Le Moldave, Mihai Timus
Une licence en Economie du Commerce, du Tourisme et des Services et un Master en Management des Affaires dans sa poche, les deux dispensés par l’Université Petru Maior de Targu Mures, en Transylvanie, Mihai Timuș, originaire de la localité de Baraboi, en République de Moldavie, décide en 2018 de faire un doctorat à l’Université Stefan cel Mare de Suceava. Sa thèse porte sur la Gestion des Affaires, notamment sur l’impact des nouvelles technologies sur les compétences des salariés des multinationales. A la fin du lycée, en 2013, Mihai Timus se voit admis aussi bien à l’Université publique de Chisinau qu’à celle roumaine de Targu Mures. Il décide de venir en Roumanie, par curiosité.
Carmen Pelin, 02.09.2020, 11:48
Une licence en Economie du Commerce, du Tourisme et des Services et un Master en Management des Affaires dans sa poche, les deux dispensés par l’Université Petru Maior de Targu Mures, en Transylvanie, Mihai Timuș, originaire de la localité de Baraboi, en République de Moldavie, décide en 2018 de faire un doctorat à l’Université Stefan cel Mare de Suceava. Sa thèse porte sur la Gestion des Affaires, notamment sur l’impact des nouvelles technologies sur les compétences des salariés des multinationales. A la fin du lycée, en 2013, Mihai Timus se voit admis aussi bien à l’Université publique de Chisinau qu’à celle roumaine de Targu Mures. Il décide de venir en Roumanie, par curiosité.
« A l’époque, j’ignorais les avantages que mon installation en Roumanie aurait supposés. Mais, j’ai fini par réaliser que j’avais pris la bonne décision et, du coup, je me suis activé à faire de mon mieux et à tirer profit de cette opportunité. Les défis que j’ai dû relever ont forgé mon caractère et je suis devenu plus fort émotionnellement. Et comme je suis quelqu’un de travailleur, je me suis fait remarquer dans des situations qui m’ont servi par la suite sur le plan professionnel. Je considère qu’à chaque fois que l’on sort de notre zone de confort, on finit par apprendre quelque chose de nouveau. »
Durant ses années d’études à Targu Mures, Mihai Timus a bénéficié d’une bourse Erasmus à l’Université turque de Pamukkale. Boursier de l’Association des Diplômés de l’Université Petru Maior, le jeune moldave a travaillé en tant que médiateur culturel auprès de l’Organisation Internationale pour la Migration de Roumanie. En 2017, il crée l’Association des jeunes Moldaves de Mures.
« Cette idée m’est venue par besoin de mettre en place une organisation officielle, qui représente un tel groupe, afin d’aider les générations futures de Moldaves à se faire représenter proprement devant les institutions. A l’heure actuelle, cette organisation est dirigée par mes collègues plus jeunes et plus dynamiques, tandis que moi, je les épaule de mon mieux. L’organisation fait partie d’ailleurs, de la Fédération des Roumains du Monde entier. »
Au bout de sept ans, Mihai Timus affirme se sentir parfaitement à l’aise en Roumanie.
« La Roumanie est plus que mon deuxième chez moi. D’ailleurs, je me propose d’avancer dans cette direction et de faire les démarches nécessaires pour m’y installer définitivement. La Moldavie représente et représentera mes fondements, mon point de départ. Je consentirais d’y retourner seulement si je pouvais mettre mes connaissances et mes compétences au service de la communauté locale, pour accélérer son développement. »
Mihai Timus parle également des aspects censés contribuer à une meilleure insertion des étrangers en Roumanie.
« Une fois arrivés en Roumanie, tous les étudiants étrangers se sentent automatiquement proches de leurs communautés d’origine, formées d’autres étudiants de la même région ou du même pays. Cet entourage joue pour beaucoup, mais il est très important que les étrangers essaient de communiquer avec d’autres groupes aussi. Après, ça dépend aussi de la capacité de chaque étudiant de prendre l’initiative et de rejoindre des groupes partageant pas forcément les mêmes valeurs culturelles, mais plutôt les mêmes intérêts, les mêmes valeurs professionnelles et les mêmes passions. »
Mihai Timus a été chargé de communication auprès de l’Association des diplômés de l’Université Petru Maior de Targu Mures, membre du conseil exécutif de la Société entrepreneuriale des étudiants, il a suivi des formations agréées par l’Autorité nationale pour les qualifications dans le domaine du tourisme, de l’évaluation des projets au financement public et de l’entreprenariat. Il s’est impliqué dans les différentes activités proposées par l’Académie internationale d’été BEST et il a participé aux cours de l’Ecole internationale d’hiver Graduaction de Sovata, au financement communautaire. Dernièrement, il est devenu assistant de recherche à l’Université de médecine, pharmacie, sciences et technologies Emil Palade de Targu Mures. Qu’en est-il pour ses projets d’avenir ?
« Je me sens très attaché à la ville de Targu Mures qui m’a offert mes premières véritables expériences professionnelles. J’ai voyagé dans d’autres pays aussi – en Allemagne, en Autriche ou en Croatie, pour y participer à différents projets. Sauf que, voilà, l’interaction que j’ai eue avec les gens sur place m’a démontré que la Roumanie aussi est capable d’offrir un environnement propice au développement professionnel, malgré l’avancée économique d’autres pays. Comme projet d’avenir, je compte lancer ma propre affaire. Dans un premier temps, je pensais au domaine du tourisme, mais à présent, je me tourne plutôt vers les Technologies de l’Information. C’est un de mes rêves. Il est sûr et certain que je continuerai ma carrière de chercheur et une fois ma thèse menée à terme, j’espère pouvoir enseigner à l’Université. »
A la fin, Mihai Timus, qui prépare une thèse sur la Gestion des Affaires à l’Université Stefan cel Mare de Suceava, a adressé un message aux auditeurs de RRI, principalement aux jeunes :
« Je leur conseille d’avoir plus de confiance en eux-mêmes et, chose importante, de ne pas hésiter à se manifester à chaque fois que les occasions se présentent. Qu’ils soient ouverts envers ceux qui leur donnent la possibilité de prouver leurs compétences professionnelles. C’est là un des principaux obstacles auxquels on se confronte quand on est jeune et quand on a du mal à sortir de notre zone de confort. Je leur dis, donc, de faire preuve de courage et d’initiative ! » (trad. Ioana Stancescu)