Le courrier des auditeurs du 15.11.2024
Charlotte répond à vos messages
Fromenteaud Charlotte, 15.11.2024, 11:16
Bonjour à tous et à toutes qui nous écoutez où que vous soyez ! Avec novembre s’installe l’hiver. Le ciel s’est couvert et les températures s’approchent enfin des normales saisonnières. Les Roumains s’emmitouflent et commencent à chauffer les bureaux et les magasins tous azimutes… La bonne nouvelle, c’est qu’à Bucarest, on ne se laisse pas démoraliser par la météo. La vie culturelle et nocturne reste trépidante. Tenez, jusqu’à la semaine dernière par exemple, avait lieu le Festival des films de Cannes à Bucarest, pour tous ceux qui comme moi, n’avaient pas encore eu l’occasion de découvrir les derniers chefs d’œuvre du septième art. J’ai donc eu la joie de pouvoir visionner « Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde », un film roumain bouleversant qui a beaucoup fait parler de lui et qui raconte l’histoire d’un jeune roumain originaire de la région du delta du Danube et qui est victime de violence homophobe, non seulement de la part des habitant du village, mais aussi de sa propre famille. Je vous le recommande chaudement !
Cette semaine, les Bucarestois ont la possibilité de participer au festival de danse Iridescent, organisé par le Centre national de danse de Bucarest (CNDB), qui propose plusieurs spectacles de danse ou de théâtre partout dans la capitale, mais aussi des visites. J’aurais pour ma part la chance de découvrir la Salle Omnia, semble-t-il l’une des plus belles salles d’architecture communiste qui n’est normalement pas accessible au public, mais qui ouvre ses portes dans le cadre du festival. Je suis très curieuse, d’autant que mes amis viennent me rendre visite ce week-end pour la deuxième fois et je suis contente de pouvoir leur proposer une sortie à la fois originale mais aussi culturelle en lien avec l’histoire de Bucarest. Voilà, en Roumanie, et à Bucarest en particulier, on trouve toujours de quoi s’occuper, hiver comme été. Voilà chers auditeurs, c’est à votre tour de vous blottir sous la couverture et de vous installer confortablement pour écouter vos messages, car après tout, c’est bien de cela qu’il s’agit dans cette chronique !
Bien le bonjour à notre fidèle auditeur M. Gautier de France qui nous écrit « Dans une précédente émission vous parlez de l’obésité, d’où ma question: il y a de plus en plus de restaurants rapides comme Mc. Donald, Burger King (ce qui favorise ce problème d’obésité) de plus en plus de petites camionnettes qui se positionnent sur des parkings, dans les zones industrielles, à la sortie de grosses entreprises… pour des pizzas, hamburgers ou autres, appelés « food truck », qu’en est il en Roumanie ? »
Très bonne question M. Marsan. Oui, ce que l’on appelle les fast food ont la quotte ici en Roumanie. KFC, Mc Donald, ou encore des chaînes roumaines comme Luca ou Matei qui vendent des bretzel ou des parts de pizza à emporter se sont largement développés en Roumanie et séduisent un très large public. Les jeunes en sont très friands et malheureusement ce que l’on appelle la Mal Bouffe est un véritable fléau en Roumanie, dans les villes comme dans les campagnes. Je pense qu’au-delà de la popularité des fast-food, il semble évident que l’éducation à une nourriture saine est encore très peu répandue, notamment dans les écoles. Et les Roumains sont très attirés par ce qu’ils considèrent être le « style occidental », ce qui contribue aussi à faire des ces chaines de fast-food des lieux branchés pour les jeunes. A cela s’ajoute l’histoire de la Roumanie, avec le rationnement sous le régime communiste, il existe aussi une forme de traumatisme, la peur de manquer d’une part, mais aussi le besoin de consommer tout ce qui est à portée de main, sans aucune restriction. Je pense que tous ces facteurs combinés pèsent largement dans la balance si je puis m’exprimer ainsi.
