Franco-Mania 10.12.2015
Cette émission est réalisée live devant un public étudiant, avec le soutien des Radio des Lectorats de français de l’Université de Bucarest et de l’Université technique de constructions de la capitale roumaine, qui nous accueillent dans leurs locaux à Bucarest. Par Skype, nous sommes rejoints par les membres de l’Association Hexagone et de l’équipe du Lectorat de français de l’Université de l’Ouest de Timisoara, la troisième ville roumaine sise justement dans l’ouest de la Roumanie.
Andrei Popov, 10.12.2015, 14:12
Cette émission est réalisée live devant un public étudiant, avec le soutien des Radio des Lectorats de français de l’Université de Bucarest et de l’Université technique de constructions de la capitale roumaine, qui nous accueillent dans leurs locaux à Bucarest. Par Skype, nous sommes rejoints par les membres de l’Association Hexagone et de l’équipe du Lectorat de français de l’Université de l’Ouest de Timisoara, la troisième ville roumaine sise justement dans l’ouest de la Roumanie.
Timisoara est sise près d’une triple frontière, roumaine, hongroise et serbe — c’est là que se trouve un des centres d’accueil et de transit des réfugiés les plus grands de Roumanie et de la région… Alors que l’Europe se confronte à la plus importante vague migratoire de son histoire récente et alors que de plus en plus de pays européens se retranchent derrière des clôtures de barbelés et que les craintes face à l’autre grandissent, les étudiants de Timisoara nous proposent de réfléchir aujourd’hui sur le regard que nous portons sur la migration, nos comportements, les limites de notre tolérance face aux migrants, l’action des principaux acteurs publics, sur la manipulation que nous subissons ou que nous exerçons…
Ecoutez ce débat –
Dossier Franco-Mania
Camille raconte son expérience détudiante française en Roumanie. Entretien par Ligia Marinescu (Lectorat de français de lUniversité de Bucarest)
Momo raconte son expérience détudiant ivoirien en Roumanie. Entretien par Madalina Spiridon (Lectorat de français de lUniversité de Bucarest)
Bagou raconte son expérience détudiant marocain en Roumanie. Entretien par Cristina Dulgheru (Lectorat de français de lUniversité Technique de Constructions de Bucarest)
Quest-ce que les flux migratoires? Papier par Alexandra Botan (Lectorat de français de lUniversité Technique de Constructions de Bucarest)
Comment la migration affecte-t-elle les enfants? Papier par Andreea Radoi (Lectorat de français de lUniversité Technique de Constructions de Bucarest)
Avantages et inconvénients des études à létranger. Papier par Cristina Dulgheru Lectorat de français de lUniversité Technique de Constructions de Bucarest)
Regards croisés sur la migration: la manipulation: est-elle là ?
Par les membres de lAssociation Hexagone et du Lectorat de français de lUniversité de lOuest de Timisoara
Axe 1: la manipulation
Mots clés: manipulation: définition, types, visions, migration, mass-media, politique, religion, société, formes de manipulation, articles de presse, solutions.
Résumé
La manipulation représente l’action de changement d’opinion, d’attitudes, de comportements d’une personne ou d’un groupe social pour atteindre l’objectif d’une personne ou d’une organisation, sans utiliser la force, mais en même temps, laissant l’impression d’avoir la liberté de choisir.
Pour les Roumains qui partent à l’étranger: “C’est un vrai combat avec les rédacteurs en chef, explique Marianne Rigaux, journaliste spécialiste de la Roumanie, auteure du webdocumentaire Stigmatisés. En France, on est autorisé à parler de la “délinquance roumaine”, mais pas de la “délinquance rom”, les statistiques ethniques étant interdites”.
Le jeux de mots est-il dangereux?
“Pourquoi on parle tout le temps de clandestins et jamais de travailleurs non déclarés ?”. Une journaliste télé présente dans le public, cherchant à se défendre “On montre souvent du doigt les journalistes, mais ce sont d’abord les politiques qui propagent ce genre de discours. Ce sont eux qui ont le plus souvent accès à l’espace médiatique et qui communiquent directement avec le public”
Concernant le langage utilisé dans l’espace public pour parler des migrations, Filippo Furri, doctorant en anthropologie, évoque le cas de l’Italie : “Débarquement, invasion, peur, extra-communautaire, ce sont les mots les plus utilisés par les officiels italiens. Depuis 30 ans qu’elle est devenue une terre d’immigration, l’Italie a un problème dans sa relation avec l’Autre”.
Comment parler autrement de migration?
C’est Marianne Rigaux et Juan José Dorado qui ont témoigné de leurs expériences en tant que journalistes et reporters multimédia : “Quand on sort de l’école de journalisme, on n’est pas préparé à parler de l’immigration, avoue Juan José Dorado. En Espagne, ceux qui traitent les sujets liés à l’immigration sont les stagiaires ou les jeunes journalistes. Si l’histoire prend de l’ampleur, on la transfère au service politique, sécurité etc”.
Il y a des projets fait pour defendre l’image des Roumains qui habitent à l’étranger.
“Les étudiants et les doctorants roumains en France se solidarisent avec l’ensemble de la communauté roumaine de France pour dénoncer les conséquences de la surenchère médiatique autour des Roms et pour condamner l’amalgame fait entre nationalité roumaine et délinquance. Cette stigmatisation est illégitime et nous affecte tous, étudiants, cadres, fonctionnaires et ouvriers intégrés dans la société française.”
Le but du projet Je suis Roumain (aussi) est de montrer la diversité du peuple roumain, tout en militant contre la stigmatisation et discriminations de tout genre.
