Accord sur la protection des rivières de montagne
Un accord sur la protection des rivières des Carpates roumaines vient dêtre signé par le Département Eaux, forêts et pisciculture et la branche locale de lorganisation écologiste WWF (Fonds Mondial pour la Nature). Les signataires du document sengagent à coopérer en vue de la mise en place des mesures nécessaires pour identifier, cartographier et protéger les zones dexclusion (cours deau situés à lintérieur des aires protégées) ainsi que les zones inadéquates pour lemplacement des aménagements hydroélectriques. Ainsi, à partir du 31 janvier prochain, la construction de nouvelles micro-centrales hydroélectriques ne sera-t-elle plus autorisée si les projets en question concernent des aires protégées. Lucia Varga, ministre déléguée chargée de lEau, des Forêts et de la Pisciculture, a affirmé que lénergie verte est une bonne chose pour la Roumanie, mais quil faut la produire en respectant la nature aussi. « Notre objectif consiste à protéger et à conserver la biodiversité des cours deau, à respecter les directives européennes, en loccurrence la Directive-cadre sur lEau, et à mettre en place les mesures de prévention nécessaires de sorte à éviter toute pression sur la morphologie des cours deau, qui risque den modifier le statut et la qualité. Nous devons dune part maintenir léquilibre entre les politiques européennes en vigueur, de lautre permettre les investissements dans les ressources renouvelables, telle lénergie hydroélectrique et préserver la qualité des eaux ».
România Internațional, 27.01.2014, 13:00
Selon les représentants de WWF Roumanie, depuis quelques années, plusieurs centaines de micro-centrales hydroélectriques sont en service, en passe dêtre construites ou dans lattente de lautorisation de construire dans des aires protégées ou aux confins de celles-ci. La construction de 300 micro-centrales hydroélectriques a déjà été approuvée en labsence de toute planification stratégique pour les bassins hydrographiques. Ces constructions ont pour effet lémiettement des habitats naturels et touchent, de ce fait, un des plus nombreux peuplements dinvertébrés aquatiques. Elles nuisent également à la végétation et transforment leau cristalline des ruisseaux et des rivières de montagne en un mélange de boue et de gravier, qui fait disparaître toute forme de vie. Le WWF ne soppose pas au développement de léconomie. Il envisage de mettre au point une vision économique sur le long terme, tant pour les gens, que pour la nature, a déclaré Magor Csibi, directeur de WWF Roumanie. «Il est évident que chaque pays, notamment un pays qui senorgueillit de valeurs naturelles à part, doit consentir des efforts. Bien sûr que certaines régions doivent rester en dehors des investissements. Il ne faut pas intervenir dans les forêts vierges. Par ailleurs, nous devons protéger les rivières. Vu leur grande importance, on ne saurait les détruire pour un profit immédiat. Jespère que nous serons le premier pays du bassin danubien à désigner les zones dexclusion cette année même. Je souhaite aussi que nous soyons les premiers à encadrer de manière très cohérente et stratégique lexploitation des rivières de montagne. Si nous y parvenons, les pressions actuelles que subit notre nature cesseront et nous pourrons déclarer habiter un pays où les gens vivent en harmonie avec la nature ou dans une plus grande harmonie avec celle-ci ».
Notons aussi quen 2013, la branche roumaine de WWF a adressé une pétition au ministre roumain Lucia Varga portant sur la protection des rivières de montagne menacées par les projets de construction de micro-centrales hydroélectriques. Cette pétition a recueilli 18 mille signatures…(trad. : Mariana Tudose)