Jean Barbat (France) – Revenus et dépenses des Roumains
L'Institut roumain de la statistique a calculé les revenus et les dépenses des Roumains pour le 2e trimestre de l'année en cours.
România Internațional, 26.10.2018, 14:12
Vous nous avez demandé si les salaires sont sur la bonne voie. Cela dépend. Les salaires ont augmenté cette dernière année, mais l’opposition fustige le gouvernement parce qu’il a souscrit des crédits pour les payer, ainsi que les retraites. Suite à la mise en œuvre d’un acte réglementaire de transfert des contributions de l’employeur vers le travailleur, 1,2 millions de Roumains se sont retrouvés avec les revenus amputés, déclarait le président d’une confédération importante, le Bloc national syndical. Selon l’Institut national de la statistique, pour le deuxième trimestre de l’année en cours, les revenus moyens mensuels des ménages ont été de 4151 lei (890 euros), et les dépenses moyennes se sont élevées à 3558 lei, l’équivalent de 765 euros. Selon l’Institut, au niveau des ménages de Roumanie, les revenus totaux moyens mensuels par personne ont été de 1589 lei (340 euros), et les dépenses mensuelles se sont montées à 1362 lei par personne, soit 290 euros. Il convient de distinguer les revenus en argent, de 3843 lei, l’équivalent de 825 euros, et les revenus en nature, de 307 lei, environ 65 euros – par ménage et par mois. Ce sont les salaires et autres revenus associés qui ont compté pour la source la plus importante de revenus, représentant 67,5% des revenus totaux des ménages. S’y ajoutent les revenus issus de prestations sociales — 18%, les revenus de l’agriculture (2%), les revenus d’activités non agricoles indépendantes (2%), ainsi que les revenus en nature, qui représentent plus de 7% – dont principalement la contre-valeur de la consommation de produits alimentaires de ressources propres (6%).
Bien entendu, le milieu de résidence influence les différences de niveau entre les revenus des ménages du milieu urbain et du milieu rural. Selon l’Institut national de la statistique, les principaux postes de dépenses sont la consommation de biens alimentaires, non alimentaires, de services et les transferts à l’administration publique et privée et à la sécurité sociale, donc impôts, contributions et cotisations, mais aussi pour couvrir des besoins pour le ménage. Les dépenses pour les denrées alimentaires et les boissons non alcoolisées ont représenté, au 2e trimestre de l’année en cours, 35% de la consommation des ménages. Dans ce contexte, les investissements, les dépenses pour l’achat de terrains ou la construction d’un logement et d’actions ont une part faible et ne représentent que 0,6% des dépenses des ménages. 93% des revenus vont à la consommation (dont près de 64% pour la consommation et 29% pour le paiement des taxes) et 0,4% seulement sont destinés à l’éducation. Voilà, M Barbat, et merci pour votre question.