Hiroko Ogawa
Elle a enseigné le japonais à l’Académie d’études économiques de Bucarest et s’intéresse beaucoup à la gastronomie roumaine. Jusqu’à 59 ans, elle a couru plus de 200 marathons, dont le marathon de charité Help Autism, qui consiste à parcourir la distance entre Bucarest et Sofia. Elle a participé à cinq éditions consécutives de ce marathon caritatif. Hiroko a appris le roumain assez difficilement, mais s’est intégrée en peu de temps dans l’atmosphère roumaine, qu’elle aime beaucoup. Elle nous dit pourquoi elle a choisi la Roumanie comme sa deuxième maison: « Merci pour l’invitation et je suis tellement heureuse d’être ici. Nous sommes arrivés en Roumanie en 2006, cela fait déjà 14 ans. Je suis marathonienne d’Osaka et en 2004 j’ai participé à une compétition en France, dans l’équipe du Japon. Là, j’ai rencontré un Roumain dont je suis tombée amoureuse et qui m’a invitée en Roumanie. La première année, même les deux premières années, c’était très difficile, parce que je ne pouvais pas parler en roumain et quand je sortais dans la rue, certaines personnes me disaient que j’étais Chinoise. Les gens me regardaient avec curiosité. Mais grâce à l’athlétisme, je me suis fait beaucoup d’amis avec qui j’ai couru, allant des jeunes aux vétérans, soit des coureurs de plus de 90 ans. C’est d’eux que j’ai appris la langue roumaine. »
Hildegard Ignătescu, 20.08.2020, 14:12
Elle a enseigné le japonais à l’Académie d’études économiques de Bucarest et s’intéresse beaucoup à la gastronomie roumaine. Jusqu’à 59 ans, elle a couru plus de 200 marathons, dont le marathon de charité Help Autism, qui consiste à parcourir la distance entre Bucarest et Sofia. Elle a participé à cinq éditions consécutives de ce marathon caritatif. Hiroko a appris le roumain assez difficilement, mais s’est intégrée en peu de temps dans l’atmosphère roumaine, qu’elle aime beaucoup. Elle nous dit pourquoi elle a choisi la Roumanie comme sa deuxième maison: « Merci pour l’invitation et je suis tellement heureuse d’être ici. Nous sommes arrivés en Roumanie en 2006, cela fait déjà 14 ans. Je suis marathonienne d’Osaka et en 2004 j’ai participé à une compétition en France, dans l’équipe du Japon. Là, j’ai rencontré un Roumain dont je suis tombée amoureuse et qui m’a invitée en Roumanie. La première année, même les deux premières années, c’était très difficile, parce que je ne pouvais pas parler en roumain et quand je sortais dans la rue, certaines personnes me disaient que j’étais Chinoise. Les gens me regardaient avec curiosité. Mais grâce à l’athlétisme, je me suis fait beaucoup d’amis avec qui j’ai couru, allant des jeunes aux vétérans, soit des coureurs de plus de 90 ans. C’est d’eux que j’ai appris la langue roumaine. »
Hiroko s’intéresse aux recettes roumaines, qu’elle a publiées dans le passé sur un blog personnel. Elle écrit maintenant sur les réalités de la Roumanie sur sa page Facebook et reçoit beaucoup de réactions enthousiastes, en particulier de la part d’amis japonais. Elle cuisine des plats roumains aussi souvent que possible, parce que notre gastronomie l’a conquise dès le début : « Oui, vous avez des fruits et légumes savoureux, je comprends que cela vient de la terre, qui est très bonne. Par exemple, les melons, les concombres et les tomates sont très bons. Malheureusement, au Japon, nous avons des fruits et légumes comme le plastique, ils n’ont aucun goût. Et dans la gastronomie roumaine je retrouve les goûts des plats que ma mère préparait à la maison. Chaque mère a ses propres recettes. Par exemple, à Pâques, quand je vais chez mes amis, chaque mère cuisine des sarmale, mais dans chaque maison, elles ont un goût différent. J’ai été très impressionnée. C’est difficile de préparer des sarmale ; moi, j’ai réussi à faire des poivrons farcis, tout au plus. »
Sa famille et ses proches ne comprenaient pas au début pourquoi Hiroko a décidé de s’installer en Roumanie en 2006, mais après lui avoir rendu visite et découvert le pays ensemble, ils n’avaient plus aucun doute : « Malheureusement, au Japon, les gens n’ont pas eu beaucoup d’informations sur la Roumanie jusqu’à présent. Oui, ils savent tous que la Roumanie est en Europe, mais c’est à peu près tout. Peut-être qu’ils connaissent une marathonienne, Lidia Şimon, la gymnaste Nadia Comaneci, la période communiste et un footballeur célèbre, Hagi. Mais moi, j’ai découvert beaucoup de choses sur la Roumanie et je veux écrire sur ce pays et fournir des informations sur ce qui est bon et beau ici pour les Japonais. Mes amis et parents ont compris pourquoi j’ai choisi de vivre en Roumanie. Heureusement, quelques-uns de mes amis sont venus en Roumanie pour visiter le pays et nous l’avons découvert ensemble en tant que touristes. Ils sont tous devenus de grands fans de la Roumanie. En tout, ils sont venus trois fois. La première fois nous n’avons visité que Bucarest, Sinaia et Brasov, la deuxième fois nous avons fait un voyage à Cluj, à la mine de sel de Turda et au Maramures. La troisième fois nous avons découvert Suceava, Putna et la multitude de monastères du patrimoine de l’UNESCO. »
La Roumanie a conquis Hiroko non seulement par ses paysages merveilleux, mais surtout à cause de l’atmosphère dans laquelle elle se sent si bien. Nous avons cherché à savoir si la vie ici l’avait changée d’une manière ou d’une autre, étant donné que les deux cultures, japonaise et roumaine, sont si différentes : « Oui, les deux cultures sont très différentes, mais jusqu’à présent j’ai réussi à accepter toutes les différences. Les Roumains sont plus généreux, plus gentils et plus communicatifs pour moi et j’ai changé aussi. J’étais une personne ouverte de toute façon, mais en Roumanie, je me sens plus libre », a conclu Hiroko Ogawa au micro de RRI. (Trad. : Ligia)