Collecte et recyclage des ampoules électriques
La quantité des déchets déquipements électriques et électroniques va croissant en raison du rythme de développement de la technologie. Même si la directive européenne de 2002 a largement contribué à réduire les substances dangereuses contenues dans les nouveaux équipements de ce type, ces derniers continuent pourtant de receler du mercure, du plomb ou dautres substances qui appauvrissent la couche dozone. Doù limportance particulière prêtée à la collecte et au recyclage de ces déchets.
Luana Pleşea, 26.08.2015, 13:00
La quantité des déchets déquipements électriques et électroniques va croissant en raison du rythme de développement de la technologie. Même si la directive européenne de 2002 a largement contribué à réduire les substances dangereuses contenues dans les nouveaux équipements de ce type, ces derniers continuent pourtant de receler du mercure, du plomb ou dautres substances qui appauvrissent la couche dozone. Doù limportance particulière prêtée à la collecte et au recyclage de ces déchets.
Les ampoules électriques entrent elles aussi dans la catégorie des équipements électriques et électroniques. Ecoutons Roxana Şunică, directrice de ventes de lAssociation sans but lucratif Recolamp : « Il est important de savoir où jeter les ampoules usagées, car elles contiennent du mercure. Les ampoules en fonctionnement ne nuisent pas à lenvironnement. Tel nest plus le cas une fois définitivement hors service. Cest le mercure quelles contiennent qui rend dangereuses les ampoules usagées. Jetées à la déchetterie, elles se cassent. Alors, le mercure sinfiltre dans le sol et pénètre dans la nappe phréatique. La contamination au mercure est irréversible et a des effets négatifs sur lenvironnement et sur la santé humaine. »
Selon les données les plus récentes fournies par lAgence nationale de protection de lenvironnement, plus de 6 mille tonnes déquipements déclairage ont été mis sur le marché roumain en 2013, mais seulement 600 tonnes de déchets, soit 10% de cette quantité, ont été collectées. Roxana Şunică attire lattention sur le très faible taux de collecte de ces déchets, dont elle explique les raisons : « A mon avis, les raisons de cet état de choses relèvent de labsence de performance de certains acteurs de la branche. Et je me réfère aux producteurs, qui devraient gérer les déchets à hauteur de 40%. Or il arrive que ceux-ci ont délégué cette responsabilité à des associations comme la nôtre, mais qui ne sacquittent pas de leur tâche ou pire encore, ne lont pas déléguée du tout. Ceci étant, les producteurs ne supportent pas les frais quimplique la gestion des déchets. Dautre part, la législation elle même est conçue de manière à leur permettre de manquer à leurs obligations. Depuis 2007, soit la date de lentrée en vigueur de la loi encadrant ce domaine, il ny a pas eu, à ma connaissance, damende infligée aux producteurs pour ne pas avoir déclaré les produits vendus ou ne pas avoir réalisé un taux précis de collecte et de recyclage. »
Selon une directive européenne de 2012, chaque Etat membre est tenu dassurer un taux de collecte minimal de 45% à partir de 2016. La Roumanie et neuf autres pays européens bénéficient dune dérogation, vu labsence de linfrastructure nécessaire et le faible niveau de consommation déquipements électriques et électroniques. A partir du 14 août 2016, Bucarest devrait atteindre un taux de collecte inférieur à 45%, mais supérieur à 40% du poids moyen des équipements de ce type mis sur le marché depuis 2013.
Comme la Roumanie est encore loin datteindre lobjectif des 40%, elle risque des amendes salées. Heureusement, ces derniers temps, les citoyens et les producteurs de Roumanie sont devenus plus responsables. Roxana Şunică : « En 2007, quand nous avons démarré notre activité, il ne se passait rien. Pas une ampoule nétait collectée ni recyclée. Six ans plus tard, notre association collectait à elle seule près de 480 tonnes déquipements déclairage. Ces 480 tonnes nauraient pas existé si les producteurs avaient navaient pas pris conscience de cette nécessité et sans que la population ne sy soit elle aussi impliquée davantage.» (trad. : Mariana Tudose)