La Forêt Baneasa deviendra une zone protégée
Les activistes environnementalistes et les habitants des quartiers avoisinants ont déploré cette situation, vu notamment le fait que cette superficie boisée est un des quelques espaces qui constituent le poumon vert de la capitale roumaine. Rappelons-le, la Forêt Baneasa fait partie de ce qu’était au Moyen Age la Forêt Vlasiei, qui entourait Bucarest. Des restes de ces bois existent toujours : il s’agit des forets Pustnicu, Snagov, Comana, Baneasa etc. Cette dernière se trouve dans une partie de très grande valeur du point de vue immobilier, puisque le nord de la capitale roumaine est connu pour ses quartiers de luxe.
România Internațional, 02.03.2020, 13:23
Les activistes environnementalistes et les habitants des quartiers avoisinants ont déploré cette situation, vu notamment le fait que cette superficie boisée est un des quelques espaces qui constituent le poumon vert de la capitale roumaine. Rappelons-le, la Forêt Baneasa fait partie de ce qu’était au Moyen Age la Forêt Vlasiei, qui entourait Bucarest. Des restes de ces bois existent toujours : il s’agit des forets Pustnicu, Snagov, Comana, Baneasa etc. Cette dernière se trouve dans une partie de très grande valeur du point de vue immobilier, puisque le nord de la capitale roumaine est connu pour ses quartiers de luxe.
Le propriétaire d’une partie de la forêt Baneasa est l’Etat roumain qui la gère par le biais de la Régie nationale des forêts Romsilva. Et c’est Romsilva qui selon la presse roumaine a fait ces coupes, dans le cadre de travaux d’aménagements forestiers. Pourtant les activistes environnementaux accusent les sylviculteurs d’avoir abattu plutôt des arbres sains et trop peu d’arbres secs ou malades. Ce qui plus est, des lots de cette forêt ont été cédés à des propriétaires privés dans le cadre d’un processus de restitution des propriétés confisquées par le régime communiste. L’avenir de ces arbres demeure donc incertain, car la pression des investisseurs dans l’immobilier est immense. Des projets de routes d’accès traversant la forêt sont apparus par le passé, vivement critiqués par les ONGs d’environnement.
Face à cette situation, le ministre de l’Environnement, Costel Alexe, a réagi et affirmé qu’il fallait absolument changer le statut de la forêt afin d’interdire l’exploitation du bois. Ecoutons le ministre Alexe : « Dans la Forêt Baneasa, la plupart de la superficie est composée de forêts de protection et de production et à présent, le rapport de la Garde forestière et du Corps de contrôle du ministre ont découvert le fait que les travaux d’aménagement effectués étaient conformes aux programmations en vigueur pour la fin décembre. Nous ressentons tous l’absence des espaces verts autour des grandes villes de Roumanie et il me semble tout à fait normal que de telles forêts demeurent des véritables poumons verts des grandes villes, comme c’est le cas de la Forêt Baneasa, poumon vert de la capitale roumaine. Je mentionnerais le fait que sur les 1343 hectares que compte actuellement la Forêt Baneasa, 63% appartiennent à des propriétaires privés et seulement 37% appartiennent à l’Etat, et sont gérés par Romsilva. Nous avons pensé aux moyens de redonner à la Forêt Baneasa le rôle que celle-ci devrait avoir normalement, celui de forêt de protection, et évidemment celui de poumon vert de la capitale. A partir du mois de mars, la Forêt Baneasa changera de statut : tous les 374 hectares appartenant à l’Etat, des forêts dites de production, seront transformés en forêt de protection. Cette superficie sera une forêt-parc à l’intérieur de laquelle toute coupe d’arbres sains sera interdite. Il sera possible de faire uniquement des travaux de nettoyage. A présent, j’annonce à tous les bucarestois que la Forêt Baneasa redeviendra ce qu’elle devrait être, c’est-à-dire le poumon vert de la capitale. »
Le ministre de l’Environnement affirme que les superficies appartenant à des propriétaires privés devraient être soumises à des régimes similaires et que ceux-ci devraient recevoir des compensations en cas d’interdictions. Le ministre a également annoncé son intention d’inclure dans la zone de protection les forêts Andronache, Snagov et Rosu situées toutes aux alentours de Bucarest. Pour que les bucarestois puissent vivre dans un environnement sain, la capitale roumaine devrait être entourée par plus de 100 mille hectares de forêt, affirment les activistes environnementaux. A présent, la ville est entourée par seulement 18 mille hectares.
La Forêt Baneasa, située à une dizaine de km de la capitale, est l’espace vert le plus étendu de tout le territoire administratif de Bucarest. Et le besoin d’arbres à même d’absorber la pollution est immense à Bucarest. La ville est située au beau milieu d’une plaine poussiéreuse et compte parmi les villes avec le trafic routier le plus dense d’Europe. C’est pourquoi la création d’une ceinture forestière encerclant la capitale roumaine est extrêmement importante.