Samir Bechka (Algérie) – les réseaux de téléphonie mobile de Roumanie
Le nombre de cartes SIM actives était arrivé à 23 millions en mai dernier, pour 19 millions 760.000 Roumains au 1er janvier 2016.
România Internațional, 02.09.2016, 14:35
Le nombre de cartes SIM actives était arrivé à 23 millions en mai dernier, pour 19 millions 760.000 Roumains au 1er janvier 2016, selon l’Institut national de la statistique. Les Roumains continuent de donner la préférence aux abonnements, à la défaveur des services prépayés, tandis que l’utilisation d’Internet sur le portable connaît une croissance explosive d’une année à l’autre. « La Roumanie est bien plus avancée que d’autres pays occidentaux en ce qui concerne le marché des télécoms », disait un manager roumain de la branche. Et ce en matière de technologie, de la compétition déterminée par les prix, mais aussi quant au désir des Roumains d’utiliser les derniers dispositifs.
L’utilisation en hausse continue du trafic Internet mobile, l’utilisation de toujours plus de dispositifs, notamment des smartphones et des tablettes, et la baisse des prix suite à la concurrence acerbe sont des caractéristiques de ce marché. Quatre opérateurs se partagent ce marché juteux : un groupe français, un britannique, un allemand et un roumain ; bien entendu, les stratégies pour attirer les clients doivent être imaginatives.
Ce sont les Français qui mènent le jeu, depuis 2007, avec maintenant 4,82 millions d’abonnés. Pourtant, ils ont perdu près de 600.000 clients ces trois dernières années, alors que le n° 2 en a gagné 844.000. La stratégie des Français vise « à assurer la meilleure expérience par la couverture et les performances du réseau, par la diversité des offres et par le professionnalisme et expertise dans tous les points d’interaction », précisait leur cheffe ces jours-ci. Le n° 2 du marché avait 3,37 millions de clients pour la téléphonie mobile. Les Allemands avaient, au 31 mars 2016, 41% d’abonnés aux services mobiles, selon l’annonce du groupe, et ils couvraient 99% de la population de la Roumanie.
En 2014, le groupe roumain a relancé sa division de téléphonie mobile et a mis sur le marché des abonnements à 2 euros et à 5 euros pour un nombre illimité de minutes nationales. C’est ainsi qu’il a réussi à attirer près de 350.000 clients de téléphonie mobile, une percée à 70% par rapport à l’année antérieure, soit un manque à gagner important pour les compagnies rivales ; il est en ce moment 3e du marché, avec plus de 2 millions de contrats. Il faut savoir que le groupe à actionnariat roumain est un des opérateurs régionaux de télécommunications les plus importants, et fournit des services aussi en Hongrie, en Espagne et en Italie. Le groupe allemand a réussi à accroître de 10% le nombre de ses abonnés en l’espace d’une année, entre 2015 et 2016, et avait 1,66 millions d’usagers.
Point de vue des résultats financiers, les Français ont engrangé les meilleurs, à la hausse de 6,3% par rapport à la même période de l’année dernière, les Britanniques ont réussi une augmentation de leurs revenus de 6,7%, les Allemands ont réussi une percée à 9,3%, tandis que le groupe roumain ne publie pas ce type de données. Ces deux derniers fournissent tous les types de services de télécommunications pour la maison. Si les deux autres s’étaient limités jusqu’ici à des services mobiles seulement, la compagnie à actionnariat français a lancé en mai des services fixes dans trois grandes villes et se propose d’étendre ce réseau au niveau national jusqu’à la fin de l’année.
Les opérateurs collaborent deux par deux. Ce type de partenariats entre opérateurs mobiles constitue une tendance des dernières années au niveau international, à l’instar des alliances dans l’industrie automobile. Les sommes d’argent allouées par les opérateurs de télécoms pour améliorer leur infrastructure vont jusqu’à 10% des recettes annuelles, les quatre compagnies énoncées disposant de budgets qui tournent autour de 100 millions d’euros pour les investissements dans le réseau. Bien sûr, les réseaux 4G et 4G+ sont d’intérêt maximum pour ces opérateurs. La convergence du marché des télécoms avec les services financiers constitue une des tendances les plus fortes sur les marchés développés, et qui se manifeste en Roumanie aussi. Merci de votre intérêt, M Bechka.