Trois salades roumaines
Voici trois des salades les plus répandues dans la cuisine roumaine, et qui devraient accompagner tous nos repas d’ailleurs.
Alex Diaconescu, 06.07.2024, 09:37
Le beau temps est bel et bien installé en Roumanie et c’est le moment d’allumer les barbecues et de répandre le parfum des grillades dans tout le quartier. Mais qu’est qu’on peut mettre à côté des steaks et des saucisses ? Une belle salade évidemment ! Aujourd’hui e vous propose de passer en revue trois des salades les plus répandues dans la cuisine roumaine, celle qui devraient accompagner tous nos repas d’ailleurs.
Salade de printemps
Commençons par la « salade de printemps », constituée de laitue, radis, concombres et oignons verts. Elle domine les repas familiaux d’avril à juin. Certes, on peut y ajouter d’autres ingrédients, comme le persil et l’ail des ours, mais les ingrédients principaux restent les mêmes. Côte assaisonnement, elle va à merveille avec une vinaigrette simple constituée d’huile, vinaigre et sel. Et c’est tout. Certes, on peut remplacer le vinaigre par du jus de citron et comme faisait ma grand-mère qui avait des ancêtres polonais y ajouter un peu de sucre – question de compenser pour l’acidité du vinaigre.
Tomate et fromage, un duo à succès
La deuxième salade roumaine que je vous propose est la plus appréciée. Elle est similaire à la salade grecque, à la Chopska de Bulgarie ou encore à la « çoban salatesi » – la salade du berger de Turquie. Des dérivés et des variantes existent dans de nombreux pays du monde allant de l’Afghanistan au Mexique. En Roumanie elle repose sur quelques ingrédients seulement : tomates, oignons, poivrons et cornichons. En option on met aussi des piments hachés. Le point fort et le fromage que l’on y ajoute : un fromage blanc, de brebis, vache ou bien chèvre, salé, à pâte ferme, affiné en saumure du genre feta appelé « telemea ». Les puristes coupent les légumes en morceaux assez grands et n’utilisent pour l’assaisonnement que de l’huile de tournesol non-filtrée pressée à froid. Hors question d’y mettre du vinaigre. Attention à ne pas y ajouter trop de sel, voire ne pas y ajouter du tout, puisque le fromage est normalement salé. Il vaut mieux gouter le fromage avant. Cette salade on peut la manger comme un plat en soi et même comme un repas en soi avec un bon pain de campagne que l’on fait tremper à la fin dans les jus qui s’accumulent au fond du bol. C’est un délice, croyez-moi. Certes, personne ne nous empêche de la transformer en salade grecque en y ajoutant de l’huile d’olives, des olives et des herbes séchées, mais le goût d’origine, celui de nos enfances, implique de l’huile de tournesol. Le secret réside dans les tomates – nous préférons les tomates côtelées du type cœur de bœuf – et dans le fromage, le plus souvent un fromage de brebis, assez gras.
Le choux frais, une salade passe-partout
Et finalement la troisième salade que je vous présente aujourd’hui est la salade de chou blanc, une salade très simple et omniprésente dans les cantines roumaines. En ce cas encore, la recette est simplissime : du choux blanc, coupé en julienne. On y met aussi du thym frais, peut-être des rondelles de concombre ou des carottes râpées pour plus de couleur. Côté assaisonnement, la simplicité domine : huile, vinaigre et sel. Depuis un certain temps, on voit la salade de chou déclinée en salade coleslaw avec du maïs doux et de la mayonnaise, mais généralement elle remplit toujours sa mission d’accompagner des « mici » soit des saucisses sans peau ou des steaks grillés au barbecue.
La liste des salades se poursuit avec des salades de poivrons grillés, des salades de courgettes grillées, des salades de betteraves râpées au raifort ou bien des salades de légumes en saumure ou de choucroute et ainsi de suite. Les recettes sont ou seront à retrouver sur notre site www.rri.ro. A bientôt !