Le chauffage des habitations en Roumanie selon Eurostat
11,3% des Roumains ne se permettent pas de chauffer – ou de bien chauffer - leur logement.
România Internațional, 01.03.2019, 14:34
Une statistique préoccupante, et qui enregistre un taux bien pire chez nos voisins bulgares : 36,5%. Notons que les chiffres sont valables pour l’année 2017. Sommes-nous dans la moyenne européenne ? Même ainsi, c’est un phénomène inquiétant, il s’agit en fait de la survie de ces personnes, au-delà des chiffres froids, eux aussi. Eh bien, voici deux ans, 7,8% de la population de l’UE ne se permettait pas de chauffer suffisamment son foyer, un taux qui a connu un pic à 11% en 2012 et qui connaît une baisse constante depuis. En deuxième position, après la Bulgarie, et son chiffre effrayant, on retrouve la Lituanie, qui n’est pourtant pas un pays chaud, avec 29%, et la liste se poursuit par la Grèce, 26%, Chypre, 23%, le Portugal avec 20,4%, et l’Italie, 15,2%. Derrière la Roumanie, mais toujours au-dessus de la moyenne européenne, on retrouve la Lettonie (9,7%) et l’Espagne (8%). Au pôle opposé, les Etats où ce problème n’est connu que de 2% de la population sont le Luxembourg, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas et l’Autriche.
La Roumanie accorde chaque année des subventions pour le chauffage aux personnes vulnérables. Ainsi, les personnes seules ou les familles ne pouvant pas couvrir ces frais qui peuvent être très importants dans le budget de telles personnes et même en général peuvent demander une aide en argent à l’Etat. Le revenu net d’une personne dans une telle famille doit être de 786 lei tout au plus (l’équivalent de 165 euros) ou de 1082 lei tout au plus (228 euros) dans le cas d’une personne seule. Cela dans le cas du chauffage centralisé. Pour le chauffage au gaz, au bois, au charbon et avec des combustibles dérivés du pétrole, le revenu net par membre de la famille ne doit pas dépasser les 615 lei (130 euros). Cette subvention est accordée entre novembre et mars.