Les costumes traditionnels roumains
Les costumes traditionnels roumains fascinent le monde entier, tant par la complexité de leurs éléments, qui varient en fonction des zones, que par le mélange dartisanat et dart décoratif. Ainsi, la blouse roumaine, « ia », est-elle devenue une véritable icône de la création vestimentaire roumaine, représentée souvent par les peintres et les créateurs de mode de renommée mondiale. Il est donc essentiel de conserver et de réunir les différents éléments des costumes traditionnels roumains dans des collections de musée, insiste Liliana Passima, manager du Musée national du paysan roumain de Bucarest.
Liliana Passima: « Une de mes premières visites sur le terrain a eu lieu en 1997. Je devais trouver un endroit pour organiser une exposition sur la blouse roumaine et sur la relation entre le peintre roumain Theodor Pallady et le peintre français Henri Matisse. Javais vu un couturier qui travaillait déjà pour Jean-Paul Gautier et qui avait utilisé des détails des costumes traditionnels roumains sur des robes de soirée. Toutes ces informations nous parviennent très difficilement, surtout grâce aux communautés en ligne. Ce sont de petites associations et des ONG qui récupèrent, dune manière ou dune autre, les sources traditionnelles. Nous sommes donc très contents davoir réuni une merveilleuse collection. Nous comptons parmi les musées les plus importants, avec 90.000 objets dart paysan, disséminés dans différentes collections, dont une appartenant au premier directeur du Musée du paysan roumain, Alexandru Tzigara-Samurcaş. Notre collection de vêtements traditionnels compte plus de 20.000 objets : blouses roumaines, chemises, vestes, fichus. Tout cela pour démontrer que tout ce que nous portons nous définit. Ces blouses sont de véritables icônes, tout comme les chaussures de Marylin Monroe ou le chapeau dAudrey Hepburn. La blouse roumaine est plus quune source dinspiration, elle est une source de partenariats culturels. Elle fait déjà lobjet de nombreuses expositions. »
Monica Chiorpec, 13.02.2021, 13:14
Les costumes traditionnels roumains fascinent le monde entier, tant par la complexité de leurs éléments, qui varient en fonction des zones, que par le mélange dartisanat et dart décoratif. Ainsi, la blouse roumaine, « ia », est-elle devenue une véritable icône de la création vestimentaire roumaine, représentée souvent par les peintres et les créateurs de mode de renommée mondiale. Il est donc essentiel de conserver et de réunir les différents éléments des costumes traditionnels roumains dans des collections de musée, insiste Liliana Passima, manager du Musée national du paysan roumain de Bucarest.
Liliana Passima: « Une de mes premières visites sur le terrain a eu lieu en 1997. Je devais trouver un endroit pour organiser une exposition sur la blouse roumaine et sur la relation entre le peintre roumain Theodor Pallady et le peintre français Henri Matisse. Javais vu un couturier qui travaillait déjà pour Jean-Paul Gautier et qui avait utilisé des détails des costumes traditionnels roumains sur des robes de soirée. Toutes ces informations nous parviennent très difficilement, surtout grâce aux communautés en ligne. Ce sont de petites associations et des ONG qui récupèrent, dune manière ou dune autre, les sources traditionnelles. Nous sommes donc très contents davoir réuni une merveilleuse collection. Nous comptons parmi les musées les plus importants, avec 90.000 objets dart paysan, disséminés dans différentes collections, dont une appartenant au premier directeur du Musée du paysan roumain, Alexandru Tzigara-Samurcaş. Notre collection de vêtements traditionnels compte plus de 20.000 objets : blouses roumaines, chemises, vestes, fichus. Tout cela pour démontrer que tout ce que nous portons nous définit. Ces blouses sont de véritables icônes, tout comme les chaussures de Marylin Monroe ou le chapeau dAudrey Hepburn. La blouse roumaine est plus quune source dinspiration, elle est une source de partenariats culturels. Elle fait déjà lobjet de nombreuses expositions. »
Les objets réunis au Musée du Paysan Roumain de Bucarest témoignent de la complexité des costumes traditionnels dans lespace roumain. Une complexité qui sexplique entre autres par les interférences culturelles qui y ont eu lieu au fil des siècles.
Liliana Passima explique : « Quest-ce qui nous définit ? Et quest-ce qui nous donne ce plus de complexité et de diversité par rapport à la culture européenne ? Notre territoire est au croisement de plusieurs cultures. Peut-être, dun point de vue historique, il y a eu aussi des désavantages. Nous savons que lespace roumain actuel na pas connu de périodes de répit. Bien au contraire, il a fait lobjet doccupations des plus diverses : tatare, russe, allemande, grecque. Ce croisement de cultures nous a apporté de nombreux avantages. Rien quun exemple, sans faire dincursion dans lhistoire culturelle de la zone : une touloupe de Sălişte (centre) démontre combien merveilleuse peut être une broderie paysanne sur cuir, un métier quasi oublié de nos jours et très difficile à ressusciter. Un tel objet peut très bien rivaliser avec une broderie sur cuir du Victoria and Albert Museum de Londres. Par ailleurs, un costume de la région dArges (sud) se remarque par lair aristocrate de la broderie, par son ingéniosité et par la complexité incomparable des ornements qui représentent souvent des compositions végétales, des fleurs des plus diverses, garnies de paillettes et cousues avec du fil métallique. »
Pour rendre hommage à toute cette variété, la plate-forme Google Arts & Culture a inclus le patrimoine paysan de la Roumanie sur la carte de la mode internationale. Histoire de montrer que les vêtements ne définissent pas uniquement des personnalités individuelles, mais représentent un discours sur lidentité nationale quils gardent à jamais vivant. (Trad. Valentina Beleavski)