Laura Stan, coordinatrice de la Ligue des étudiants roumains de Corée du Sud
Laura Stan a 29 ans et elle est originaire de Costești, une petite ville du département d’Argeș, dans le sud de la Roumanie. Depuis décembre dernier, elle dirige la filiale Corée du Sud de la Ligue des étudiants roumains à l’étranger. Laura est arrivée en Corée du Sud en 2017, avec une bourse d’études du Gouvernement coréen. En Roumanie, elle est doublement diplômée : Langues étrangères français-coréen à l’Université de Bucarest et Relations internationales et études européennes à l’Université Nicolae Titulescu. A présent, elle fait un master en études coréennes à l’Université Hankuk de Seoul. Mais laissons Laura Stan nous raconter ce qui l’a poussé à aller en Corée du Sud :« C’est une histoire qui a commencé il y a dix ans. Un soir, je suis tombée sur une série historique coréenne et je suis tombée amoureuse de la langue, en premier lieu, de l’histoire, de la culture et de l’esthétique du pays. J’ai alors commencé à faire des recherches sur internet. Je voulais aller à la fac, étudier le français et le coréen, mais à ce moment-là l’Université de Bucarest ne proposait cette spécialité qu’un an sur deux. Alors j’ai dû faire quelque chose, je me suis mise à étudier seule, j’ai commencé à rencontrer d’autres gens intéressés par la Corée et sa culture. Quand j’ai appris l’existence de cette bourse du Gouvernement coréen, j’ai tout de suite postulé et j’ai été ravie d’avoir été acceptée du premier coup. »
România Internațional, 02.03.2021, 16:16
Laura Stan a 29 ans et elle est originaire de Costești, une petite ville du département d’Argeș, dans le sud de la Roumanie. Depuis décembre dernier, elle dirige la filiale Corée du Sud de la Ligue des étudiants roumains à l’étranger. Laura est arrivée en Corée du Sud en 2017, avec une bourse d’études du Gouvernement coréen. En Roumanie, elle est doublement diplômée : Langues étrangères français-coréen à l’Université de Bucarest et Relations internationales et études européennes à l’Université Nicolae Titulescu. A présent, elle fait un master en études coréennes à l’Université Hankuk de Seoul. Mais laissons Laura Stan nous raconter ce qui l’a poussé à aller en Corée du Sud :« C’est une histoire qui a commencé il y a dix ans. Un soir, je suis tombée sur une série historique coréenne et je suis tombée amoureuse de la langue, en premier lieu, de l’histoire, de la culture et de l’esthétique du pays. J’ai alors commencé à faire des recherches sur internet. Je voulais aller à la fac, étudier le français et le coréen, mais à ce moment-là l’Université de Bucarest ne proposait cette spécialité qu’un an sur deux. Alors j’ai dû faire quelque chose, je me suis mise à étudier seule, j’ai commencé à rencontrer d’autres gens intéressés par la Corée et sa culture. Quand j’ai appris l’existence de cette bourse du Gouvernement coréen, j’ai tout de suite postulé et j’ai été ravie d’avoir été acceptée du premier coup. »
Laura raconte qu’en Corée du Sud elle a rencontré un peuple avec un sens civique très développé et des situations impossibles à vivre dans la Roumanie contemporaine. Mais le contact avec la civilisation coréenne ne l’a pas non plus déstabilisée, car elle connaissait déjà la langue et les coutumes. Laura Stan :« Je dois avouer que le choc culturel n’a pas été énorme justement parce qu’en Roumanie je fréquentais la communauté coréenne. Mais j’ai vécu différentes situations qui m’ont étonnées. J’ai été choquée par le fait qu’il n’y ait pas de poubelles dans les rues, mais que c’est propre partout. Pour moi, c’est une forme de responsabilité civique. J’ai aussi eu la chance de rencontrer beaucoup de gens accueillants. Mais les expériences peuvent être, je le crois, très différentes. La chose la plus importante pour avoir une expérience positive est de connaître un peu la langue. Le niveau de langue que j’avais en arrivant m’a permis d’éviter les situations désagréables apparues à cause des malentendus. »
En décembre 2020, Laura Stan est devenue membre et coordinatrice de la Ligue des étudiants roumains de Corée du Sud. Inactive depuis 2016, l’organisation a été ressuscitée et elle compte déjà sept membres. A en croire Laura, c’est le bon moment pour promouvoir la culture et les traditions roumaines, car les sud-coréens font preuve d’ouverture ces dernières années :« J’ai été très attirée par l’idée de réunir la communauté d’étudiants d’ici et d’organiser des projets qui, après coup, les aident à mieux s’intégrer. Promouvoir la culture roumaine ici, on le fait car les coréens connaissent très peu la Roumanie, mais dans le même temps je sens que nous avons la possibilité et peut-être le devoir de rendre notre pays plus connu. Nous sommes une toute petite communauté, très éparpillée dans le pays en plus, alors maintenant nous essayons de réunir tous les étudiants roumains. Dans une certaine mesure, nous avons déjà réussi à le faire. Les jeunes sont très contents de trouver un endroit où ils peuvent rencontrer d’autres étudiants, où ils peuvent s’exprimer, et où, éventuellement, on peut construire ensemble des projets qui nous aident aussi à l’avenir. »
Cette année sera pour lors, même si la pandémie de Covid-19 est toujours bien présente, une année de reconstruction pour la Ligue des étudiants roumains de Corée du Sud. Laura Stan a des objectifs ambitieux, mais réalisables. Elle veut, parmi d’autres, rétablir les liens avec l’Ambassade de Roumanie à Seoul et créer un Guide de l’étudiant roumain en Corée du Sud. Ecoutons-là :« En 2021, nous voulons consolider l’équipe, travailler notre image en ligne et mettre en place des partenariats avec diverses institutions de Corée. Bien évidemment, nous voulons être en contact avec l’Ambassade roumaine, ensuite mon université à une département de langue roumaine et nous voulons aussi nous associer à eux. Après, nous pourrions collaborer avec plusieurs organisations ou institutions qui s’adressent aux étrangers ou aux étudiants étrangers. Pour ce qui est de notre premier projet, ça sera la création d’un Guide de l’étudiant roumain en Corée du Sud. Il n’existe rien de tel pour le moment, alors nous souhaitons rassembler dans une brochure, à l’intention des futurs étudiants, différentes informations utiles, sur le système d’enseignement, sur le système de santé ou sur les visas, jusqu’aux applications mobiles qu’ils pourraient utiliser pour rendre leur vie plus intéressante et plus facile. »
« Corona nous a appris une choses précieuse, qu’il faut toujours être flexible et prêt à tout » – c’était la réponse de Laura à notre question de savoir si elle voulait revenir vivre en Roumanie. Et oui, elle aimerait rentrer pour enseigner la culture et la civilisation cornéennes aux jeunes. Laura Stan :« Sincèrement, je ne suis pas opposée à l’idée de rentrer en Roumanie, mais pour le moment je préfère me concentrer sur l’avenir proche, c’est à dire finir mes études ici. Je voudrais vraiment pouvoir travailler dans le milieu universitaire en Roumanie pour pouvoir partager ma passion pour la Corée du Sud. Mon espoir est que, dans un avenir proche ou lointain, je pourrai le faire. » (Trad. Elena Diaconu)