Amady Faye (Sénégal) – Les archives nationales de la Roumanie
En tant qu'institution, les Archives nationales roumaines ont été fondées dans le contexte de la création des premières lois administratives modernes des principautés roumaines. C'était dans les années 1831-1832.
Valentina Beleavski, 19.03.2021, 13:08
Il faut
dire avant toute chose qu’il ne faut pas suivre les cours d’une certaine
faculté pour devenir archiviste en Roumanie. La plupart des gens qui font ce
métier sont des diplômés des facultés d’histoire ou de philologie. Cela ne veut
pas dire non plus qu’une telle faculté n’existe pas en Roumanie. Pas du tout.
Il y en a une dans le cadre de l’Académie de Police de Bucarest. Mais on peut
tout aussi bien faire un cours de formation à ce métier et obtenir un diplôme
reconnu par le ministère du Travail et par celui de l’Education.
Clin d’œil
maintenant sur l’histoire des Archives nationales roumaines. En tant
qu’institution, les Archives nationales roumaines ont été fondées dans le
contexte de la création des premières lois administratives modernes des
principautés roumaines. C’était dans les années 1831-1832. Avant, les documents
étaient sauvegardés par les chancelleries princières, par les autorités
ecclésiastiques et dans des archives privées des boyards de haut rang. Les
endroits les plus anciens où l’on gardait les documents sont en fait les
monastères, vu leur niveau de sécurité. On y déposait donc des documents
laïques aussi, lit-on sur le site des Archives nationales de Roumanie.
L’existence d’une Archive générale de la Métropolie de Bucarest est attestée
dès 1775. En Valachie on commence de parler d’archives à peine en 1831, elle
est suivie une année plus tard par la principauté de Moldavie. Il n’était pas
encore question d’une institution, ni d’une activité proprement-dite
d’archiviste. C’est justement ce besoin d’avoir une réglementation de cette
activité qui a mené à la création d’une Direction générale des archives, à
Bucarest, en 1862, après l’union de la Valachie et de la Moldavie. Cette
direction était subordonnée au Ministère de la Justice. Ce moment est considéré
comme marquant la naissance des Archives roumaines. La situation n’était pas
pareille en Transylvanie. Cette principauté rouamaine faisait partie à l’époque
de l’Empire Austro-Hongrois. A la fin du 19e siècle, lors de la
création des Archives de l’Etat Hongrois, la plupart des archives de la
Transylvanie se trouvaient à Budapest. En fait le système centralisé des
documents à Budapest et à Vienne était déjà mis en place en Transylvanie, au
Banat (ouest de la Roumanie actuelle) et en Bucovine (nord de la Roumanie
actuelle). Mais avant cela aussi, les documents transylvains faisant partie du
système des conservation de la monarchie des Habsbourgs, par l’introduction du
système de la régistrature au sein des principales institutitions
administratives de la principauté.
En 1918,
suite à la création de la Roumanie moderne, le système des archives est mis à
jour pour réunir toutes les provinces. Ainsi voient le jour les Archives de
l’Etat de Cluj, en 1920, de Cernauti (19245 et de Chisinau (1925). S’y ajoute
une loi qui régit le fonctionnement des Archives de l’Etat, en 1925. Plus tard,
durant la période communiste, en 1951 la Direction des Archives de l’Etat est
subordonnée au ministère de l’Intérieur et organisée d’après le modèle
soviétique. Enfin, une nouvelle loi des Archives voit le jour quelques années
après la chuste du communisme, en 1996. Depuis lors, l’insitutition s’intitule
les Archives nationales de la Roumanie. Cet article publié sur le site de
l’institution fait savoir enfin, qu’une nouvelle loi des arhives est en cours
de rédaction. Elle porte entre autres sur la modernisation du système.