Barrage flottant antipollution sur la rivière de Dâmboviţa
Plusieurs événements ont été organisés en Roumanie le 22 mars, afin de célébrer la Journée Mondiale de l’Eau. Un diorama aquatique a été exposé au Musée d’Histoire Naturelle « Grigore Antipa » de Bucarest. Il s’agit d’une création muséale unique qui met en scène un monde où à la place des êtres vivants il n’y a que des bouteilles en plastique. C’est une protestation contre la pollution plastique des eaux, destinée à attirer l’attention du public sur le risque posé par le macroplastique et sa décomposition en microplastique sur l’écosystème aquatique.
Ștefan Baciu, 13.04.2023, 14:33
Plusieurs événements ont été organisés en Roumanie le 22 mars, afin de célébrer la Journée Mondiale de l’Eau. Un diorama aquatique a été exposé au Musée d’Histoire Naturelle « Grigore Antipa » de Bucarest. Il s’agit d’une création muséale unique qui met en scène un monde où à la place des êtres vivants il n’y a que des bouteilles en plastique. C’est une protestation contre la pollution plastique des eaux, destinée à attirer l’attention du public sur le risque posé par le macroplastique et sa décomposition en microplastique sur l’écosystème aquatique.
La persistance des déchets en plastique sur les berges et dans les cours d’eau peut entraîner des changements à long terme de la qualité de l’eau, car la décomposition des macroplastiques en microplastique a de graves répercussions sur les écosystèmes aquatiques.Toujours à l’occasion de la Journée mondiale de l’Eau, l’Administration du bassin hydrographique de Buzău-Ialomița (situé dans le sud-est de la Roumanie) a présenté les résultats de la première étude nationale sur la pollution micro et macroplastique dans une région comprenant le lac d’accumulation de la rivière Siriu et d’une partie de la rivière Buzău.
Le projet – intitulé « ProtectStreams4Sea » – a révélé que 90% des déchets collectés étaient en plastique et sur ce 70% provenaient de la dégradation d’objets plastiques à usage unique (couverts, vaisselle, etc.). L’étude concernant la fraction microplastique nous montre que de tels fragments ont été identifiés dans tous les échantillons de sédiments et d’eau, quoique dans une moindre concentration, étant donné que la région – test est une zone montagneuse où il y a peu de localités. La présence de fragments de microplastiques dans l’eau et dans les sédiments de la zone étudiée demeure tout de même un résultat extrêmement inquiétant.Il existe également des initiatives lancées par des organisations non gouvernementales visant à réduire l’impact de la pollution plastique sur l’eau. Ainsi, l’association « Mai mult verde » a installé un barrage flottant sur la rivière Dâmboviţa, à Bucarest afin d’arrêter les déchets. Il s’agit d’un projet pilote qui regroupe plusieurs exemples de bonnes pratiques, de réutilisation et de production locale.
Le barrage flottant a été créé à partir de bannières publicitaires récupérées et les flotteurs ont été construits à partir de bidons en plastique réutilisés. Construites pour flotter à la surface d’une rivière, ces barrages doivent collecter du plastique, du bois, des feuilles, des branches et d’autres matériaux. La coordinatrice du programme Eaux propres, Marta Popescu, a précisé qu’il s’agissait du sixième barrage flottant installé par l’Association « Mai mult verde, après en avoir déjà installés cinq autres sur les rivières Jiu, Cerna, Olt, Buzau et Siret. (trad. Rada Stanica)