Dans le calendrier traditionnel roumain, le mois de mars débute par la journée du Martisor. Le martisor est un symbole du renouvellement, de la vie, du printemps. Son principal élément est le fil tressé rouge et blanc, allégories de la lumière et de l’obscurité, de la chaleur de l’été et du froid de l’hiver, du jour et de la nuit, de la vie et de la mort. Initialement un simple fil tressé noir et blanc, le martisor évolue, le rouge remplace le noir et on y attache des pièces de monnaie ou de petits objets symboliques. De nos jours, le martisor peut être tout objet de petites dimensions auquel l’on attache un fil bicolore rouge et blanc. Bref – un porte-bonheur. Pour sa part, l’ethnologue Ion Ghinoiu définit le martisor comme «le fil bicolore des jours, des semaines et des mois de l’année ». Pour le spécialiste du folklore Simeon Florea Marian, c’est un porte-bonheur qui apporte le bien-être à son possesseur.
Dans le calendrier traditionnel roumain, le mois de mars débute par la journée du Martisor. Le martisor est un symbole du renouvellement, de la vie, du printemps. Son principal élément est le fil tressé rouge et blanc, allégories de la lumière et de l’obscurité, de la chaleur de l’été et du froid de l’hiver, du jour et de la nuit, de la vie et de la mort. Initialement un simple fil tressé noir et blanc, le martisor évolue, le rouge remplace le noir et on y attache des pièces de monnaie ou de petits objets symboliques. De nos jours, le martisor peut être tout objet de petites dimensions auquel l’on attache un fil bicolore rouge et blanc. Bref – un porte-bonheur. Pour sa part, l’ethnologue Ion Ghinoiu définit le martisor comme «le fil bicolore des jours, des semaines et des mois de l’année ». Pour le spécialiste du folklore Simeon Florea Marian, c’est un porte-bonheur qui apporte le bien-être à son possesseur.
Delia Suiogan, ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare: « La fête du Martisor est très ancienne et renvoie au renouveau de la nature et de l’homme. Le matin du 1er mars, avant l’aube, la femme la plus âgée du foyer devait tresser deux fils – l’un rouge, l’autre blanc – auquel elle attachait une pièce de monnaie en or ou en argent. Cette amulette était ensuite attachée au cou de enfants, filles et garçons. Ils devaient la porter jusqu’à ce que les premiers arbres fleurissaient, surtout dans la contrée de Maramures (nord). Ensuite, l’amulette était attachée aux branches des arbres fleuris. Selon la quantité de fleurs de l’arbre, les gens imaginaient les caractéristiques de l’année. C’est le rituel le plus ancien du Martisor, tel qu’il était pratiqué au Maramures. »
Dans d’autres régions, on portait le martisor jusqu’à une des fêtes du printemps – le dimanche des Rameaux, les Pâques ou les Mucenici – la fête des Martyrs marquée le 9 mars. Ou bien les enfants portaient le martisor jusqu’au retour des oiseaux migrateurs. Le fait de détacher le martisor du cou ou de la main et de le mettre sur les branches d’un arbre fleuri symbolisait le transfert d’énergie du monde humain à l’univers végétal. La pièce de monnaie attachée au fil tressé était ensuite utilisée pour acheter du vin rouge et du fromage frais pour que son possesseur garde toute l’année sa bonne santé et sa bonne humeur.
Delia Suiogan : « Certes, toutes ces traditions on changé au fil du temps. Notamment en raison du fait que les gens on oublié la signification du Martisor. Ce fil tressé rouge et blanc symbolise le mélange du soleil et de l’eau. Leur pouvoir était transféré à l’enfant, lorsque le fil touchait son cou ou sa main. C’est pourquoi l’on offrait ces amulettes uniquement aux petits. Et on insistait sur la puissance du fil bicolore, sans la monnaie attachée. De nos jours, partout dans le pays, dont la contrée de Maramures, on offre le Martisor aux femmes de tous âges, comme symbole de l’appartenance. Malheureusement, à l’heure actuelle des produits kitsch ont remplacé le martisor véritable. »
De nos jours, le martisor a perdu sa fonction protectrice. Le 1er mars est une fête des petits cadeaux, dont la valeur commerciale gagne de plus en plus en ampleur. C’est aussi une occasion pour les créateurs de produits faits main de promouvoir leurs objets. Et bien que les coutumes ne soient plus respectées dans le monde moderne, le fil rouge et blanc ne manque jamais. (Trad. Valentina Beleavski)