Des solutions: Il est un moyen sûr que vous pouvez résister à la manipulation par les médias ou au moins vous pouvez atténuer les effets : développer une pensée critique. Sa formation dépend de la culture, de léducation, de lhabitude de lire chacun de nous pour arriver à façonner une position plus équilibrée par rapport à lavalanche dinformations vraies ou moins vrai. On parle aussi de la capacité dapprentissage de dire non à un moment, dêtre de retour sur une décision en remettant en question les choses et de les analyser avec nos esprits. Un règlement serait de lire plusieurs journaux, retraçant plusieurs stations de télévision ou de radio.
Bibliographie
http://journalofcommunication.ro/archive2/028/rjcpr28.html
http://www.ziare.com/articole/restrictii+romani+marea+britanie
Axe 2: Image macro de la migration en Roumanie
Mots-clés: Instrument politique, opinion publique, intolérance, population active, problème, relations extérieures, migration illégale/légale, réfugiés.
Le phénomène migratoire a existé de tout temps, aussi loin que l’on remonte dans l’histoire. Il devient de plus en plus un instrument politique, social et économique et devrait donc être dûment adressé par les parlements nationaux. Le sujet est très actuel pour le parlement roumain, particulièrement dans le contexte de l’adhésion de la Roumanie à l’UE. Une étude estime que, entre 1989 et 2007, 12% des Roumains entre 18-59 ans ont travaillé ou travaillent à l’étranger. En conséquence, les statistiques indiquent que, depuis 2002 et jusqu’à présent, 10 % de la valeur de tout investissement fait en Roumanie représente les revenus rapatriés des migrants roumains. LOffice Roumain de la Migration de la Main dOeuvre estimait quen 2007, 4 millions de Roumains travaillaient à létranger, dont la grande majorité étaient en Espagne et en Italie.
Comme l’opinion publique des pays de destination trouve quelquefois difficile de faire la distinction entre certaines difficultés objectives rattachées au voyage dans l’espace Schengen et la violation de la loi, ou entre les groupes exécutant des activités illégales et l’affiliation à une minorité sociale, ethnique ou religieuse, l’image publique des migrants roumains manque souvent d’objectivité. Ces confusions sont source d’intolérance et de xénophobie.
Les pays sources en ce qui concerne la migration continuent à rester la République de la Moldavie, la Turquie et la Chine, les derniers étant les pays d’origine d’une grande majorité de ceux qui réalisent des activités commerciales en Roumanie. Environ 100.000 étrangers vont travailler en Roumanie en 2013-2015. A présent, la tâche de garantir un contrôle de frontière efficace et la surveillance de notre frontière de l’Est, de combattre la migration illégale et le trafic d’êtres humains représentent des priorités et des défis importants pour nous. Les seules informations disponibles concernent le phénomène légal et ces quelques centaines de travailleurs sous contrat dans la construction, lindustrie textile, laide à domicile et la restauration. La dimension réelle est toutefois légèrement plus importante. Après une enquête réalisée au sein de 600 entreprises, il savère que lappel à la main doeuvre étrangère nest pas encore légion malgré le manque de main dœuvre locale dû à lémigration. Seul 7% des entreprises se prononcent en faveur de cette idée, et 13% en faveur de Roumains émigrants de retour. C’est promis: la Commission européenne présentera au début de l’année 2016 « un paquet de mesures bien calibrées » sur la migration légale.
La migration des travailleurs, quelle soit temporaire ou circulatoire, est devenue ces dernières années une composante importante de la vie des Roumains et en Roumanie. La Roumanie reste enfin un pays avec une économie plus vulnérable face à la crise, par comparaison aux pays « traditionnellement » de destination pour les émigrants roumains au travail. Il est donc probable que les émigrants, quelque soit leur niveau de qualification, vont chercher à exploiter toutes les opportunités demploi dans les pays de destination, plutôt que de revenir sur un marché très vulnérable aux chocs exogènes, comme la crise financière et économique mondiale.
Bibliographie:
http://apf.francophonie.org/Migrations-le-cas-de-la-Roumanie.html
http://www.metiseurope.eu/roumanie-emigrer-est-un-style-de-vie_fr_70_art_28281.html
Axe 3: Image micro de la migration en Roumanie
Mots-clés: migration, micro-scopie, famille, enfants et leurs relations avec les immigrés.
Le mini-questionnaire compose par 4 questions : 10 personnes interrogées
1ère question :
OUI : 70% ont répondu que les immigrés apportent de nouvelles choses, qu’ils sont ouverts à s’intégrer.
NON : 30% ont répondu que les immigrés suppriment les droits de Roumains, et que les immigrés peuvent accéder au pouvoir politique.
2e question :
OUI : 70% ont répondu que la situation les oblige à émigrer, et qu’ils sont d’accord à condition de se conformer aux règles du pays d’accueil.
Non : 30% ont dit que la migration peut vieillir la population.
Les 2 questions sont interdépendantes.
3e question :
90 % ont répondu que parmi leur proches il y a des immigrés.
10% ont répondu qu’ils ne connaissent aucun émigré.
4e question :
80% ont répondu que la migration ne les affecte pas directement.
20% ont répondu que la migration les affecte directement.
70 % ont bien été accueillis dans un autre pays.
30 % ont répondu qu’il n’ont pas bien été accueillis dans un autre pays.
Après recherche sur le rapport entre les personnes qui partent d’un pays et les nombre de personnes qui viennent dans un pays, nous avons constaté que le nombre des immigrants est inférieur et que le nombre des émigrants est plus élevé.
Le statut des étudiants : sont-ils des migrants ? Après discussion, nous avons décidé que des individus séjournant à des fins éducatives n’étaient pas des migrants.