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Andrew Davidson Novosivschei


Andrew Davidson Novosivschei
Andrew Davidson Novosivschei

, 12.10.2022, 09:40


Andrew Davidson Novosivschei vient des États-Unis, de la ville de Phoenix,
Arizona, où il a fait ses études de licence et master en Littérature Anglaise
et Culture Roumaine à L’université d’État d’Arizona. Il est traducteur certifié
et il collabore avec l’institut Max Blecher et, bien évidemment, avec FILIT, le
Festival International de Littérature et de Traduction de Iasi. Il traduit de
la poésie et il organise des lectures de poésie ; il est en même
temps professeur d’anglais à Bucarest, au College National Bilingue George Coșbuc.
Son activité comporte aussi des recherches dans la linguistique au sein de l’Université
Technique de Constructions de Bucarest, où il a été conférencier invité aux
cours de communication interculturelle. Il a traduit des œuvres de Mircea
Cărtărescu, Doina Ruști, Claudiu Komartin, Lavinia Braniște. Il s’est beaucoup rapproché
de la culture roumaine et de la Roumanie, où il vit déjà depuis plusieurs
années. Il nous raconte comment son histoire roumaine a commencé:


« Je vis à Bucarest depuis sept
ans. A l’époque où j’étais étudiant à l’Université d’État d’Arizona, j’ai
dû choisir une langue étrangère pour l’étudier pendant deux ans ; à l’époque, j’étudiais
la littérature et celle qui me plaisait le plus était celle de l’Europe
Centrale et de l’Est. J’ai choisi donc la langue roumaine, car je savais déjà
parler l’espagnol et j’ai pensé que cela allait faciliter l’apprentissage.
Finalement, l’espagnol ne m’a pas trop aidé et j’ai mis beaucoup de temps à bien
maîtriser le roumain. On a eu, à l’époque, la possibilité de participer à une école
d’été d’un mois à Cluj, grâce à un partenariat entre mon université et celle de
Roumanie. J’ai fait ça pour la première fois en 2011. Des étudiants d’Arizona se
rendaient à Cluj et un professeur roumain
de Babes Bolyai se rendait chez nous. Moi,
je me suis lancé en pensant que les cours allaient me donner l’occasion de
mieux apprendre le roumain, mais petit à petit j’ai commencé à me connecter à
la Roumanie, à ses auteurs, à son histoire, à toute sorte d’aspects qui m’intéressaient
et ainsi de suite.
»




…et
cela est devenue une vraie passion. La langue roumaine est donc la deuxième
langue qu’Andrew parle maintenant, après l’anglais, sa langue maternelle, et
Bucarest est devenu son chez soi. Comment ce fut possible ?




« La première fois que j’ai habité
Bucarest remonte à 2013, à l’époque où j’étais professeur invité à l’Université
Technique de Construction de Bucarest. J’y ai passé huit mois, au quartier de Tei.
C’était ma première visite à Bucarest où j’ai rencontré plein de gens et je m’y
suis fait des amis, donc j’y suis revenu en 2015, à la fin de mon Master à l’Université
de l’Etat de l’Arizona. »




Qu’est-ce qu’a déterminé notre invité de choisir Bucarest, étant donné le
grand écart culturel entre l’atmosphère citadine de Phoenix et celles de la
capitale roumaine ?




« Oui, effectivement, il y a
une grande différence. Phoenix est une ville si grande qu’on ne peut pas se
rendre au supermarché où à la pharmacie sans voiture. Impossible de se faire
des contacts à part ceux avec les collègues de travails ou d’école ou encore,
avec les amis proches. Bien sûr, j’étais plutôt habitué à ce style de vie, mais
quand j’ai commencé à vivre autrement, je me suis rendu compte que je ne pouvais
plus revenir en arrière, car vivre comme ça ce n’est pas normal. Finalement, la
ville est faite pour qui ? Franchement, même si l’on dit que Bucarest est la ville
des voitures, la situation est loin d’être si compliquée qu’en Arizona. Là-bas,
même si nous avons de grands trottoirs, personne ne s’en sert. Tout simplement,
le fait de marcher c’est assez rare. »




Mais
comment voit Andrew la ville de Bucarest? Qu’est-ce qu’il aime le plus?




« Il y a beaucoup de
changements à Bucarest. Ces10 derniers ans, la ville a beaucoup et rapidement changé.
Bon, pour ce qui est de la vie de tous les jours, les changements semblent insuffisants
et pas assez efficaces, mais la ville a changé pour le mieux. Par exemple, l’interdiction
de fumer dans les lieux publics ou dans les restaurants. Même si je fume, je
trouve ça très bien, notamment pour les restaurants, car il faut prendre en
compte les familles et les enfants. Je trouve que c’est un très bon changement. »




Bucarest est une ville en plein changement et Andrew l’a bien remarqué. Est-ce
que ces changements se reflètent aussi sur lui-même ?


« Oui, oui, bien sûr. Il me semble que moi aussi, j’ai beaucoup changé
et j’ai beaucoup appris. Si je pense à moi, tel que j’étais en 2015, quand je
me suis installé à Bucarest, j’ai du mal à me reconnaître. Mon environnement a changé et mes amis m’ont donné
beaucoup de conseils, d’options et d’idées. Par exemple, je viens de faire une
exposition d’art et poésie que je n’aurais jamais réussi à faire sans mes amis.
J’ai travaillé avec deux artistes, Ramona
Iacob et Andrei Gamarț, et avec Zoltan Bela et Lina Țărmure. Si je ne vivais
pas ici, je n’aurais jamais fait ça. Pour les poètes, nous avons Londohome ; il
suffit de s’y rendre pour rencontrer quelqu’un qu’on connait. Et à Phoenix je n’ai
jamais remarqué cela en dehors de l’Université. »




Nous avons demandé à Andrew ce qu’il changerait dans la ville de Bucarest :




« Quand je marche dans la
rue, je pense toujours : comment cette rue serait-elle sans toutes ces voitures
qui l’encombrent ? C’est assez difficile pour les enfants de se rendre
seuls à l’école ou au magasin. Je pense que ce changement serait utile pour ceux qui préfèrent marcher, car ce n’est
pas une si grande ville par rapport à d’autres capitales européennes. On peut s’y
débrouiller très facilement sans voiture. C’est vraiment dommage, car c’est une
ville pleine de vie et ce n’est pas si difficile de se déplacer à pied ou à vélo,
ou même avec les transports en commun. »




S’il devait quitter Bucarest et choisir quelque chose de représentatif pour
la Roumanie à emporter, qu’est-ce qu’Andrew choisirait-il?


« Je prendrais dans mes
bagages des volumes de poésie contemporaine. Puisque je ne peux pas emporter mon appartement, au moins prendre le plus de
livres de poésie possible. »



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