Antonella Longo Rossi d’Uruguay
Antonella Longo Rossi vient de l’Uruguay, où elle a fait des études à Montevidéo. Elle a d’abord terminé un lycée humaniste pour obtenir ensuite un diplôme en tourisme et hospitalité à l’Universidad del Trabajo del Uruguay. A travers le temps, Antonella a participé à de nombreux projets très divers et a eu une multitude d’emplois, qui lui ont conféré une importante expérience de vie. Son histoire roumaine a commencé il y a de nombreuses années, lorsqu’elle était étudiante et qu’elle s’était rendue en Roumanie dans le cadre d’un projet de promotion touristique.
Hildegard Ignătescu, 08.06.2021, 16:24
Antonella Longo Rossi vient de l’Uruguay, où elle a fait des études à Montevidéo. Elle a d’abord terminé un lycée humaniste pour obtenir ensuite un diplôme en tourisme et hospitalité à l’Universidad del Trabajo del Uruguay. A travers le temps, Antonella a participé à de nombreux projets très divers et a eu une multitude d’emplois, qui lui ont conféré une importante expérience de vie. Son histoire roumaine a commencé il y a de nombreuses années, lorsqu’elle était étudiante et qu’elle s’était rendue en Roumanie dans le cadre d’un projet de promotion touristique.
Pourquoi a-t-elle choisi la Roumanie, un pays tellement lointain de l’Uruguay et comment est-elle parvenue à s’y établir ? Antonella nous le raconte : « J’ai choisi la Roumanie parce que je devais faire un projet pour ma fac, sur un pays du monde. Je devais en fait présenter un site ou un circuit touristique. J’ai choisi la Roumanie, même si tout le monde avait choisi des pays plus connus. J’ai toujours aimé l’histoire de Dracula, de la route Transfagarasan et j’avais aussi quelques infirmations sur le château de Dracula. Donc, j’ai réalisé un projet touristique sur la Roumanie et lorsque je cherchais des infos sur le pays et sur tout ce qui s’y trouve, j’ai découvert une opportunité de faire un stage de bénévolat en Europe. Alors je me suis dite que j’avais encore une année pour réaliser ce projet et que ce serait intéressant de mettre à profit cette opportunité de vivre dans un tel pays, puis d’écrire un projet final d’après les expériences vécues dans ce pays. J’ai pu partir sans aucun problème et c’est ainsi que je suis arrivée à vivre en Roumanie. J’ai beaucoup voyagé, je ne suis pas rentrée en Uruguay, mais je suis restée en Roumanie et je me suis faite une vie extraordinaire. Certes, je suis rentrée pour rendre visite à ma famille, mais j’ai senti que ma place n’était plus là, que les gens n’étaient plus les mêmes. La situation dans mon pays était déjà assez compliquée et je m’étais déjà habituée à la Roumanie, où je pouvais sortir de la maison à 2 ou 3 heures du matin en toute sécurité. Et c’est ce que je veux souligner : à mon sens, la Roumanie est un pays très sûr. Il est vrai que des choses se passent, comme partout d’ailleurs, mais j’ai également vécu dans d’autres pays européens et je ne me suis jamais sentie aussi à l’aise et en sécurité comme en Roumanie. Alors, j’ai bien réfléchi et je me suis dite que si je rentrais en Uruguay, je n’allais plus jamais me sentir comme chez moi. Et c’est vrai : j’y suis revenue et au cours des six mois que j’y ai passés, je ne me sentais plus comme chez moi. Puis, j’ai pu revenir en Roumanie et j’ai senti le bonheur revenir dans mon âme. »
Antonella s’est bien intégrée en Roumanie dès le début. Elle a été bien reçue dans la communauté et vu qu’elle est une personne ouverte et communicative elle s’est vite fait des amis de toutes les nationalités. Elle a appris la langue roumaine et a vécu dans plusieurs villes du pays, avant de s’établir à Bucarest. Sera-t-elle toujours là d’ici six ans ? Ecoutons Antonella Longo RossiSON : « Tout à fait, tout à fait ! J’ai déjà eu une opportunité, après toutes mes années de travail, j’ai la nationalité européenne – pas roumaine, mais italienne – j’ai pu m’acheter une maison et cela dit tout : j’y reste. Je suis en Roumanie aux côtés de mon partenaire, j’ai un chat, un job et je suis heureuse. Parfois, je suis énervée par ce qui se passe en Roumanie, mais des choses comme ça existent partout dans le monde, elles sont malheureusement normales et il faut tout simplement avoir de la patience. Mais oui, j’y resterai autant que possible. Rient n’est éternel, mais pour le moment, la Roumanie c’est mon pays. Je le sens : la Roumanie est ma maison et l’endroit auquel j’appartiens, je me sens très à l’aise avec les Roumains, avec la famille de mon partenaire et avec nos amis. Je me suis bâtie une vie comme je le voulais. »
Antonelle a sillonné tout le pays du nord au sud et de l’est à l’ouest afin de connaitre la Roumanie dans les moindres détails. Elle habité plusieurs villes roumaines, elle est même arrivée dans des villages roumains pour se renseigner et mieux préparer son projet touristique, mais aussi vu son réel intérêt de s’approcher de la culture et des gens de son pays adoptif. Quelles recommandations ferait Antonella à une personne qui ne sait pas grand-chose sur la Roumanie et qui aimerait visiter notre pays ? « Je suis une personne qui aime se promener beaucoup, entre trois et quatre heures, voire plus si j’ai la possibilité. Si j’étais touriste je n’irais pas uniquement dans le centre-ville ou dans les zones touristiques, mais j’aimerais arriver dans les quartiers, pour y découvrir la vie, pour parler aux gens ou du moins essayer de parler avec eux. La Roumanie a quelque chose d’extraordinaire : tout le monde parle l’anglais, même les gens qui sont malheureusement dans la rue et qui ont reçu quand même une éducation. Même ces personnes-là parlent l’anglais, j’ai vu cela mille fois. En tant que bénévole, j’ai travaillé dans des secteurs assez compliqués à Bucarest et les gens ont été très gentils, ils ont parlé l’anglais comme ils pouvaient. Il ne faut pas rester confiné dans ce côté touristique de la ville, qui est certes la partie la plus belle. C’est valable pour toutes les villes. Il faut voir non seulement les endroits les plus connue, tels Brasov, Sibiu ou, Cluj. Il faut aller aussi à la campagne, découvrir la vie des gens, comment ils préparent leur nourriture, découvrir des gens de qualité. En tant que bénévole, j’ai eu l’occasion de voyager en autostop et de connaitre des gens de partout, de toutes les cultures et ce fut une expérience incroyable. Voilà donc ce que je recommande : ne pas se limiter au côté touristique des grandes villes, cela vaut la peine de connaitre la culture roumaine dans son ensemble. »
Actuellement, Antonella n’envisage pas de quitter la Roumanie, mais elle se fait des plans de voyage à travers le pays et pas seulement. Quels sont les choses qu’Antonella aimerait emmener avec elle au cas où elle quitte la Roumanie ? Antonnella répond : « Mon chat et mon partenaire, c’est tout. Les choses matérielles ne comptent pas ici, ce qui compte c’est une âme et un souvenir qu’il faut garder pour toujours. Une maison, on en trouve sans doute partout, mais une personne et un animal comptent davantage pour moi et ce sont les seules choses que j’emporterai depuis la Roumanie » conclut, Antonella Longo Rossi, une âme européenne amoureuse de la Roumanie, originaire d’Uruguay. (Trad. Alex Diaconescu)