Carassin frit
La recette d’aujourd’hui a une histoire à part qui commence par un épisode de vie citadine assez commun à Bucarest et dans d’autres villes roumaines, surtout du sud du pays, à proximité du Danube, ou de lacs d’eau douce. Près des marchés aux fruits et légumes, on peut croiser des vendeurs ambulants de poisson. Dans leurs paniers en plastique on peut trouver des espèces de poissons communs et qui abondent au cours de la saison respective : alose de la mer Noire au printemps carassin en hiver ou bien gobie de la mer Noire en été. Moi-même, en marchant un jour vers la station de métro, j’ai trouvé un monsieur avec dans son panier un tas de carassins frais. Un bout de carton planté entre les poissons qui affichait le prix : 10 lei le kilo, soit un peu plus de 2 euros. L’offre était imbattable, donc j’ai fini par acheter plusieurs carassins.
Alex Diaconescu, 28.02.2020, 16:51
La recette d’aujourd’hui a une histoire à part qui commence par un épisode de vie citadine assez commun à Bucarest et dans d’autres villes roumaines, surtout du sud du pays, à proximité du Danube, ou de lacs d’eau douce. Près des marchés aux fruits et légumes, on peut croiser des vendeurs ambulants de poisson. Dans leurs paniers en plastique on peut trouver des espèces de poissons communs et qui abondent au cours de la saison respective : alose de la mer Noire au printemps carassin en hiver ou bien gobie de la mer Noire en été. Moi-même, en marchant un jour vers la station de métro, j’ai trouvé un monsieur avec dans son panier un tas de carassins frais. Un bout de carton planté entre les poissons qui affichait le prix : 10 lei le kilo, soit un peu plus de 2 euros. L’offre était imbattable, donc j’ai fini par acheter plusieurs carassins.
La meilleure façon de les préparer est de les faire frire dans de l’huile – d’ailleurs la façon la plus répandue. Une fois les poissons écaillés, évidés et nettoyés des branchies, il faut les saler et les poser sur des torchons de cuisine en papier afin de les sécher un peu. Prévoyez de faire plusieurs coupures superficielles sur les côtés de chaque poisson afin de créer des lamelles. Grâce à cette technique, lors de la cuisson, on fait fondre les petites arêtes. Le poisson est par conséquent plus facile à manger, puisqu’une des caractéristiques du carassin est le fait qu’il a beaucoup de petites arêtes. Faites chauffer de l’huile de tournesol dans un wok ou dans une poêle – une friteuse peut également être utile. Saupoudrez chaque poisson de farine et plongez-le dans l’huile. Faites-le cuire sur les deux côtés jusqu’à ce qu’il soit bien doré. Retirez-le du bain d’huile et posez-le sur du papier absorbant.
C’est le moment de préparer l’accompagnement traditionnel du poisson frit, à savoir la polenta. Versez donc de la semoule de maïs en pluie dans de l’eau salée en ébullition et remuez énergiquement avec un fouet. Après une vingtaine de minutes, votre polenta est bien prête à renverser sur un plateau – ou moins, si vous la préférez plus molle. Le poisson frit à la roumaine doit absolument être accompagné d’une sauce à l’ail frais. La recette la plus basique prévoit de mélanger de l’ail écrasé, du sel et un peu d’eau. Mais à cette occasion j’ai décidé d’aller un peu plus loin et d’utiliser des poivrons grillés.
Donc, faites griller des poivrons rouges au four ou bien sur un grill en fonte. Posez-les dans un bol, saupoudrez de sel et laissez reposer pendant une bonne quinzaine de minutes avant de les éplucher et d’enlever les pépins. Mettez dans le bol d’un mixeur la chair de poivron, quelques gousses d’ail écrasé et de l’huile d’olive. Mixez les ingrédients à l’aide d’un mixeur vertical, salez et poivrez et ajoutez du persil haché. Vous obtiendrez ainsi une crème délicieuse. Vous pouvez compléter ce plat avec quelques cornichons saumurés. Prévoyez aussi un vin blanc léger des régions du sud de la Roumanie. Bon appétit !