Qui sont les travailleurs étrangers de Roumanie ?
Clin dœil sur le marché du travail de Roumanie, qui ne cesse daccueillir des travailleurs de létranger.
Sorin Iordan, 28.09.2023, 13:11
Le
nombre maximum d’employés étrangers que notre pays peut accueillir a déjà été
atteint au cour des 8 premiers mois de l’année : 140 000 personnes ayant
obtenu un permis de travail. Même seuil pour l’année dernière, lorsqu’environ
11 000 sociétés roumaines ont demandé des permis de travail pour des étrangers
pour des postes vacants. Quels sont leurs pays d’origine ? Plus de 29 000
personnes sont venues du Bangladesh, 16 500 du Népal et quelque 13 000 du
Pakistan. D’autres encore, moins nombreux, proviennent du Sri Lanka, d’Inde, de
Turquie, d’Egypte, du Maroc ou encore du Vietnam.
D’ailleurs,
le nombre de travailleurs étrangers acceptés par la Roumanie ne cesse de
croître. Si en 2020 le ministère du Travail de Bucarest a délivré un peu plus
de 22 000 permis pour un maximum de 30 000 travailleurs acceptés, une année
plus tard, le seuil avait augmenté à 50 000 – dont plus 42 000 permis ont été
émis, pour arriver à 140 000 en 2022 et 2023.
On
les voit désormais un peu partout, notamment à Bucarest, la capitale, à vélo ou
à moto, en délivrant la nourriture que les Roumains commandent en ligne de plus
en plus souvent. Mais en fait, la plupart de étrangers venus en Roumanie
travaillent dans le BTP, d’autres ont obtenu des postes d’agents de sécurité,
d’autres encore ont opté pour l’HORECA et travaillent en tant que
aide-cuisiniers ou serveurs. Plus concrètement, 15 000 travailleurs étrangers
sont à retrouver actuellement dans le BTP, plus de 9000 – dans la restauration
et 3 000 environ dans le transport routier de marchandises. On vient de
mentionner la capitale, eh bien, effectivement, la majorité de ces étrangers
venus chercher une meilleure vie en terre roumaine se trouvent à Bucarest, à
savoir plus de 41 000, soit 34 % du total. Ce sont des Népalais, des
Turcs, des Ukrainiens et des Sri Lankais pour la plupart. Les départements
avoisinant la capitale sont tout aussi recherchés. Ilfov en est un. Mais
l’ouest du pays est assez attrayant aussi, notamment les départements de Timiș
et Arad, suivis par le bord de la mer Noire, soit le département de Constanța. Dans
le centre-ouest, on a fait venir des travailleurs étrangers dans les
départements de Cluj et Bihor, puis dans le centre – à Brasov, dans l’est – au
département de Iasi et dans le sud – au département d’Arges. Bref, les
travailleurs étrangers commencent à se répandre un peu partout en Roumanie, en
choisissant notamment les villes les plus grandes et les plus importantes.
Sans
doute ils sont venus en terre roumaine à la recherche d’un meilleur salaire,
afin d’assurer une vie meilleure aux familles restées aux pays d’origine. Mais
en fait, combien gagne-t-on en Roumanie ? En juillet dernier, le salaire
moyen net était de 4 564 lei (près de 919 euros), soit une baisse de 7 euros
par rapport au mois précédent, selon les données fournies par l’Institut national
de la Statistique. Les salaires moyens nets les plus élevés ont été rapportés
dans le domaine des services de la technologie de l’information, avec des
revenus dépassant les 10 500 lei (2 130 euros). En même temps, les salaires les
plus bas ont été constatés dans l’hôtellerie et la restauration, avec des
revenus mensuels nets de 2 500 lei (l’équivalent de 512 euros). Toutefois, à
comparer avec l’année dernière, on constate que le salaire moyen net a augmenté
de 14,8 %. Mais il ne faut pas oublier que cette dernière année le taux
d’inflation avait atteint le même pourcentage.
Pour
le travail rémunéré à l’heure, l’Office de statistique de l’UE, Eurostat,
constate une hausse moyenne de 14,4 % en Roumanie. C’est toujours dans le BTP
que le salaire à l’heure a augmenté le plus, soit de 22,5 %, mais aussi dans
l’industrie (16%) et dans les services (15%)
Voilà en bref, le
tableau général du marché du travail de Roumanie, avec un accent mis cette
fois-ci sur les travailleurs étrangers ramenés dans notre pays pour combler le
déficit de main d’œuvre de plusieurs secteurs d’activité. (Trad. Valentina
Beleavski)