Jacques Augustin (France) – Les parents participent-ils au suivi de leurs enfants à l’école?
Les parents roumains sont extrêmement impliqués dans le parcours éducationnel de leurs enfants. Cela commence dès la maternelle.
Valentina Beleavski, 06.05.2016, 13:30
Les parents roumains, mamans et papas en égale mesure, veulent savoir tout ce que leur enfant étudie, fait, apprend. C’est pourquoi les éducateurs des maternelles mettent à leur disposition toutes les fiches sur lesquelles les enfants travaillent en classe et affichent tous les travaux de petites – dessins, découpages, coloriages, bricolages. Tout cela, pour les tenir au courant de l’évolution de leur enfant.
On reçoit par email, le programme d’étude de la semaine. En plus, toutes les maternelles proposent des cours optionnels des plus divers qui complètent les activités du programme officiel : peinture, dance, développent intellectuel, théâtre, chant, piano, nage, aïkido et la liste se poursuit. En plus, ils ont des classes de langue moderne (d’anglais, le plus souvent) au moins deux fois par semaine. Les parents roumains veulent tout savoir, je vous assure. Ils en parlent avec les éducateurs tous les jours. Par-dessus tout cela, ils ont à leur disposition une large offre d’ateliers extra-scolaires pour enfants : cours de langues étrangères, classes de danse, ateliers de création en tout genre, etc.
Les parents roumains inscrivent leurs enfants à toutes sortes de classes justement pour diversifier leurs options, leurs habilités, leurs talents. Dans mon enfance, cela n’existait pas. On n’avait même pas de cours optionnels à la maternelle. Certes, pour moi, cela se passait dans les années 80. Dans les années 90, le démarrage a été plus lent, vu la décennie de transition du communisme à la démocratie. Toutes ces options se sont multipliées avec l’arrivée du nouveau millénaire et surtout ces 5 – 10 dernières années.
Si bien qu’il existe même une vague de parents et de psychologues qui estiment que les enfants sont surchargés d’activités dès leurs premières années de vie, alors que leur principale préoccupation à cet âge-là devrait être le jeu. Au moment où les enfants commencent l’école, les parents sont encore plus impliqués. Ils n’ont pas le choix. L’horaire surchargé, les devoirs de plus en plus longs, l’impossibilité pour les profs de s’occuper de tous les enfants en classe, ou juste manquant de motivation pour bien faire leur métier, la matière de plus en plus dense et difficile – tout cela oblige les parents roumains à aider leurs enfants avec les devoirs ou bien à faire appel à des cours particuliers.
En plus, vu que les générations d’enfants sont de plus en plus émancipées, les parents se voient obligés de surveiller de près leurs activités et leur parcours scolaire, autrement les jeunes risquent de passer tout leur temps sur les réseaux sociaux ou en jouant des jeux sur l’ordinateur. Par conséquent, en Roumanie, être parent est un métier à plein temps. D’une part, les parents sont contraints par le système à s’impliquer activement dans l’éducation des petits. D’autre part, avoir le contrôle total sur ses enfants, même lorsqu’ils deviennent des adultes – c’est une mentalité roumaine qui vient de loin et qui ne va pas disparaître bientôt.