La préservation des zones humides
Il y a 25 ans, la Réserve de la biosphère du delta du Danube était inscrite sur la liste de la Convention de Ramsar concernant les zones humides d’intérêt mondial. Devenue, en 1991, partie contractante à cette convention, la Roumanie compte parmi les pays signataires qui se sont engagés à coopérer pour préserver les zones humides. Depuis lors, 19 sites de Roumanie, figurent sur la liste de Ramsar, autant de zones parmi les plus productives du point de vue des écosystèmes. Il s’agit de régions marécageuses ou sillonnées de canaux, bordées de forêts qui poussent dans les vallées inondables, ainsi que de vastes étendues de jonchaies et de roselières, où vivent de nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs.
România Internațional, 10.02.2016, 15:35
Il y a 25 ans, la Réserve de la biosphère du delta du Danube était inscrite sur la liste de la Convention de Ramsar concernant les zones humides d’intérêt mondial. Devenue, en 1991, partie contractante à cette convention, la Roumanie compte parmi les pays signataires qui se sont engagés à coopérer pour préserver les zones humides. Depuis lors, 19 sites de Roumanie, figurent sur la liste de Ramsar, autant de zones parmi les plus productives du point de vue des écosystèmes. Il s’agit de régions marécageuses ou sillonnées de canaux, bordées de forêts qui poussent dans les vallées inondables, ainsi que de vastes étendues de jonchaies et de roselières, où vivent de nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs.
Malheureusement, les autorités communistes ont transformé en terrains agricoles bien des écosystèmes importants situés dans la vallée inondable du Danube. Au fil du temps, les ONGs environnementales et les communautés locales ont essayé de remédier à cette situation. La protection des zones humides est une priorité pour la branche roumaine du Fonds mondial pour la nature, laquelle mène depuis plusieurs années des projets de reconstruction écologique.
Camelia Ionescu, coordinatrice de projet au sein du WWF România : Ces zones humides, hormis le delta du Danube, existaient le long du fleuve aussi. Pourtant, sous le régime communiste, elles ont été concernées par un plan visant à assainir la plaine inondable du Danube afin de gagner des terres pour l’agriculture. De 1960 à 1980, 80% de ces zones ont été transformées en terrains cultivables. Cela a amené des changements tant du paysage que du mode de vie des habitants de ces contrées. Petit à petit, les anciens pêcheurs se sont reconvertis à l’agriculture, en raison de l’accès plus restreint aux ressources aquatiques. Notre organisation a essayé et continue de le faire, de promouvoir l’importance de ces zones humides et de les ramener à leur état initial. Cela engendrera des bénéfices et offrira aux communautés qui y vivent la possibilité de mener des activités économiques plus variées, allant de la pêche au tourisme. Nous avons travaillé dans les zones jugées propices aux travaux de reconstruction écologique. Un de ces projets, qui vient d’ailleurs de s’achever, a concerné une superficie de mille hectares, située dans le delta du Danube, à Mahmudia. D’autres projets se sont déroulés dans la contrée de Mehedinti, plus précisément dans la commune de Gârla Mare et dans le sud du comté d’Olt, à Balta Geraiului.
La ville de Giurgiu, dans le sud de la Roumanie, a récemment accueilli un colloque consacré aux bénéfices de la reconstruction écologique des zones humides longeant le Danube. Il s’est proposé de mettre en avant les projets de reconstruction écologique, d’appuyer la préservation de l’environnement et l’essor des communautés locales vivant sur la rive gauche du Danube. La bonne nouvelle c’est que les projets visant à la reconstruction écologique des habitats et au développement durable des zones humides bénéficient désormais de plus d’un milliard d’euros de fonds européens. Cet argent servira à améliorer l’infrastructure, à conserver la biodiversité et à développer le tourisme dans le delta du Danube. (trad. Mariana Tudose)