Sarah Grant (Royaume-Uni)
Sarah Grand vient du Royaume-Uni, de Wimbledon plus précisément. Elle a étudié la littérature anglaise à Londres, et à présent elle est enseignante et traductrice. Elle est arrivée en Roumanie pour la première fois en 2000 et elle est tombée amoureuse de notre pays qu’elle à visité par la suite à plusieurs reprises. Elle a toujours souhaité visiter ces endroits, parce qu’ils lui semblaient exotiques et personne de ses proches n’avait la curiosité de les découvrir, sauf elle.
Hildegard Ignătescu, 12.12.2019, 14:25
Sarah Grand vient du Royaume-Uni, de Wimbledon plus précisément. Elle a étudié la littérature anglaise à Londres, et à présent elle est enseignante et traductrice. Elle est arrivée en Roumanie pour la première fois en 2000 et elle est tombée amoureuse de notre pays qu’elle à visité par la suite à plusieurs reprises. Elle a toujours souhaité visiter ces endroits, parce qu’ils lui semblaient exotiques et personne de ses proches n’avait la curiosité de les découvrir, sauf elle.
Enfin, après plusieurs visites, en 2015, Sarah a définitivement emménagé en Roumanie, un endroit qu’elle aime davantage depuis qu’il est sa deuxième maison. L’atmosphère bucarestoise lui était quelque peu familière vu qu’elle avait vécu pendant 22 ans à Paris, avant sont expérience roumaine. Et pourtant, Bucarest est une ville à part, que Sarah a découverte à travers le temps et qu’elle aime sincèrement. Après la première interview qu’elle nous a accordée cette année, Sarah Grant est revenue au micro de Radio Roumanie Internationale avec quelques recommandations pour ceux qui souhaiteraient visiter ou investir en Roumanie:« Il y a tellement de raisons pour visiter la Roumanie : sa beauté, ses habitants merveilleux. Il y a tant d’enfants qui ont des résultats à part aux concours olympiques qui ne sont jamais mentionnés par les médias, tout comme les enfants brillants des écoles primaires. Ils ont besoin d’être promus, parce que s’est là que se trouvent quelques-uns des meilleurs spécialistes en informatique que j’ai jamais rencontrés, nous avons d’excellents musiciens, nous avons des écrivains extraordinaires. Il y a tant de créativité en Roumanie et cette créativité doit être encouragée, non seulement par des événements underground ou par des festivals de petites dimensions ici et là. Nous avons besoin d’une promotion constante, à grande échelle. Si vous vous rendez dans une librairie en France, par exemple, vous n’allez jamais trouver un si grand nombre d’auteurs français dans la section best-seller. Ici, si vous franchissez le seuil des librairies Humanitas par exemple, la plupart des auteurs dont les volumes figurent sur les étals des nouveautés sont roumains. Cela vaut la peine d’investir en Roumanie et de la connaitre, de l’explorer, il y a tant de couches à découvrir. »
Dès son enfance, Sarah Grant a souhaité venir en Roumanie, pays qui lui paraissait exotique et mystérieux. Elle est arrivée en Roumanie pour la première fois en 2000 et elle fut ravie de ce qu’elle y a découvert. Elle avoue être irrémédiablement amoureuse de nos contrées, qu’elle a explorées au cours des années suivantes. Un des épisodes qui l’ont marquée a l’air d’une scène de film et Sarah fut impressionnée par la façon dont les gens s’entraident en Roumanie : « Ce fut ma première visite et je ne savais pas où aller. J’avais besoin d’une chambre d’hôtel, mais les tarifs étaient trop élevés et j’étais en route depuis plusieurs heures, à la recherche d’une place d’hébergement. A un moment donné, je me souviens m’être arrêtée au carrefour des boulevards Magheru et Carol Ier, je me suis assisse sur la valise et je me suis mise à pleurer. Je me disais : Oh mon Dieu, j’ai tellement désiré y venir et maintenant je dois partir parce que je n’ai pas de place d’hébergement. Et c’est alors qu’un taxi s’est arrêté, le chauffeur a baissé la vitre et m’a demandé « Comment allez-vous, madame ? ». Il est descendu de la voiture et a dit : « Pourquoi pleurez-vous, à ce coin de rue ? » Je lui ai répondu que je ne savais pas ce que j’allais faire, que je ne voulais pas rester à l’endroit où je logeais et que j’avais encore dix jours à passer en Roumanie. Je ne me permettais pas un bon hôtel, je n’avais aucune idée de quoi faire par la suite, mais je ne voulais absolument pas rentrer à la maison. Il m’a dit tout simplement : « Ne vous inquiétez pas, on est en Roumanie, le pays de toutes les possibilités ». Il a ouvert le coffre de la voiture à l’aide d’un tournevis, y a jeté ma valise et m’a dit : montez dans la voiture. Et je me suis dit : soit je vais finir coupée en morceaux dans une forêt, soit cet homme est mon sauveteur. Donc, je suis entrée dans ce taxi, les yeux pleins de larmes et avec un mascara qui coulait, pleine de sueur, bref, ce n’était pas mon meilleur look. Connaissez-vous Bucarest, me demanda-t-il ? Je lui ai répondu que non. Eh bien, permettez-moi de vous faire un tour de la ville. Et il m’a montré l’Athénée, le restaurant Capsa, l’Opéra, tout le centre-ville. Lorsqu’on montait le boulevard Elisabeta, un couple a fait signe au taxi. Ce qui était étrange, c’est que ce couple voulait arriver à Pitesti. Le chauffeur m’a demandé si ça me dérangeait de visiter la ville de Pitesti. Je lui ai répondu que non et alors on est partis vers Pitesti. Il a demandé aux deux s’ils pouvaient me dire où je pouvais m’installer pendant les 10 jours suivants pour une somme assez modeste. La dame a sorti son portable et a parlé à quelqu’un, moi je ne comprenais rien, et à la fin elle m’a dit : « Voilà, c’est réglé, vous aurez une chambre près du jardin de Cismigiu », qui est devenu actuellement mon quartier. C’est l’histoire de la générosité des gens. Je me rappelle que c’était à Pâques et que j’ai offert au chauffeur de taxi un sac d’œufs en chocolat pour ses enfants et nous sommes devenus amis. Plusieurs années plus tard, lorsque son fils est allé en Belgique, je lui ai donné son numéro de téléphone pour qu’il m’appelle pour tout problème. Pendant des années, j’ai gardé le contact avec ce chauffeur de taxi, qui a été tellement gentil qu’il ne m’a pas laissée payer le voyage. J’ai ainsi vu tout le centre-ville de Bucarest, j’ai connu deux personnes merveilleuses, je suis arrivée à Pitesti et à la fin je suis descendue au jardin de Cismigiu… une véritable aventure ! Voici donc ce que c’est pour moi la Roumanie, la gentillesse, la générosité et la chaleur humaine », a conclu Sarah Grant au micro de RRI. (trad. Alex Diaconescu)