Financer la collecte et le recyclage des déchets en Roumanie
Les décharges de Roumanie continuent de
se remplir avec des déchets dont la plupart sont recyclables. A cause du manque
de collecte et de tri, les grandes villes sont celles qui produisent la plus
grande quantité de déchets. Ces derniers s’entassent dans les décharges et se
transforment en véritables bombes à retardement pour l’environnement, et
constituent un vrai danger pour la santé des habitants. Ce phénomène n’est pas
dû au désintérêt des Roumains pour la question, mais résulte d’un manque
d’infrastructure. A l’heure actuelle, les grandes villes ne sont pas équipées
de conteneur de tri et ne disposent pas de réseau de collecte des déchets. Une
situation qui persiste, malgré la décision de l’UE du 1 janvier 2021
d’instaurer une taxe plastic afin d’encourager les Etats membres à participer à
l’économie circulaire tout en les obligeant à payer pour les déchets qu’ils ne
recyclent pas.
Ștefan Baciu, 31.10.2022, 11:39
Les décharges de Roumanie continuent de
se remplir avec des déchets dont la plupart sont recyclables. A cause du manque
de collecte et de tri, les grandes villes sont celles qui produisent la plus
grande quantité de déchets. Ces derniers s’entassent dans les décharges et se
transforment en véritables bombes à retardement pour l’environnement, et
constituent un vrai danger pour la santé des habitants. Ce phénomène n’est pas
dû au désintérêt des Roumains pour la question, mais résulte d’un manque
d’infrastructure. A l’heure actuelle, les grandes villes ne sont pas équipées
de conteneur de tri et ne disposent pas de réseau de collecte des déchets. Une
situation qui persiste, malgré la décision de l’UE du 1 janvier 2021
d’instaurer une taxe plastic afin d’encourager les Etats membres à participer à
l’économie circulaire tout en les obligeant à payer pour les déchets qu’ils ne
recyclent pas.
Par ailleurs, les autorités roumaines
ont reporté au 30 novembre 2023 l’entrée en vigueur du système de
« garantie-retour » des emballages. Cela permet au consommateur de
rapporter les emballages en plastic, en verre ou en métal, et de récupérer l’argent
de la consigne payée au moment de l’achat d’une boisson. Ce système aurait dû
entrer en vigueur le 15 janvier 2021, avant d’être reporté au 1e
octobre 2022, une échéance déjà obsolète. Selon l’annonce du ministre de
l’Environnement Tanczos Barna, cette mesure permettra de retirer du marché 6
milliards d’emballages chaque année.
L’une
des solutions qui permettrait d’améliorer la collecte des déchets serait un
financement par le biais du Plan national de relance et de résilience, le PNRR.
C’est dans ce cadre qu’une première tranche de financement sera accordée au
projet « Usines de recyclage » le 1e novembre prochain. Ce
programme cible les activités et actions visant à construire de nouvelles
installations consacrées au recyclage des déchets préalablement triés, en vue
de réduire leur impact sur l’environnement et la santé des citoyens. La semaine
dernière, Tanczos Barna a signé les 22 premiers contrats de financement pour la
construction de centre de collecte des déchets dans les communes d’au moins 50
000 habitants. Dans ces centres, ces derniers pourront venir déposer des
déchets volumineux, tels que des meubles,
de l’électro-ménager ou de l’électronique. En somme, tous les déchets
que personne ne sait où mettre pour le moment. Selon le ministère de l’Environnement,
d’ici à 2024, 250 centres de ce type devraient être construits. Un chiffre qui
devrait s’élever à 565 d’ici juin 2026.
Selon
les statistiques, la Roumanie est avant dernière du classement des états de
l’UE en terme de recyclage des déchets, avec un taux de recyclage de 11,1 %,
alors que la moyenne de l’UE est d’environ 47,2 %.