Plats traditionnels du delta du Danube
Le delta du Danube est également connu sous le nom d’empire des eaux. Peu de gens savent que les soi-disant chardons du delta du Danube sont comestibles. Ce sont, en fait, des parties d’une plante aquatique qui poussent sous le niveau de l’eau, une plante dont la tige peut atteindre 5 m et qui peut être trouvée dans les eaux douces d’Europe et d’Asie. Ces chardons (Trapa natans en latin, « châtaignes d’eau » ou « mâcres nageantes ») ou « cornaci » comme les habitants du delta les appellent, peuvent être cueillis dans les canaux en septembre, quand ils mûrissent. Séchés et noircis, ces chardons sont parfois ramenés à terre par les vagues de la mer Noire. Selon les habitants du Delta, après avoir enlevé les pointes protectrices, le reste, avec un goût légèrement sucré, peut être consommé en tant que tel. On peut également le cuire et le transformer en purée ou le frire. Certains habitants ont l’habitude de récolter ces chardons et de les laisser sécher dans le grenier de la maison, pour les manger pendant la saison froide.
Ștefan Baciu, 04.03.2021, 12:22
Le delta du Danube est également connu sous le nom d’empire des eaux. Peu de gens savent que les soi-disant chardons du delta du Danube sont comestibles. Ce sont, en fait, des parties d’une plante aquatique qui poussent sous le niveau de l’eau, une plante dont la tige peut atteindre 5 m et qui peut être trouvée dans les eaux douces d’Europe et d’Asie. Ces chardons (Trapa natans en latin, « châtaignes d’eau » ou « mâcres nageantes ») ou « cornaci » comme les habitants du delta les appellent, peuvent être cueillis dans les canaux en septembre, quand ils mûrissent. Séchés et noircis, ces chardons sont parfois ramenés à terre par les vagues de la mer Noire. Selon les habitants du Delta, après avoir enlevé les pointes protectrices, le reste, avec un goût légèrement sucré, peut être consommé en tant que tel. On peut également le cuire et le transformer en purée ou le frire. Certains habitants ont l’habitude de récolter ces chardons et de les laisser sécher dans le grenier de la maison, pour les manger pendant la saison froide.
Cependant, c’est le poisson qui reste l’aliment de base des habitants du delta. La première des préférences gastronomiques des touristes venus dans le delta du Danube, c’est la soupe de poisson appelée borş et le storceag, une soupe de poisson tout à fait spéciale. Pour le borş de poisson, les morceaux de viande sont servis sur un plateau avec de l’ailloli, et le jus de cuisson du poisson est servi séparément, dans un bol, accompagné d’un piment fort. Le storceag est préparé pendant la saison froide, avec des légumes tels que les racines du persil, le céleri-rave et la carotte. Tous ces ingrédients sont hachés finement, on y ajoute les pommes de terre coupées en dés et l’ensemble est fait bouillir avec des morceaux de poisson plus gras. On ajoute à cette soupe traditionnelle du vinaigre, des œufs et de la crème avant de servir.
Les œufs de poisson et les boulettes de poisson comptent parmi les préférences des visiteurs du delta du Danube. Un autre plat du coin, c’est le carassin frit. Le carassin est le poisson le plus répandu en Roumanie et peut exceptionnellement arriver même à deux kilos. Un exemplaire à frire doit dépasser les 500 grammes. Après avoir été nettoyés, écaillés, éviscérés et lavés, les carassins doivent être saupoudrés d’un peu de sel, à l’intérieur et à l’extérieur, et laissés reposer à froid pendant quelques heures. Il convient ensuite de laver l’excès de sel, et de pratiquer beaucoup d’encoches sur les carassins, à l’extérieur, de chaque côté. Ensuite, les fariner, puis les passer dans de la farine de maïs, et les faire frire, dans de l’huile. Servis avec de la polenta et de l’ailloli, ils s’accompagnent très bien d’un verre de vin blanc sec ou demi-sec bien frais.
(Trad.: Ligia)