Nos amitiés à Maguy Roy de France que nous remercions pour ces gentils messages. Merci pour vos compliments sur la qualité de nos rubriques et sur notre site internet. Voici un extrait de l’un de vos derniers messages dans lequel vous écrivez « Votre fin d’année va être chargée avec toutes les élections qui vont se dérouler en Roumanie. Le vote est-il obligatoire dans votre pays ? Sinon, l’abstention est-elle élevée ? Quel poids représente la diaspora ? Surtout, il est à craindre que les « partis extrêmes » progressent encore grâce à leurs idées et à la multiplicité du nombre de petits partis. Espérons que cela ne sera pas le cas ! »
Question tout à fait pertinente et absolument d’actualité car comme vous le savez sûrement si vous écoutez régulièrement nos émissions, 2024 est une année électorale très chargée pour la Roumanie. Après les élections européennes, municipales et régionales en juin dernier, les Roumains s’apprêtent à retourner une nouvelle fois aux urnes fin novembre et début décembre pour élire leur président et leur parlement. Le vote n’est pas obligatoire en Roumanie, ou le taux d’abstention varie selon le type d’élection. Le taux de participation est généralement plus élevé pour les élections présidentielles que pour les élections locales par exemple. D’où la proposition du gouvernement d’organiser par exemple, en juin dernier, un scrutin simultané pour les élections européennes et les locales, dans l’espoir de voir augmenter le taux de participation. Rappelons que la situation de la Roumanie est assez particulière puisqu’un quart de sa population vit à l’étranger, ce qui fausse en grande partie les estimations quant au taux de participation. C’est aussi un vrai défi pour le pays qui doit tout mettre en place pour s’assurer que la Diaspora participe aux élections. Ainsi plus de 900 bureaux de vote ont été installés à l’étranger afin de permettre aux roumains concernés de pouvoir voter. Les chiffres de juin 2024 pour les élections europarlementaires ont révélé que le nombre de Roumains de la diaspora ayant voté était inférieur à celui de 2019. D’autre part, c’est une donnée sociologique importante à prendre en compte, car le vote de la Diaspora n’est pas le même que celui des Roumains restés au pays. Cette configuration singulière de la Roumanie en fait un cas d’étude de choix d’une certaine façon. Les résultats des élections européennes pour la diaspora ont montré que les partis au pouvoir dans la coalition PSD- PNL étaient arrivés en tête, suivi de près par le parti nationaliste AUR, ce qui pour une française comme moi est assez surprenant, je dois l’admettre.
Quoi qu’il en soit vous pourrez suivre tout cela à nos côtés au cours des prochaines semaines et nous ne manquerons évidemment pas de vous transmettre toutes les informations dont nous disposons à ce sujet.
Bien le bonjour à M. NAJIMUDDIN qui nous écoute depuis l’Inde et qui nous écrit « Un jour, je visiterai la Roumanie, c’est pourquoi je recueille beaucoup d’informations sur ce grand pays. Les sites web de RRI sont mis à jour, bien discutés et bien analysés, ce qui me donne une image réelle de la Roumanie, ainsi que de l’Europe et de sa perspective sur les aspects internationaux, les problèmes, les événements, etc. Je suis très intéressé d’en savoir plus sur votre pays. Ainsi, la Roumanie est un pays dont l’histoire et la culture sont très longues et mouvementées. À cet égard, je suis un fan de Radio Romania International et de son site web, qui me donne beaucoup d’informations sur ce sujet. » Un grand merci à vous pour ce gentil message. Nous sommes ravis d’apprendre que notre site vous plait. Ne manquez pas nos rubriques « Fêtes et traditions », « Radio Tour » ou encore « Visitez la Roumanie » qui sont les mieux adaptées me semble-t-il pour en apprendre davantage sur le pays d’un point de vue culturel et touristique. Cela pourra peut-être vous donner des idées de destination plus spécifique pour votre voyage chez nous !