La qualité de l’air à Bucarest
La poussière abonde elle aussi dans la ville, ce qui ne fait qu’accélérer la pollution de l’air. D’ailleurs en raison de l’air extrêmement pollué de trois grandes villes roumaines (Bucarest, Iasi, Brasov) et de l’absence d’un plan concret pour résoudre ce problème, la Commission européenne a démarré la procédure d’infraction à la législation communautaire visant la Roumanie.
România Internațional, 14.10.2016, 15:07
La poussière abonde elle aussi dans la ville, ce qui ne fait qu’accélérer la pollution de l’air. D’ailleurs en raison de l’air extrêmement pollué de trois grandes villes roumaines (Bucarest, Iasi, Brasov) et de l’absence d’un plan concret pour résoudre ce problème, la Commission européenne a démarré la procédure d’infraction à la législation communautaire visant la Roumanie.
Les ONGs environnementalistes demandent aux autorités de mettre en marche les équipements de suivi de la qualité de l’air, de réduire le trafic automobile et de veiller au respect des normes environnementales sur les chantiers bucarestois. La ministre de l’Environnement, Cristiana Pasca Palmer, admet que Bucarest se confronte à de graves problèmes de pollution et que les capteurs qui suivent la qualité de l’air sont très anciens.
Ecoutons Cristiana Pasca Palmer :A Bucarest, le réseau national de suivi de la qualité de l’air ne fonctionne pas comme il devrait pour de nombreuses raisons, et ceci depuis plusieurs années. Afin de réaliser un suivi correct, une station devrait analyser au moins trois types de polluants. A Bucarest, sur les 8 stations de surveillance, seulement 2 sont vraiment fonctionnelles pour les trois types de polluants, les autres sont plus ou moins fonctionnelles. C’est vrai, cette année, nous avons utilisé une ligne de financement mise à notre disposition par l’Administration du Fonds d’Environnement, qui vise à mettre à jour ce réseau national de suivi de la qualité de l’air. Le budget s’élève à 35 millions de lei, soit près de 8 millions d’euros, dont près de 700 mille euros sont alloués à la ville de Bucarest. Donc nous nous attendons à mettre en marche ce réseau avant la fin de l’année et à voir ainsi certains résultats concrets. C’est à dire que nous nous attendons à un meilleur suivi de ces types de polluants. La situation est un peu meilleure à Brasov, donc nous espérons recevoir un message positif afin de mettre fin la procédure d’infraction à la législation communautaire concernant cette ville. A Iasi les choses avancent assez lentement, tout comme à Bucarest, puisque chaque mairie doit réaliser une étude d’impact censée déterminer une série de mesures visant à améliorer ou au moins à maintenir la qualité de l’air. A Bucarest, nous sommes arrivés à l’étape où cette étude est finalisée, et désormais les mesures figurent dans un plan d’action alors qu’à Iasi, cette étude est en train d’être réalisée.
Selon une recherche de l’Officie européen de la statistique, Eurostat, rendu publique cet été, sur les habitants des capitales de l’UE, ce sont les Bucarestois qui se sont déclarés en 2015 les plus mécontents de la qualité de l’air. Seuls 22% des Bucarestois ont déclaré qu’ils étaient satisfaits de la pureté de l’air qu’ils inspirent. En Europe, le classement est mené par Vienne, Helsinki et Dublin. 88% des habitants des trois capitales européennes ont déclaré être satisfaits de la qualité de l’air. Malheureusement, Bucarest se trouve au pôle opposé. (Trad. Alex Diaconescu)