Jacques Augustin (France) – Existe-t-il un lycée français à Bucarest?
Voici une brève histoire du Lycée français Anna de Noailles de Bucarest.
Fromenteaud Charlotte, 01.04.2022, 14:36
L’école
française, comme on l’appelait autrefois, a été créée en 1920, avant de devenir
officiellement le Lycée français de Bucarest en 1940. A l’époque,
l’établissement regroupait trois sites, qui accueillaient les élèves roumains
désireux d’apprendre la langue française. En 1948, sous la pression du nouveau
régime communiste, le lycée est contraint à la fermeture et ne réouvre ses portes
qu’en 1960, en tant qu’école d’ambassade, alors interdite aux élèves roumains.
Il faudra attendre 1990, après la révolution, pour que l’école puisse les
accueillir à nouveau. Installée à Cristian Tell, à deux pas de l’ambassade
de France en Roumanie (au centre-ville de la capitale roumaine), l’Ecole
française prend le nom de Lycée Anna de Noailles en 1998, en hommage à
l’écrivaine et poétesse franco-roumaine du même nom, symbole emblématique des
liens qui unissent les deux pays. En 2013, le lycée déménage pour s’installer
sur son site actuel, au nord de Bucarest, regroupant dans un seul bâtiment les
écoles maternelles et primaires, ainsi que le collège et le lycée.
En 2020, le lycée Anna De Noailles a
célébré son 100ème anniversaire. A cette occasion, les élèves et le
personnel se sont mobilisés afin d’organiser de nombreux évènements pour rendre
hommage à l’école. Si la
cérémonie officielle du centenaire a été annulée à cause de la pandémie, vous
pouvez malgré tout retrouver tous ces projets sur le site internet du
lycée : lyceefrancais.ro.
Aujourd’hui,
le lycée accueille plus de 1 100 élèves. 45 % sont de nationalité
française et autant sont de nationalité roumaine. La plupart des élèves
roumains effectuent l’intégralité de leur scolarité au sein du lycée français.
L’enseignement du roumain y est obligatoire de la maternelle à l’entrée au
lycée. 60 % des professeurs et enseignants sont titulaires de l’Education
Nationale, employés directement par le lycée ou par le ministère des Affaires
Etrangères français. Le personnel enseignant est aussi composé de roumains, ce
qui confère à l’établissement une dimension multiculturelle forte, aussi bien
chez les élèves qu’au sein de l’équipe pédagogique. Un atout majeur pour cet
établissement membre du réseau AEFE (Agence pour l’enseignement français à
l’étranger), qui valorise un système d’enseignement à la française, avec ses
valeurs et sa pédagogie unique. Tout cela, dans la capitale roumaine,
Bucarest.