Les traditions roumaines du mois de juillet
Dans la tradition roumaine, le
septième mois de l’année est connu sous le nom de « Four ». Ce nom
est dû à la fois au temps extrêmement chaud durant cette période de l’année et
au fait que le blé commence à mûrir. Toujours selon les croyances
traditionnelles, le blé et les produits alimentaires qui contiennent des grains
de blé sont aussi utilisées dans des rituels. D’ailleurs, la farine de blé est
l’ingrédient de base d’un pain rond, appelé « colac », qui fait
partie de presque tous les rites de passage. Il est entre autres le symbole du
soleil. Les semaines du mois de juillet, quant à elles, ont aussi des noms
symboliques : la semaine de la récolte, la semaine des
« Pantelii », la semaine du Saint Elie et la semaine de l’été. Pour
explication, pendant la semaine de la récolte, les gens travaillent dans les
champs à partir du lever jusqu’au coucher du soleil. Puis, la deuxième semaine de
juillet est dédiée aux sœurs du Saint Elie, appelées « Pantelii ».
Monica Chiorpec, 08.07.2023, 07:01
Dans la tradition roumaine, le
septième mois de l’année est connu sous le nom de « Four ». Ce nom
est dû à la fois au temps extrêmement chaud durant cette période de l’année et
au fait que le blé commence à mûrir. Toujours selon les croyances
traditionnelles, le blé et les produits alimentaires qui contiennent des grains
de blé sont aussi utilisées dans des rituels. D’ailleurs, la farine de blé est
l’ingrédient de base d’un pain rond, appelé « colac », qui fait
partie de presque tous les rites de passage. Il est entre autres le symbole du
soleil. Les semaines du mois de juillet, quant à elles, ont aussi des noms
symboliques : la semaine de la récolte, la semaine des
« Pantelii », la semaine du Saint Elie et la semaine de l’été. Pour
explication, pendant la semaine de la récolte, les gens travaillent dans les
champs à partir du lever jusqu’au coucher du soleil. Puis, la deuxième semaine de
juillet est dédiée aux sœurs du Saint Elie, appelées « Pantelii ».
D’ailleurs, dans le calendrier
populaire et liturgique, le mois de juillet est marqué par les fêtes des saints
dont le rôle est de protéger du feu les récoltes agricoles. Durant cette
période, les températures excessives peuvent provoquer des incendies. Alors les
gens prennent des précautions. Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord
de Baia Mare, nous explique :
« Cette période était
liée à d’anciens rituels qui suivaient la structure de l’année en seulement
deux saisons, et non en quatre saisons comme elles sont marquées de nos jours. Il
n’y avait que l’été et l’hiver. Dès la fin de l’été, les portes de l’hiver
s’ouvraient. L’été entrait dans la terre et l’hiver s’en allait, de sorte que
le printemps et l’automne n’étaient que des périodes de transition, et non pas
de vraies saisons, dans ce contexte. Les gens formaient ce qu’en roumain on
appelait « hora », soit un cercle magique, afin d’aider le Soleil à
rester plus de temps dans le ciel. Et pour cause. Les épis n’étaient pas encore
tout à fait mûris et le maïs risquait de ne pas atteindre la maturité idéale.
Le blé était déjà à un stade de murissement assez avancé. Quand même, les gens
dansaient aussi autour des champs de blé, pour que le grain soit plein et pas
sec. On disait que si le Soleil « mourait » à ce moment-là, le grain
de blé ne serait plus bon pour faire de la pâte à pain. »
Dans la tradition roumaine, au mois du
« Four », il y a donc des danses appelées « hora », c’est-à-dire
des rondes qui renvoyaient à un ancien culte solaire. A part cela, il y avait aussi
plusieurs règles non-écrites que les communautés rurales traditionnelles respectent
aujourd’hui encore. Chaque année, au milieu de l’été, les gens nettoyaient
leurs granges et cours pour y stocker les récoltes d’automne. La première fête
du mois du « Four » avait lieu le 8 juillet et était dédiée au Saint
Procope. La fête est aussi traditionnellement connue comme « La journée du
loup ». Saint Procope joue un rôle important dans le murissement des
grains, car il les protège des phénomènes météorologiques défavorables. Si les
gens ne respectent pas sa fête, on dit que le saint Procope envoie sur la Terre
des éclairs, de la grêle ou de la chaleur, ou bien qu’il se transforme en loup
pour enlever les enfants des gens qui travaillent dans le foyer pendant les
jours de fête. (Trad. Andra Juganaru)