis en œuvre correctement, avertit le ministre de l’Environnement Costel Alexe. Il a fait savoir son intention d’augmenter les fonds destinés à encourager le transport public électrique et non polluant dans les grandes villes.
La mairie de la Capitale a annoncé pour sa part l’institution d’un programme de lutte contre la pollution produite par les voitures par l’introduction d’une taxe d’accès pour les voitures polluantes. Même si la taxe est entrée en vigueur ce 1er janvier, les autorités ont reporté au mois de mars l’application des amendes aux automobilistes qui ne s’achètent pas la future vignette, appelée « oxygène ». Plus d’un millions d’automobiles immatriculées à Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov seront soumises à la taxation.
L’ex-ministre de l’Environnement Costel Alexe s’exprimait auprès d’une station qui mesure la qualité de l’air dans le centre-ville de Bucarest : « Toutes les administrations publiques de Roumanie devraient mettre en œuvre des plans de mesures visant l’amélioration de la qualité de l’air. Bucarest fait l’objet d’une procédure de contentieux dans sa relation avec la Commission européenne et nous n’avons plus rien à faire qu’à attendre la sentence. A présent, aucune des mesures prévues par le Plan de lutte contre la pollution n’a été mise en œuvre. Si ces mesures étaient appliquées, nos objectifs auraient été beaucoup plus faciles à réaliser et les niveaux de pollution ne seraient pas dépassés d’une telle manière. En tant que ministre, je tiens à transmettre à toutes les autorités publiques de Roumanie que l’amitié qui caractérisait nos relations ne peut plus continuer, parce que je ne peux pas me moquer de la santé des Roumains. J’annonce les maires de Bucarest, Iasi et Brasov, mais aussi les édiles des autres villes roumaines que les autorités subordonnées au ministère de l’environnement, a savoir l’Agence nationale pour la protection de l’environnement et la garde d’environnement déploieront du personnel sur le terrain chaque semaine afin de sanctionner toute infraction identifiée et adopter toutes les mesures nécessaires… ».
Quelques 12 mille personnes meurent chaque année à cause de la pollution à Bucarest. Un rapport de la Cour de Comptes précisait l’année dernière que l’espérance de vie humaine moyenne à Bucarest est de 22 mois inférieure au reste du pays justement à cause de la pollution. La législation de l’UE demande aux Etats membres de suivre, notamment dans les zones urbaines, le niveau d’une de toute une variété de polluants et d’agir au cas où certaines limites sont dépassées. La Commission européenne a averti la Roumanie à maintes reprises qu’elle ne remplissait pas les objectifs de l’UE visant la qualité et c’est pourquoi le pays risque de se voir infliger des amendes allant jusqu’à 400 mille euros pas jour.