Jean-Marie Monplot (France) – les animaux de compagnie
Du temps du communisme, les animaux de compagnie ne faisaient pas partie du quotidien des Roumains dans le sens où on lentend aujourdhui.
România Internațional, 21.03.2014, 14:38
Du temps du communisme, les animaux de compagnie ne faisaient pas partie du quotidien des Roumains dans le sens où on l’entend aujourd’hui. A la campagne, on avait certes des chiens — de garde — et des chats — surtout pour manger les souris. Il n’était déjà pas facile de trouver à manger pour soi, et de la nourriture pour animaux, c’était du jamais vu. Lorsque Ceauşescu a fait démolir les maisons individuelles pour libérer la place et construire des immeubles collectifs, bien des gens ont laissé leurs chiens (notamment) dans la rue. Ils sont devenus des chiens errants et ont posé pas mal de problèmes depuis.
La situation des animaux de compagnie a changé en Roumanie après 1989. Vous vous souvenez peut-être que même Brigitte Bardot est venue à Bucarest, pour plaider en faveur des chiens errants – quelque chose comme 200.000 à l’époque. Certains ont été adoptés, mais cet aspect n’est toujours pas solutionné de nos jours, leur nombre étant maintenant estimé à 50.000.
Partir en vacances pose toujours problème pour qui a des animaux de compagnie. Il n’est déjà pas aisé de dégager un budget à cet effet, et seulement la moitié des Roumains partent en vacances chaque année. Où les laisser ? La meilleure solution, et la moins coûteuse, c’est de les confier à quelqu’un de la famille ou à des amis. Si ce n’est pas possible, il existe maintenant des pensions et hôtels pour animaux. C’est bien entendu plus cher, mais cela présente l’avantage de s’assurer que votre ami est entre de bonnes mains. L’hygiène, la nourriture, la promenade — bref, le confort sont assurés, à prix fort.
Un hôtel de Bucarest pour chiens et chats existe depuis 6 ans. Pour faire accueillir un chien, vous devrez débourser entre 9 et 24 euros par jour, selon le confort, + la nourriture. Pour un chat, ils ont trois catégories de confort, à 7, 11 ou 18 euros par jour, plus la nourriture. Un business lucratif s’il en est, en tout cas cela n’est pas au bord de la faillite même si les Roumains ne sont pas des plus nantis. Dans ce pays, l’abandon des chiens et chats ne constitue pas un phénomène ; il existe des chenils dans les grandes villes, et aussi des ONGs qui s’occupent des animaux. L’adoption ne fait pas nécessairement partie des mentalités, non plus. Vu qu’une nouvelle loi sur l’euthanasie des chiens errants après 7 ou 14 jours de leur capture est en vigueur, que les municipalités peuvent choisir d’appliquer ou non, les Roumains sont invités à adopter. Certains le faisaient, pour leur éviter un sort injuste, et relâchaient ensuite le chien dans la rue. Maintenant les propriétaires de chiens doivent les inscrire dans un registre national.