QSL décembre 2016 – La Place de l’Union de Timisoara
Située au cœur du centre historique de la ville, la Place de l'Union est la plus ancienne de Timisoara.
Ștefan Baciu, 19.12.2016, 15:10
Son nom rend hommage aux troupes roumaines entrées dans la ville le 3 août 1919 pour y instaurer l’administration roumaine. Un moment qui a parachevé l’Union de la province du Banat avec la Roumanie. D’ailleurs, c’est aussi la fête officielle de la ville de Timisoara. (Rappelons-le, la Roumanie à peu près telle que vous la connaissez aujourd’hui existe depuis un siècle seulement. Avant il y avait 3 principautés roumaines – la Moldavie, à l’est des Carpates, la Valachie, au sud des Carpates et la Transylvanie – à l’ouest des Carpates. Dans un premier temps, la Moldavie et la Valachie se sont unies en 1859 en choisissant le même prince régnant. Puis, le 1er décembre 1918 a eu la Grande Union, lorsque la Transylvanie a rejoint la Roumanie créée auparavant). Mais revenons à Timisoara, et à sa place de l’Union. Initialement, elle s’appelait la place Losonczy, d’après Stefan Losonczy qui avait défendu la forteresse de Timisoara et fut tué par les Turcs en 1552, qui ont conquis la cité. Deux siècles plus tard, les Autrichiens ont conquis la cité de Timisoara. C’est à ce moment – là que prit contour la forme de l’actuelle place qui a longtemps été un marché. D’un point de vue architectural, elle est un excellent exemple de style baroque. La place Unirii est dominée par le dôme catholique érigé en 1736. C’est pourquoi on l’appelle aussi la place du Dôme. Au centre de la place, on retrouve le monument de la Sainte Trinité (que vous voyez sur la carte QSL). La place est entourée par nombre de très beaux bâtiments, dont le Palais baroque qui accueille le Musée d’Art ou encore un ensemble de bâtiments appartenant à l’Evêché serbe, à savoir le siège de l’Evêché, l’église épiscopale serbe et le palais de la communauté serbe.
Ainsi s’achève notre parcours à travers les rues de 4 grandes villes roumaines : Bucarest (sud), Timisoara (ouest), Cluj (centre) et Baia Mare (nord-ouest). Pourquoi leur avoir consacré notre série de QSLs 2016 ? Parce que ces villes ont été candidates au titre de Capitale européenne de la culture 2021. Entre temps, nous avons appris le gagnant : ce justement Timisoara qui sera Capitale européenne de la culture en 2021 aux côtés de la ville serbe de Novi Sad. C’est un titre très important parce qu’il permettra à la ville de se remettre à neuf d’ici 2021 pour pouvoir accueillir, une année durant, des événements culturels des plus divers qui y attireront des visiteurs non seulement des 4 coins de l’Europe, mais aussi du monde entier. On a pu le constater en 2007 lorsque la ville de Sibiu (Transylvanie) avait eu ce titre aux côtés de Luxembourg. Le centre historique de Sibiu a été complètement restauré et les événements qui y ont eu lieu l’ont aidée à sortir de l’anonymat, la transformant en un repère sur la carte touristique européenne. Depuis, de nombreux touristes étrangers y viennent parce qu’ils en ont entendu parler en tant que Capitale européenne de la culture. Sans oublier les artistes étrangers qui, une fois venus à Sibiu, y sont revenus les années suivantes avec de nouveaux spectacles. Espérons qu’il en sera de même pour Timisoara en 2021. En fait, je suis sûre que ce sera encore mieux, parce que la ville est plus grande que Sibiu et elle a déjà une vie artistique bouillonnante. Bon succès à Timisoara en 2021 et nous vous y attendons nombreux !