Alexandra Costin
Fondée en 2019, The Yellow Edge, la plus jeune des galeries d’art contemporain de Hampshire, se propose d’appuyer les jeunes artistes.
Ana-Maria Cononovici, 19.07.2019, 15:06
Alexandra Costin est née le 14 février 1999, à Bucarest. En 2017, elle achevait ses études au lycée d’arts plastiques Nicolae Tonitza, section sculpture. Cette même année, elle a participé avec un buste sculpté à une exposition de groupe, dans le cadre du festival de film Super. Depuis l’automne 2017, Alexandra Costin se trouve à Porthmouth, au Royaume-Uni, où elle étudie l’art de la photographie.
Voici ce qu’elle nous a déclaré à propos de sa présence à la galerie The Yellow Edge: Cette exposition est partie intégrante du portefeuille que j’ai créé pendant les deux années d’études universitaires. J’ai choisi plusieurs images représentatives qui se sont retrouvées dans des projets déroulés au Royaume-Uni et en Roumanie. Ces projets-là explorent des thèmes tels que l’architecture industrielle, l’espace privé et l’identité sexuelle. Tous reposent sur le constructivisme social, à savoir l’identité formée et influencée par des sources extérieures, dont la famille, l’école ou l’église. Ce sont là, à mon avis, les institutions responsables de la création des normes sociales, auxquelles l’individu doit se plier. Elles décident, en quelque sorte, de ce qui est bon ou mauvais, offrant ainsi aux nouvelles générations des conceptions préétablies. Le but que je poursuis au travers de cette exposition c’est de déterminer le visiteur à réévaluer des notions telles l’identité ou la sexualité par rapport à ces contraintes sociales.
L’exposition invite à voyager parmi une multitude de thèmes, depuis les édifices emblématiques de la Roumanie d’hier jusqu’aux images stylisées du corps humain. Alexandra Costin: Puisque le thème du projet est la construction de l’identité de l’individu, j’ai jugé bon de présenter les photos et le message qu’elles transmettent en utilisant la technique du collage numérique. Je me sers d’un élément de composition pour construire de nouvelles possibilités, de nouvelles identités du corps humain. Il en résulte un mélange de formes géométriques et de corps nus. 35 photos, au format A2, sont à retrouver dans cette exposition qui s’étalera sur deux semaines.
Nous avons demandé à Alexandra des détails sur son passage de la sculpture à la photo et comment elle en est arrivée à cette première exposition personnelle. C’est une question que je me pose moi aussi. Je pense qu’il s’agit d’une opportunité et je remercie tous ceux qui me l’ont offerte. Si d’autres étudiants aussi y avaient été présents, nous aurions pu partager les travaux d’organisation, ce qui aurait rendu bien plus facile ma tâche. Tel ne fut pas le cas. Pour moi, la photo est une autre facette de la sculpture, car elle me permet de jouer avec les volumes, avec la lumière et les différents angles de prise de vue. C’est assez facile et amusant en même temps.
En attendant ses nouveaux projets, nous souhaitons bon courage à la jeune artiste Alexandra Costin.