George Botnar d’Ukraine, étudiant en Roumanie
Carmen Pelin, 21.10.2020, 12:40
Notre invité d’aujourd’hui
est né dans la ville d’Ismaïl, dans le sud de l’Ukraine, sur le Danube. George
Botnar a 18 ans et il est étudiant en 2e année de licence à la Faculté
d’Ingénierie de l’Université de médecine, pharmacie, sciences et technologie
« Emil Palade » de Targu Mureş (en Transylvanie). Il s’y trouve grâce
à une bourse pour les Roumains de l’étranger qu’il a découverte via le Centre
d’information de la Roumanie à Ismaïl. Il est né en Ukraine dans une famille d’ethniques
roumains, donc le roumain est sa langue maternelle.
George Botnar nous en dit
davantage : « Mon père est originaire de République de Moldova et ma mère
– d’un village roumain d’Ukraine. Quant à moi, j’ai étudié en ukrainien à
l’école et donc je ne pouvais pratiquer la langue roumaine qu’en famille. J’ai
donc perdu une partie de mes connaissances linguistiques, mais lorsque j’ai
décidé de suivre une faculté en Roumanie, j’ai recommencé à parler et à mieux
apprendre le roumain. »
En
tant qu’étudiant en Ingénierie à Târgu Mureş, George Botnar a participé à de nombreuses activités de
bénévolat dans le cadre de plusieurs ONG et associations : « Le bénévolat,
c’est très intéressant. Bien qu’il ne soit pas rémunéré, on apprend beaucoup.
Par exemple, aux côtés de « University to Business » j’ai vécu une
belle expérience dans le domaine de l’économie, un domaine qui m’intéresse. De
même, j’ai beaucoup appris sur l’ingénierie grâce à ESTIEM (European Students
of Industrial Engineering and Management), alors que via le programme ErasmusStudent Network j’ai pu améliorer mon anglais et mes
habilités de communication. »
A ses 18 ans, George
Botnar est toujours à la recherche de nouvelles informations qui puissent lui
servir à l’avenir, il lit beaucoup et consacre du temps à sa passion pour le
design tridimensionnel. Il a même réalisé plusieurs ouvrages qu’il a postés sur
un site spécialisé. Il nous en dit davantage : « ArtStation est une
plate-forme qui réunit des ouvrages artistiques créés en 2D et en 3D par des
artistes du monde entier. En tant que designer en 3D, j’y ai posté moi aussi
quelques créations. Puis, j’aime lire, surtout des livres d’économie, et
j’aime regarder des cours de marketing. Par exemple, maintenant je suis en
train de lire « The Machinery of Freedom » (Vers une société sans État) de
David D. Friedman, un livre sur le libertarianisme et sur l’idéologie de la
liberté en général. J’aime bien ce livre car pour moi, la liberté est quelque
chose de très important. »
George Botnar se sent très
bien en Roumanie, il a déjà voyagé à travers le pays et il aimerait aller
bientôt à Timişoara pour visiter cette belle ville de l’ouest du pays :
« Je me suis adapté très vite et très bien grâce aux amis que je me suis
faits au foyer d’étudiants, dans les associations où je suis bénévole et à la
faculté. Tout le monde m’a aidé à m’adapter. Târgu Mureş est une ville
multiculturelle, il y a plein d’étudiants étrangers à la faculté, ce qui a été
un avantage pour moi. La Roumanie est un très beau pays. C’est ici en Roumanie
que j’ai vu pour la première fois des montagnes, bien qu’il existe des
montagnes chez nous aussi, en Ukraine. J’aime beaucoup la nature de Roumanie.
J’ai beaucoup aimé Bucarest aussi et j’aimerais bien y vivre un jour car je
suis tombé amoureux de cette ville. J’aime bien la culture de ce pays, puisque,
par exemple à Sibiu et à Sighişoara il y a un mélange de culture roumaine et
allemande, alors qu’à Târgu Mureş – de culture magyare et roumaine. Tout cela
se voit chez les gens aussi, dans l’architecture et dans les mentalités en
général. Donc, j’aime bien la Roumanie. »
Passionné d’informatique
depuis ses années de collège, en Ukraine, et attiré par la liberté d’action
qu’offre l’entrepreneuriat, George Botnar nous a aussi parlé de la manière dont
il imagine son avenir professionnel : « Je pense à l’ingénierie, aux
technologies en général et à l’entrepreneuriat, voilà ce qui m’intéresse pour
l’avenir. J’y pense avec beaucoup d’enthousiasme. J’espère réussir mettre sur
pied une start-up d’informatique, dans l’automatisation peut-être, et comme je
suis aussi designer autodidacte je vais y inclure l’art en 3D. Il est possible
que je crée cette start-up en Roumanie, parce que c’est un bon endroit pour le
faire, il y a plein d’opportunités et de possibilités. »
En attendant, George
Botnar poursuit ses études universitaires à Târgu Mureş, en ligne pour
l’instant, comme la plupart des étudiants. Voici pour terminer son message aux
amis qu’il n’a pas vu depuis longtemps à cause de la pandémie : «Je
dirais à tous mes amis de Roumanie et d’Ukraine et du monde entier, car j’ai
beaucoup d’amis en France et en Italie aussi : s’il vous plaît, ne soyez
pas tristes, car tout va bien se passer. On se reverra bientôt !» (Trad.
Valentina Beleavski)