Jacques Augustin (France) – Les forces d’opérations spéciales
Elles sont le résultat de l'adhésion de la Roumanie à l'Alliance de l'Atlantique Nord en 2004.
Alex Diaconescu, 01.04.2023, 12:12
Les forces d’opérations spéciales de l’armée roumaine telles qu’elles existent aujourd’hui sont un résultat de l’adhésion de la Roumanie à l’Alliance de l’Atlantique Nord en 2004.
En effet, elles sont le résultat d’une réorganisation qui a eu lieu dans la première moitié des années 2000. Plusieurs unités d’élite ont été réorganisées pour constituer la 6e brigade d’opérations spéciales basée à Târgu Mureş, en Transylvanie, dans le centre de la Roumanie et composée de trois bataillons basés à Târgu Mureş, Bucarest et Bacau et d’un bataillon logistique. L’entrainement initial des premières générations s’est réalisé avec l’appui de quatre nations partenaires : les Etats-Unis, le Royaume Uni, la Turquie et Israël. Des formateurs de ces Etats sont venus en Roumanie, alors que des militaires roumains ont suivi des cours de perfectionnement dans ces pays et notamment aux Etats-Unis.
Evidemment, le nombre exact de soldats qui constituent les forces spéciales de l’armée roumaine n’est pas connu mais puisqu’il s’agit d’une brigade, on pourrait l’estimer entre 2 000 et 4 000 hommes. Et la collaboration entre l’armée roumaine et ses partenaires n’a fait que s’intensifier. Actuellement, les forces d’opérations spéciales de Roumanie, du Royaume Uni et des Etats-Unis se sont rendues en République de Moldova pour participer à des exercices avec des militaires de l’armée nationale moldave. Vous le savez probablement déjà, mais la situation sécuritaire de la République de Moldova est assez précaire puisque cette petite république ex-soviétique dispose d’une armée minuscule, ne comptant pas plus de 5 000 hommes, et très peu d’armement moderne. La République de Moldova a déjà été confrontée à des tensions sociales organisées par Moscou dans le cadre d’une véritable guerre hybride, lancée par la Russie afin de renverser l’administration pro-européenne de la présidente Maia Sandu.