QSL août 2016 – La cathédrale romano-catholique de Timisoara
Un des monuments emblématiques de la ville, bâti entre 1736 et 1774.
Ștefan Baciu, 04.09.2016, 16:29
Le bâtiment est connu aussi comme la cathédrale Sfântul Gheorghe (Saint Georges) ou le Dôme catholique. C’est un des monuments emblématiques de la ville, bâti entre 1736 et 1774. La cathédrale est construite en brique, en style baroque, avec des décorations en pierre et en stuc. Les clochers ne sont pas très hauts, vu que le bâtiment est situé près des murs de la cité.
L’intérieur est riche et somptueux. On remarque tout de suite 9 autels ornés d’icônes anciennes et de décorations baroques et rococos, sculptées par l’artiste viennois Johan Muller. L’orgue de la cathédrale catholique, construit en 1908 par Carl Leopold Wegenstein, était un instrument d’avant-garde pour son époque. Wegenstein était en phase avec la technique de son époque, ont affirmé les spécialistes allemands venus il y a deux ans à Timisoara pour restaurer l’orgue. Cette cathédrale romano-catholique est considérée comme la construction baroque la plus représentative de la ville et une des plus remarquables de la région du Banat (ouest).
Des peintres renommés ont aidé à décorer l’intérieur du dôme. Parmi eux – Michael Angelo Unterberger, directeur de l’Académie des beaux-arts de Vienne, qui a peint l’autel principal en 1754. Le sculpteur viennois Johann Joseph Rossler a réalisé la sculpture de Saint Charles Borromée, placée du côté gauche de l’autel, et celle de Sainte Thérésia, placée à droite de l’autel, ainsi que les deux anges qui dominent les ornements de la partie centrale de l’autel. Enfin, l’Allemand Johann Schopf a décoré les autels latéraux en 1772.
La cathédrale catholique de Timisoara a dû surmonter plusieurs moments difficiles au cours de son histoire. Par exemple, de 1788 à 1790, elle fut transformée en entrepôt de sel, pendant les conflits entre les Turcs ottomans et les Autrichiens. Puis, lors du siège de Timisoara de 1849, pendant la révolution magyare, le bâtiment a été sérieusement avarié.
De nos jours, tous les dimanches et les jours de fête, la messe y est officiée en trois langues – roumain, hongrois et allemand. Les messes pontificales, célébrées par l’évêque, comportent des parties en latin, bulgare, croate, tchèque et slovaque.