Les fêtes du début de l’automne
Le début de l’automne dans le
calendrier coïncide avec une fête qui était particulièrement importante pour la
société roumaine ancestrale. Les trois premiers jours du mois de septembre
représentent un moment de transformation du temps, un passage marqué dans le
calendrier populaire par la Saint Simon l’Ermite. C’est le jour où débutent
traditionnellement les vendanges. En ce jour d’automne, les gens interprètent
diverses signes annonciateurs de la météo pour l’année suivante. Ainsi, s’il
pleut ce matin-là, le printemps suivant sera marqué par des précipitations
abondantes. Un après-midi ensoleillé est annonciateur d’une bonne année et un
ciel couvert signifie que l’automne suivant sera nuageux. Quelques jours plus tard, le 8 septembre, les
Roumains célèbrent la naissance de la Vierge Marie, fête connue aussi sous le
nom de la Petite sainte Marie par opposition avec la Grande sainte Marie ou
l’Assomption, célébrée le 15 août. Comme lors de toutes les grandes fêtes
annuelles, on ne fait pas de travaux domestiques en ce jour. Les femmes
d’autrefois respectaient cette tradition et consacraient leur journée à la prière.
Monica Chiorpec, 07.09.2022, 11:38
Le début de l’automne dans le
calendrier coïncide avec une fête qui était particulièrement importante pour la
société roumaine ancestrale. Les trois premiers jours du mois de septembre
représentent un moment de transformation du temps, un passage marqué dans le
calendrier populaire par la Saint Simon l’Ermite. C’est le jour où débutent
traditionnellement les vendanges. En ce jour d’automne, les gens interprètent
diverses signes annonciateurs de la météo pour l’année suivante. Ainsi, s’il
pleut ce matin-là, le printemps suivant sera marqué par des précipitations
abondantes. Un après-midi ensoleillé est annonciateur d’une bonne année et un
ciel couvert signifie que l’automne suivant sera nuageux. Quelques jours plus tard, le 8 septembre, les
Roumains célèbrent la naissance de la Vierge Marie, fête connue aussi sous le
nom de la Petite sainte Marie par opposition avec la Grande sainte Marie ou
l’Assomption, célébrée le 15 août. Comme lors de toutes les grandes fêtes
annuelles, on ne fait pas de travaux domestiques en ce jour. Les femmes
d’autrefois respectaient cette tradition et consacraient leur journée à la prière.
Quelques
détails avec Delia Suiogan, ethnologue à l’université du Nord à Baia Mare : La Vierge Marie est un des
personnages bibliques les plus respectés en Roumanie, parce qu’elle se
superpose avec d’anciennes déesses païennes comme la terre-mère dont elle a
récupéré tous les attributs, et la plupart des prières lui sont adressées. De
plus, pour les Roumains, elle est la principale intermédiaire entre les hommes
et Dieu. Le 8 septembre, la tradition veut qu’on mette à sécher l’écorce des
rameaux de noisetiers et qu’on fasse la cueillette, une toute dernière fois
dans l’année, des plantes médicinales. Car, on dit qu’à partir de cette date,
les plantes perdent leur pouvoir de guérison. Ainsi la cueillette des plantes
médicinales et leur préparation sont les seules activités pratiquées par les
femmes ce jour-là. Mais cette fête n’est pas comme certaines autres fêtes une
affaire purement féminine, elle est également très respectée par les hommes.
D’ailleurs on dit que ceux qui ne la respectent pas deviennent stériles ou
risquent de perdre un enfant de maladie ou de le voir partir loin de la maison.
C’est pourquoi ce jour-là est consacré à la prière.
Le 8 septembre,
les fidèles orthodoxes allument des chandelles à la gloire de la Vierge Marie et
donnent souvent aux enfants des fruits d’automne pour le repos des âmes des
défunts. En Roumanie, plus de deux millions de Roumaines portent le prénom de Marie.
(Trad. Clémence Lherueux)